En matière de développement personnel, vouloir travailler, dans le cadre d’un processus en coaching de vie, sur le fait de juger les autres est un objectif digne et noble, mais pas si facile à atteindre.

La plupart de nos jugements sont effectués très rapidement, souvent à un niveau inconscient et en prendre conscience peut être très bénéfiques.

 

Le jugement au quotidien

Il est principalement binaire, et je veux dire par là que vous vous posez des questions comme :

    Cette situation est-elle bonne ou mauvaise ?

    Est-ce sécuritaire ou dangereux ?

    Est-ce quelque chose dont je veux me rapprocher ou m'éloigner ?

 

Si vous déambulez dans la rue et qu’un homme s’approche de vous en hurlant des menaces et en brandissant une arme, vous jugerez probablement que le moment est venu d’essayer ce nouveau café devant lequel vous passez justement.

Vous pouvez juger qu’il n’est pas judicieux de commander une deuxième bouteille de vin lorsque vous êtes déjà ivre et que vous avez une réunion tôt le lendemain.

Ou que décider de prendre la voiture quand il y a 60 centimètres de neige sur la route est stupide.

Ou même que descendre une piste noire glacée alors que vous venez tout juste de commencer à faire du ski n’est pas une démarche pertinente.

 

En termes simples, votre cerveau est une machine à juger très efficace.

 

Il faut toutefois savoir que le « bon » et le « mauvais » sont des constructions humaines qui n’existent pas dans la nature. Nous jugeons si quelque chose est bon ou mauvais en fonction de nos valeurs, de nos croyances et de nos expériences personnelles. Nous ne le faisons pas en fonction de quelque chose de tangible, d’une vérité universelle prouvée.

La réalité est que nous ne savons jamais ce qui se passe à l'intérieur de la tête de quelqu'un. Nous ne connaissons jamais leurs expériences de vie qui conduisent à leurs comportements et nous n'avons aucun moyen de connaître leur capital génétique.

Et cette dernière partie est intéressante. Beaucoup de gens jugent les autres parce qu’ils n’aiment pas leur ADN.

Si vous êtes né gay, de nombreuses personnes s’arrogeront le droit de vous juger. Il en va de même si vous êtes né avec une peau de couleur différente, ou même avec un handicap physique ou mental.

 

Mais qu'en est-il de l'ivrogne qui a eu des parents alcooliques violents ?

Ou du petit criminel sans éducation qui s'est tourné vers le crime quand sa mère est tombée malade et ne pouvait plus prendre en charge sa famille ?

Ou du pédophile qui a été abusé sexuellement pendant des années ?

 

Vous voyez que les lignes peuvent être floues. Vous voyez comme il est facile de juger des personnes qui méritent notre compassion et notre aide plutôt que notre mépris.

 

 

Alors, comment puis-je arrêter de juger les autres ?

Arrêtons de juger les autres en ne nous référant qu’aux situations et aux actions, tout en les séparant de la personne et de sa vie.

Cela répond au désir de notre cerveau d’une information binaire, car il n’aime pas vraiment les nuances et il a le réflexe d’un sentiment de répulsion immédiate face à un comportement choquant.

Cependant, je vais essayer d’éviter de juger en tant qu’être humain parce que ce n’est pas mon travail.

Ce n'est pas forcément facile, mais selon mes valeurs, mes croyances et mon expérience de la vie, cela semble être la bonne chose à faire.

 

Juger une personne sur un comportement revient, selon moi, à lui nier un certain nombre de droits (et peut-être à soi-même aussi... non ?) : le droit à la différence et à l’évolution, entre autres.

Pour prendre un exemple, dans ma jeunesse et mon milieu social, il y a de cela de nombreuses années, le divorce était quelque chose de tabou. Les divorcés étaient mis au ban de la société, pas de manière ouverte, mais on ne les recevait plus vraiment, et lorsqu’on le faisait, on avait l’impression de faire une action parfaitement admirable, un pas vers la sainteté (tout en ressentant un vague sentiment de culpabilité dans la mesure où l’église, elle, les excluait des sacrements) ...

Cela ne viendrait plus à l’idée de personne (du moins je l’espère !) de se comporter de la sorte. En tout cas, parmi les personnes qui réagissaient ainsi, que je connais bien, aucune ne songerait plus à raisonner de cette façon.

Est-ce pour autant que le divorce est devenu quelque chose d’universellement « bon » ? Cela reste toujours une séparation et quelque part l’échec d’une relation humaine posée, au départ, comme durable.

Mais de cette épreuve (même si le divorce est parfois la seule solution, il est rarement un constat de réussite dans un couple, et est donc une forme d’épreuve) peut naître énormément d’expériences positives : construction d’une relation apaisée avec l’ex-conjoint, rencontres de nouvelles belles personnes avec qui on peut recommencer à vivre harmonieusement, compréhension des relations amoureuses, assistance à ceux qui sont confrontés au même type d’épreuve, etc.

 

Cet exemple, malgré ses limites, montre que le fait de juger le comportement de quelqu’un pour en tirer de l’exclusion est rarement raisonnable. Peut-être demain serai-je d’accord avec lui. Peut-être demain aura-t-il changé de comportement, ou aura-t-il fait quelque chose de tellement admirable à mes yeux que, du coup, le précédent différent n’aura plus aucun sens pour moi.

 

Il me semble important de savoir différencier deux stades de jugements : le jugement par rapport à une « Vérité » dite universelle et le jugement par rapport à soi personnellement.

Je ne m’étendrai pas sur le premier qui est forcément abscons, dans la mesure où je ne connais personne qui puisse raisonnablement se targuer de connaître LA Vérité universelle et serait donc en mesure de porter des jugements en son nom.

En revanche, ce qui importe dans le jugement par rapport à soi ce sont, avant tout, les conséquences qu’on en tire.

La personne est-elle réduite à mon jugement ou bien la respecte-je pour sa différence ? Un jugement négatif par rapport à soi-même, à ses référentiels personnels, n’implique pas automatiquement la dévalorisation de l’autre.

Juger négativement cela signifie éloigner, séparer. C’est ce que fait instinctivement notre cerveau ? Peut-être, mais il n’en a pas forcément raison pour autant.

 

Le truc n’est pas de lutter contre votre cerveau qui aime les choses simples et d’espérer le forcer à faire continuellement une gymnastique compliquée pour émettre un avis éclairé sur les situations auxquelles vous êtes confrontées.

Le truc c’est de lui fournir des références simples auxquelles il pourra se référer facilement pour adopter une démarche constructive.

Alors, ce truc, c’est quoi ? Vous me voyez venir ? Évidemment, ce sont les valeurs de vie…

Travaillez vos 10 principales valeurs de vie au point d’en faire un réflexe : vous les déterminez, vous les hiérarchisez et vous les apprenez par cœur jusqu’à en avoir la nausée. Vous vous donnez ensuite une période de temps (un mois par exemple) pendant laquelle vous vous efforcer d’ajouter à votre réflexion habituelle sur les événements, une réflexion positionnant ceux-ci par rapport à vos valeurs de vie précédemment définies.

A l’issue de cette période, vous remarquerez que vos réactions en cas de confrontation à la différence se seront modifiées. Ayant renoué avec « votre essentiel », beaucoup de choses qui vous indisposaient précédemment seront désamorcées car ne choquant plus vos valeurs.

Vous aurez élaboré un nouveau système de référence simple (10 critères, c’est pas énorme…) qui seront vos principaux nouveaux critères de jugement.

Si vous définissez « correctement » vos valeurs de vie (c’est-à-dire que vous n’êtes pas un affreux jojo), vous vous apercevrez qu’elles sont toutes dans le lien et l’unité et que de ce fait, vous n’avez plus besoin de juger, car juger c’est séparer (c’est la stigmatisation du « moi différent de toi »).

Et voilà ! Le tour est joué ! Vous n’avez plus besoin de subir les désagréments de juger les autres. Cool, non ?

 

 

Aujourd’hui, permettez-moi un petit coup de gueule concernant l'évolution de la manière dont se présente le coaching et ce, notamment par rapport au coaching de la souffrance…

Pour rester « à la page », je lis régulièrement différents articles sur le coaching et sur le développement personnel. Ce faisant, je constate que la grande fierté de certains coaches, notamment outre Atlantique (entre autres choses la charte de l’IFC – Fédération Internationale des Coaches ; des gens très sérieux) est d’énoncer comme règle que le coach doit seulement poser des questions pour orienter son client, à l’exclusion de tout input direct.

Et de nombreux articles sur le coaching font écho à cette affirmation, leurs auteurs se gargarisant de ne faire que poser des questions.

Genre : je suis tellement fort qu’avec mes seules questions, je vais vous donner accès à des ressources que vous n’imaginez pas…

Je me demande si ces personnes se sont déjà retrouvées en face d’un client souffrant d’un cancer avancé, ou d’une dépression nerveuse destructrice, ou d’un burnout tenace, ou d’un désarroi complet face aux défis que lui propose la vie, ou de tout ce genre de choses qui rend la vie réellement et littéralement insupportable au quotidien.

Si vous voulez un interlocuteur qui ne fait que poser des questions, allez chez un psy. Le métier de coach, ou du moins la compréhension que j’en ai, est fondamentalement différent de celui du psy (et j’ai un grand respect pour ces derniers, à qui il m’arrive fréquemment d’adresser des personnes qui ont de réels besoins de comprendre comment elles en sont arrivées là).

La mission du coach, selon moi, est de vous prendre dans l’état dans lequel vous êtes et de vous accompagner vers un avenir meilleur… mais concrètement meilleur… et rapidement. Il ne s’agit pas de thérapies qui durent des années. Il s’agit de stopper la souffrance le plus rapidement possible et d’obtenir une amélioration presque dès la première séance.

J’aurais beaucoup de mal à assumer, je pense, que quelqu’un qui vient me voir entre chez moi souffrant et en ressorte dans le même état. Mon job, tel que je le conçois, est, à minima, de faire vivre un espoir raisonnable dès la première séance et, si possible, d’éloigner significativement la souffrance.

Pour ce faire, ne poser que des questions me semble inadapté. Bien sûr, je pose plein de questions sur la personne, sur sa vie, sa famille, son métier (quand elle a la chance d’en avoir un), etc. Mais ces questions sont destinées à définir la nature et la meilleure manière à employer pour permettre de faire en sorte que cette personne spécifique aille bien et ressorte de chez moi gonflée à bloc.

Laisser les coachés trouver par eux-mêmes l’ensemble des solutions à leurs problèmes en leur posant de « judicieuses questions », c’est bien, mais s’ils n’ont pas en eux les ressources nécessaires pour trouver rapidement l’issue de leurs souffrances, on fait quoi ? On les laisse souffrir tranquillement ? En étant assez content que cela prenne du temps, car la facturation suit…

Alors, peut-être les coaches ardents défenseurs du questionnement exclusif me critiqueront pour cette position : ma façon de procéder inclue le questionnement, mais pas seulement.

Je ne parlerai pas de la première rencontre (gratuite) durant laquelle je pose mille et une questions pour faire connaissance avec la personne et pour fixer des objectifs aussi clairs que possible, mais des séances de travail réel qui interviennent à la suite de cette première rencontre (même s’il m’est arrivé un certain nombre de fois de permettre à la personne de résoudre son problème dès cette première rencontre et de ne plus avoir besoin de la suivre ensuite).

Chaque personne génère, évidemment, un travail spécifique et différent selon chacune, mais la structure de la série de séances suit généralement un schéma identique : les trois ou quatre premières séances sont divisées en deux parties : la première dans laquelle, en prenant comme support l’objectif déterminé lors de la première rencontre, je vais apporter à la personne une vue différente de son problème. Cette vue sera en rapport avec sa vision de ses valeurs de vie, induisant une interprétation de ce qu’elle vit à l’aune de ces dernières.

En la matière, il s’agit de développer la dimension spirituelle de la personne. En indépendance complète de toute vision religieuse, c’est-à-dire de manière totalement laïque (j’insiste là-dessus !), mon objectif est de donner un meilleur accès au coaché à sa propre dimension spirituelle personnelle.

Mon coaching étant basé sur la complémentarité des trois dimensions humaines (matérielle, psycho émotionnelle et spirituelle), il est destiné à donner accès directement à des ressources souvent latentes, mais constitutives de la personne, donc facilement accessibles.

Encore faut-il être accompagné un minimum ! Pour apprendre à marcher, la plupart d’entre nous ont été aidé par des adultes. Pour apprendre à lire et à écrire, il a bien fallu que quelqu’un nous dise comment faire.

Ça ne présuppose pas de la manière dont vous vous êtes approprié cet apprentissage. Vous êtes peut-être devenu un champion de marathon ou restez dans un fauteuil toute la journée ; vous avez peut-être lu l’ensemble des œuvres de la Pléiade, ou vous lisez exclusivement des magazines de philatélie. 

Votre choix quant à l’utilisation de l’acquis vous est propre, et même vous n’avez retenu et emmagasiné que ce qui vous convenait, si ça vous convenait, mais vous avez progressé.

Donc, dans une première série de séances, le principe que j’applique est celui de l’irrigation. C’est-à-dire que j’ouvre un maximum de portes au coaché, tout en restant dans le sujet de l’objectif initial. J’irrigue donc et regarde ce qui pousse ; c’est-à-dire ce que la personne retient et la manière dont elle interprète ce qu’elle a entendu (je demande de ne pas prendre de notes).

La mémoire et l’interprétation qui restent génèrent alors un certain nombre de questions de part et d’autre, et ces questions permettent de faire avancer la personne sur sa propre voie.

Mais, si vous voulez un coaching constitué seulement de quelques questions de ma part et de longs monologues de votre part, ne venez pas me voir. Chez moi, la relation prend la forme d’un dialogue équilibré et constructif.

Alors, peut-être ne corresponds-je pas à la définition de coach de l’IFC, mais la personne qui vient de sortir de chez moi (je me suis interrompu dans ma rédaction présente après l’avant dernier paragraphe pour une séance de coaching de vie) est arrivée en larme et vient de repartir apaisée et optimiste. Elle dispose d’un programme concret, qu’elle a validé comme étant de nature à progresser vers la solution de ses problèmes.

Pour arrêter la souffrance et construire le bonheur, peu importe la voie, pour moi seul le résultat compte.

Est-ce que je m’énerve pour rien… ? Possible…

 

 

J'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de personnes qui, à un moment ou à un autre, se disaient attachées au perfectionnisme.

C'est vrai que nous avons tous grandi en pensant que la perfection était un objectif plus que louable, presque nécessaire. Nous avons appris à l'école que les erreurs étaient mauvaises et donc à éviter.

Nous ne nous sommes souvent pas rendu compte que la perfection était un objectif inaccessible. On pensait que si on essayait plus fort, on pourrait l'atteindre.

Bonne ou mauvaise nouvelle, c’est selon… la perfection n’est pas accessible.

 

Vouloir la perfection, c'est comme vouloir saisir de l’eau avec une passoire.

La vie est trop complexe pour la perfection. Elle ne fonctionne pas comme ça. Essayer de me transformer en personne parfaite ne fonctionnera pas. C'est une réalité qui ne se produit tout simplement pas.

Et c’est très bien comme ça, car trouver son moi parfait ne serait pas un point final idéal.

L’imperfection a beaucoup d’avantages. Assez étrangement, l'imperfection est souvent préférable à la perfection.

 

Lorsque « imparfait » est meilleur que « parfait »

1 . Les inconvénients de la perfection

Le principe de base de la vie sur terre est l’existence du temps et de l’espace. Or, je l’ai déjà dit, quel est l’apport majeur de ces deux éléments ? Permettre l’évolution. Si la perfection était atteignable, il n’y aurait plus besoin d’espace et de temps, car plus besoin d’évolution. Ce serait donc une forme de fin du monde. La vie n’aurait plus lieu d’être.

Alors, pour vous qui vous intéressez au développement personnel, quels sont les principaux inconvénients du perfectionnisme ?

 

a) Le perfectionnisme est un signe de manque d’humilité,

Le perfectionnisme est l’illusion de pouvoir tout contrôler. Contrôle de l’objectif, de sa pertinence pour moi et des moyens à employer pour y parvenir.

Pour être perfectionniste il faut avoir un objectif de perfection, c’est évident. Or, ce type d’objectif évolue avec mon niveau de conscience. Ce qui représentait la perfection pour moi il y a quelques années est souvent complètement différent de la représentation que j’en ai aujourd’hui. Ce n’était donc pas, à l’époque, la perfection. Ma quête était donc illusoire.

De même, ma connaissance de moi-même ou de mon environnement est incomplète. Je peux me découvrir des ressources insoupçonnées, ou des manques, en fonction de nouvelles expériences de vie. A partir de là, comment être sûr que l’objectif de perfection sur un sujet précis est pertinent pour moi ?

Enfin, faudra-t-il dénaturer le dicton en posant que « la fin justifie les moyens » ? Car c’est clairement à ça que nous mène le perfectionnisme. L’objectif justifie que l’on emploi tous les moyens à notre disposition, puisque c’est la perfection que l’on veut atteindre.

La conséquence est que l’on peut dire adieu au « vivre ensemble », à l’empathie, à la tolérance et à tout ce qui nous rapproche d’une certaine forme de perfection. C’est la porte ouverte à toutes les formes de dictatures : dans la vie de couple, dans les relations de travail, en matière d’environnement politique, etc. On va vouloir contrôler l’autre pour parvenir à l’objectif que l’on s’est fixé. Qu’importe la liberté de l’autre puisque c’est pour la « bonne cause » !

En fait, être perfectionniste équivaut alors à s’engager à contre sens, à lutter contre la perfection…

 

b) Le perfectionnisme est une démarche d’isolement

On s’extrait de la vie car on lui dénie son importance dans les apports qu’elle peut générer spontanément dans nos vies. La seule option qui lui reste est alors de nous apporter des signes de notre fausse route sous la forme d’épreuves.

Pleinement concentré sur notre quête de perfection, voilà ce qu’il se passe :

perfectionnisme
perfectionnisme

Comme, vous en conviendrez, rechercher la perfection en tout à la fois serait absurde de difficultés, le perfectionniste se concentre généralement sur un objectif précis. Il délaisse donc les autres, devient hyperspécialisé et passe souvent à côté des autres aspects de sa vie.

Un petit exemple vécu : une personne que j’accompagnais se trouvait assez clairement dans un perfectionnisme outrancier ; elle ne s’intéressait qu’aux personnes qui pouvaient lui apporter de la matière lui servant à progresser vers ses objectifs professionnels. Lesdits objectifs étaient parfaitement louables, mais ils prenaient tout le temps de vie de cette personne.

Célibataire, quand il rencontrait une personne avec laquelle il aurait été susceptible de créer des liens affectifs, il passait son chemin car, selon lui, une relation aurait forcément entrainé une perte de temps par rapport à ses objectifs.

Son perfectionnisme était tel que, lorsque j’évoquais avec lui une notion qui ne lui était pas familière, il allait immédiatement acheter un livre traitant du sujet pour revenir, la séance suivante, avec une quasi expertise en la matière.

Vous vous doutez bien que, dans ce contexte, j’ai fait en sorte de le brancher sur le sujet de l’humilité. Ça n’a pas manqué ! Alors qu’il était en train de lire un livre sur le développement personnel, il s’est interrompu pour foncer à la Fnac trouver un livre sur l’humilité. Il n’en a trouvé qu’un qui ne lui convenait pas et est donc finalement rentré chez lui bredouille.

Dépité, il a recommencé sa lecture du livre sur le développement personnel et en tournant la page qu’il lisait avant de partir pour la Fnac, il s’est aperçu que le livre traitait de l’humilité de façon fort pertinente.

En étant trop perfectionniste, il avait fait exactement ce qu’il refusait de faire avec obstination dans sa vie : perdre son temps qu’il jugeait si précieux et si contrôlable.

Comme il s’agit de quelqu’un d’intelligent, nous avons bien ris de cette anecdote et en avons tiré les enseignements nécessaires.

La « morale » de l’histoire, c’est qu’il est important de laisser sa place à la vie pour lui permettre de vous apporter plus et mieux que ce dont vous êtes capable tout seul. Or, si vous considérez être le seul à pouvoir agir sur vos objectifs, vous l’empêchez d’intervenir positivement.

 

2 . Les avantages de l’imperfection.

Je résumerais les avantages de l’imperfection par cette affirmation qui n’engage que moi : l’imperfection c’est la vie !

Dans une vie précédente, au cours de laquelle je conseillais les entreprises, j’ai maintes fois été confronté au sujet. Beaucoup d’entreprises françaises attendaient d’avoir élaboré le produit parfait pour le mettre sur le marché et, ainsi, rataient souvent le coche (oserais-je dire le « coach » ?), la fenêtre la plus favorable pour pénétrer un marché.

A contrario, les entreprises américaines n’avaient pas ce souci. Elles élaboraient un produit dans une version « viable », le mettaient sur le marché et le perfectionnaient progressivement ensuite. Cela leur permettait de prendre des positions de précurseur sur leur marché et de les consolider par la suite. Ils intégraient le principe d’évolution dans leur raisonnement économique.

La conscience de notre imperfection est l’une des choses qui nous relient aux autres. Si je sais que je suis imparfait, je vais chercher à m’améliorer et donc à trouver des sources d’amélioration. Or, quelles meilleures sources que celles que constituent les personnes qui m’entourent ? Même le livre que je vais lire provient du cerveau de quelqu’un d’autre. Cette démarche induit des valeurs comme la curiosité et l’amour de la différence pour ne citer qu’elles.

De plus, si j’ai conscience de mon imperfection, je vais admettre tout naturellement que l’autre le soit aussi… imparfait. Cela va donc m’ouvrir à des valeurs comme la bienveillance, la tolérance, le respect de l’autre, etc. Tout un ensemble de facteurs qui vont me faciliter l’échange, donc le progrès personnel, qui, à son tour, aura un impact positif sur mon environnement et sur mon efficacité dans mes interactions avec lui.

 

Nos imperfections font partie de qui nous sommes. En fait, nous devrions être heureux de ne pas être parfait.

Notre imperfection fait notre caractère unique. S’il n’y a qu’une forme de perfection, pourriez-vous imaginer ce que serait le monde si nous étions tous les mêmes ? Il n'y aurait pas de caractéristiques qui vous différencient des autres.

Nos défauts sont une partie de nous. Nous pouvons même apprécier nos propres imperfections comme signature de notre différence.

Il y a des moments pour vous efforcer d'être meilleur et il y a des moments pour apprécier vos imperfections.

Aux perfectionnistes, je dirais : laissez un peu retomber la pression. Le seul domaine sur terre sur lequel vous avez un contrôle total est celui de vos valeurs de vie. Vos objectifs sont importants, mais en contrôlant les valeurs de vie que vous possédez, la destination que vous atteindrez sera encore plus favorable que ce à quoi vous vous attendiez ou que ce à quoi vous aspiriez.

C’est un peu la signification du dicton : « l’important n’est pas la destination, mais le chemin ».

Mon propos n’est pas de vous inciter à ne pas évoluer vers la meilleure version de vous-même, vous vous en doutez bien… Progressez le plus possible, mais avec mesure, avec ouverture sur ce que vous propose la vie.

La forme la plus proche de la perfection que l’on puisse atteindre est l’union des imperfections. Elle est forcément liée à l’autre.

Je conclurai d’un mot : mektoub !

 

 

Une des choses que la PNL (ainsi que mon expérience de coach de vie) nous enseigne quand nous cherchons à faire des changements, c’est la nécessité d'être conscient de l'impact environnemental / écologique qu'ils ont souvent.

Je ne parle pas de la flore ou de la faune, mais de l'impact non seulement sur vous-même, mais également sur ceux qui vous entourent.

Il faut savoir que si vous vous impliquez dans une démarche d’évolution personnelle importante (comme celle induite par le fait de suivre des séances de coaching de vie), vous évoluerez, mais l’ensemble des éléments de votre vie en sera impacté.

D’une manière générale, il peut exister deux types de conséquences à une démarche d’évolution personnelle : l’une peut déboucher sur un problème à résoudre et la seconde apporter des solutions à vos problèmes.

Par exemple, si vous aviez l'intention de quitter votre emploi pour cause de stress insupportable, que vous n'aimez pas votre patron, détestez passer votre vie à travailler et voulez suivre votre vocation naturelle de prendre soin des ornithorynques à l'état sauvage, ce pourrait être bien, et même parfait.

Sauf bien sûr, si vous avez un gros prêt immobilier sur les bras, des enfants à l'école, un découvert sur votre compte bancaire, un conjoint qui aime le confort et que vous étiez sur le point de quitter un emploi payé 200k€ par an.

Immédiatement, vous le voyez bien, il y a un problème qui se profile à l’horizon et dont vous devez tenir compte. Oui, il y aura beaucoup d’ornithorynques déçus quand ils apprendront votre problème, mais préférez-vous laisser tomber ce mignon mammifère aquatique ou votre famille ? Cela constitue indubitablement un problème que vous devez résoudre.

L'exemple ci-dessus est extrême mais il y a souvent de plus petits problèmes environnementaux que nous ne prenons pas en considération.

Cela peut-être quelqu'un qui cesse de fumer et réalise soudain qu’il prend du poids ou quelqu'un qui veut soigner sa forme et qui se rend compte que les séances à la salle de gym viennent s’imputer sur le précieux temps de la vie de famille.

Je ne suggère pas un instant que cela devrait vous empêcher de poursuivre vos rêves ou d'essayer de vous améliorer, simplement, en sachant à l'avance quels autres facteurs pourraient entrer en jeu, vous serez beaucoup plus à même de les traiter efficacement.

Je me permets d’ajouter que, en vous faisant accompagner par un coach de vie, vous pourrez bénéficier de son expérience avec les nombreuses personnes qu’il a accompagnées et donc d’un effet miroir éclairé. Quand on s’apprête à prendre des décisions importantes, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté afin d’optimiser sa démarche.

 

Mais, au-delà de ça, il vous faut savoir que votre démarche d’évolution personnelle, quel qu’en soit le domaine, va générer un changement sur votre entourage en général : familial, professionnel, etc.

Certaines personnes ont des difficultés à comprendre la relation qui peut exister entre les changements positifs dans leur environnement et le travail qu’elles effectuent en ma compagnie. Souvent, il est effectivement compliqué de tisser un lien logique entre les deux.

Moi-même, je n’ai pas forcément toujours d’explication rationnelle à ce phénomène.

Toujours est-il que cette évolution positive de l’environnement est quasi systématique :

. une personne qui souhaitait changer de travail depuis longtemps, mais qui n’avait jamais eu d’opportunité lui correspondant se voit soudain proposer un boulot dans un domaine qu’il n’avait même pas imaginé, mais qui correspond pleinement à ses rêves ;

. une autre, célibataire malheureuse de l’être, qui venait me voir pour des problèmes relationnels au travail et qui trouve soudain l’âme sœur qu’elle cherchait depuis toujours (l’histoire ne dit pas s’ils resteront ensemble éternellement, mais là n’est pas la question) ;

. une autre encore, dépressive et femme d’alcoolique chronique, qui, avant même d’avoir totalement surmonté sa dépression, voit son mari brusquement réduire sa consommation d’alcool à des niveaux totalement acceptables et la vie familiale s’harmoniser miraculeusement (je vous assure que, dans ce cas précis, l’évolution a été tellement soudaine qu’il est réellement difficile d’identifier un lien de cause à effet immédiat).

Je ne parle évidemment pas de tous les effets bénéfiques de l’évolution personnelle sur son entourage quand le problème travaillé est en lien direct ou indirect, mais logique, avec cet entourage : impact d’un travail personnel sur l’entente d’un couple, amélioration de la qualité de vie générale suite au développement d’un projet de changement professionnel, etc.

C’est pour ces raisons que j’ai un leitmotiv (qui peut en agacer certains, je le concède) qui est que « la vie est plus intelligente que nous ». Je l’ai tant de fois expérimenté dans mon travail de coach de vie que c’est devenu, pour moi, une certitude.

Les problèmes peuvent généralement se résoudre, mais si vous vous engagez résolument à travailler pour atteindre la meilleure version de vous-même, vous constaterez que vous maîtrisez une partie des améliorations dans votre vie, mais qu’une plus grande partie encore de celles-ci vous arrivent… par hasard ?

Et c’est très bien comme ça, car cela permet de rester connecté avec l’une des valeurs de vie majeures pour tous ceux qui souhaitent aller loin dans leur développement personnel : l’humilité.

 

Entretenir une relation d’amour sur la durée, est compliqué pour tout le monde. Je ne vous apprends rien en disant cela, il ne me paraît pas possible d'être en couple sans connaître de problèmes de couple.

Mon expérience de coach de vie me montre cependant que, parfois, les personnes se compliquent largement la tâche en la matière par manque d’un tout petit peu de recul.

Je recevais, il y a quelques jours, un homme d’une soixantaine d’année, en couple depuis près de vingt ans avec une femme. Ce couple venait de se séparer et l’homme était tout désemparé de cette rupture qui, évidemment, bouleversait largement tous les aspects de sa vie.

Il me raconte sa relation avec une femme très aisée matériellement (beaucoup plus que lui-même et le lui faisant sentir régulièrement), qui, ne supportant pas qu’il ait une activité artistique prenante, lui met des bâtons dans les roues continuellement à ce sujet. Il me dit que sa femme est boulimique, donc obèse, agressive et dévalorisante.

Lui-même, a contrario, est aux petits soins à l’égard de sa compagne : il lui apporte, tous les jours, son petit déjeuner au lit et satisfait à toutes les exigences d’un amour romantique et courtois, assorti d’une fidélité sans faille. Il va même jusqu’à l’aider concrètement dans sa vie professionnelle, sans en retirer la moindre rémunération. Il trouve toutefois cela normal dans une relation de couple et ne l’évoque que comme un constat, pas comme une performance susceptible de créer un déséquilibre en sa faveur dans la relation.

Malgré cela, après une dispute comme ils en eurent tant, la femme vire l’homme de leur logement et affirme ne plus vouloir jamais le revoir.

Alors, quel est votre opinion à propos de cette relation et de son évolution ?

L’homme se donne-t-il la part trop belle dans sa relation de couple ? Je sais, par ailleurs, que ce n’est pas le cas. C’est une belle personne, il est passionné par ce qu’il fait et n’est pas un affabulateur.

La femme, qui a vécu avec lui durant toutes ces années, est-elle une acariâtre égocentrique qui ne voit en lui qu’un domestique ? J’en doute un peu, car la relation n’aurait pas duré aussi longtemps et cela ne cadre pas avec le discours de l’homme, dans sa forme.

Je lui pose, alors, la question : « pour quelles raisons aimez-vous ou avez-vous aimé votre femme ? » La réponse est évasive, pas franchement déterminée et ne débouche sur pas grand-chose.

Je lui pose une seconde question : « pourquoi, selon vous, votre femme vous aime ou vous a aimé ? » Il me répond en répétant ce que j’ai exposé plus haut, à savoir que, selon lui, les raisons étaient ses attentions permanentes, son dévouement, etc.

Je lui pose alors la question : « voilà une femme qui lutte activement et désespérément contre votre passion, qui vous dévalorise, notamment mais pas seulement par rapport à votre situation financière, qui se suicide à la nourriture depuis des années, alors même que vous êtes doux et attentionné à son égard. Etes-vous en mesure de donner une explication rationnelle à cette situation ? »

Evidemment, il ne trouve pas instantanément d’explication, sinon il l’aurait trouvé, ainsi que la solution, depuis longtemps.

Ce que j’ai constaté, par ailleurs, durant notre conversation, c’est que ce monsieur est beaucoup centré sur lui-même - ce qui pourrait être normal dans un contexte de souffrance – et il n’a, à aucun moment, donné l’impression de se mettre un tant soit peu à la place de sa femme.

C’est un peu comme si, selon lui, dans une relation de couple, l’homme doit faire preuve d’un amour attentionné, romantique et courtois. Une fois ce devoir accompli, il a rempli ses obligations et la femme n’a qu’à être heureuse.

Bref, cet homme ne s’est jamais posé la question de savoir comment sa femme, elle, voulait être aimée.

Visiblement la femme vit dans un état de peurs permanent. Elle ne se rassure que par sa situation matérielle, sans parvenir à y puiser la moindre sérénité (le contraire eut été étonnant…), essaie de noyer ses angoisses dans la nourriture et toutes les attentions de son conjoint n’y changent rien.

De quoi aurait-elle besoin ?

D’un mec !

Je sais que cette réponse lapidaire peut heurter certains par son caractère follement schématique, mais elle a le mérite de provoquer un choc de conscience propre à recadrer promptement le fond du propos.

Je pense que tout le monde, à un moment ou à un autre, fantasme d’une relation romantique, exaltée et partagée. Toutefois, au quotidien, sur la durée, nombreux sont celles et ceux qui demandent autre chose à leur conjoint.

Comme, après quelques mois de séparation, de nouveaux contacts (pleins à la fois de rancœur et d’incompréhension, mais aussi de constat de souffrance mutuelle du fait de la séparation) étaient de nouveau possibles entre ces personnes, nous avons mis au point une stratégie d’actions pour tenter de remédier à toute cette souffrance. L’esprit de cette stratégie étant que l’homme s’affirme davantage en tant que « dominant » dans la relation de façon à être plus rassurant pour la femme (évidemment dans la nuance, il ne s’agit pas de créer un dictateur…).

 

Je n’ai pas encore à vous livrer « d’happy-end » définitif (d’autant que je pense que, pour que la situation soit définitivement résolue, il faudrait que la femme se fasse aider par un psychanalyste afin de comprendre d’où viennent ses peurs), mais la tendance semble plutôt positive.

 

L’objet de cette histoire est de souligner le fait qu’aimer quelqu’un, comme toute attitude, repose sur trois piliers : l’intention, la réflexion et l’action. Et chacun de ces piliers doit être considéré comme devant être validé de façon réciproque.

Dans cette anecdote, l’intention de l’homme était unitaire par rapport à sa femme et il y a fort à parier que la réciproque était vraie, sinon ils n’auraient pas vécu vingt ans ensemble. En revanche la réflexion et l’action ne l’étaient clairement pas.

Aucun des deux ne s’étaient clairement et consciemment posé la question de savoir comment l’autre voulait réellement être aimé. Lui, avait appliqué les principes que son éducation lui avait inculqué en la matière et, elle, pensait vraisemblablement que la sécurité matérielle qu’elle lui fournissait faisait office de preuve d’amour suffisante.

Où est la prise de conscience profonde de l’autre ? Nulle part !

Quel est le résultat ? Une énorme souffrance inutile.

Faut-il pour autant se jeter la pierre ? Nous savons tous que, dans une relation de couple qui dure, il est compliqué d’être en permanence en éveil sur les désirs et besoins de l’autre.

L’important est de savoir discerner le moment où la relation commence à dégénérer et de réagir. Soit on est en mesure de prendre du recul et de traiter le problème en interne, soit, si les ressentiments commencent à être forts et empêchent prise de recul et communication, il peut être utile de faire appel à un coach de vie.

Celui-ci, non seulement aidera à la prise de recul, mais proposera une stratégie d’actions concrètes basées sur le principe de « montrer-comprendre » les intentions, « montrer-comprendre » le raisonnement et « montrer-comprendre » par l'action. Cette démarche permettra de rétablir les bases d’une communication positive et constructive.

A partir de là, vous n’aurez plus qu’à savourer votre bonheur !

 

 

J’imagine déjà vos réactions quand vous lisez le titre de ce post. C’est vrai que l’expression « utiliser les autres » peut avoir la connotation péjorative de les réduire à l’état de moyen, d’outil, pour atteindre un objectif qui ne concernerait que votre bénéfice personnel.

Et c’est bien là le problème !

Dans notre culture occidentale moderne, le summum de la fierté vient lorsque l’on peut s’attribuer personnellement la totalité de la réussite d’une action, d’un projet ou d’une entreprise. On s’est « fait tout seul », on est responsable unique de ses succès. Bref, on est indépendant et fier de l’être.

Pourquoi pas ? Mais est-ce si pertinent que ça ? Et surtout, est-ce si valorisant que ça ?

Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, prenons l’image de la goutte d’eau : une goutte d’eau peut être fière d’elle-même : elle est belle, elle se dit qu’elle transporte la vie en elle, et elle a raison.

Mais une goutte d’eau, seule, ne signifie quelque chose que pour une fourmi. Seul un minuscule insecte peut s’en désaltérer. Même une fleur se fiche de la goutte d’eau.

En revanche, une goutte d’eau qui tombe dans l’océan perd sa qualité de goutte d’eau. Elle n’existe plus en tant que telle, mais devient l’océan lui-même et participe ainsi à la régulation du climat mondial et à nombre d’autres choses encore, que je n’énumérerai pas ici tant il me serait impossible d’être exhaustif en la matière.

 

J’avais une cliente, en coaching de vie, qui se trouvait dans une situation de blocage absolu dans sa vie.

Après avoir connu une carrière professionnelle plutôt brillante, elle avait été soumise à du harcèlement moral de la part de son Directeur Général, avait fait un burnout et restait depuis 5 ans enfermée dans son appartement à ressasser ses griefs et à opposer une fin de non-recevoir à tous ceux qui voulaient l’aider. Sa vision de la vie l’empêchait formellement d’accepter l’aide des autres, sous peine de se sentir dévalorisée car dépendante.

Elle ressemblait plus à une morte vivante qu’à autre chose, en souffrait, mais n’avait qu’un seul modèle de comportement : l’indépendance comme source de valorisation. Elle voulait bien aider les autres, mais refusait obstinément toute assistance extérieure.

Au prix d’un effort vraiment important pour elle, elle avait réussi, néanmoins, à venir me voir pour essayer de trouver des solutions à une vie qui n’en était plus réellement une.

Je ne m’étendrai pas sur le contenu de nos séances de coaching de vie, mais, en fait, son immobilisme venait notamment de sa très grande difficulté à faire des choix.

Si on ne parvient pas à faire des choix dans sa vie, on stagne, du coup on perd toute confiance en soi. A partir de là, on ne peut imaginer que les autres nous accorde de la valeur. On perd alors également la confiance envers les autres et on se retrouve seul et en souffrance.

En s’appuyant sur une méthode extrêmement simple et efficace pour aborder ses choix, basée sur les valeurs de vie, elle a rapidement été en mesure de considérer les choses différemment et, notamment de faire appel à ses relations pour l’aider à se sortir de sa situation.

Après le travail sur la capacité à faire des choix, nous avons donc travaillé sur sa vision de l’indépendance comme seul modèle de développement, et sur le fait d’utiliser les autres pour sa propre progression.

 

En la matière, si instrumentaliser les autres pour atteindre un objectif personnel, voire égotique, semble voué à n’être qu’échec personnel à long terme, solliciter les compétences de son environnement et obtenir une implication volontaire dans une finalité qui devient commune reste, pour moi, la substance même de toute réussite valorisante et durable.

 

J’annonce un développement en deux parties, mais la première, qui devrait traiter du caractère abscons de l’instrumentalisation égotique des autres ayant déjà fait l’objet, de ma part, de posts précédents comme : Ne soyez pas un loser : Les 7 comportements perdants – part 7 : l’égocentrisme je vous épargnerai les redites… d’autant plus que m’étendre sans fin sur l’incohérence des comportements négatifs et clivant finit par m’ennuyer profondément…

En revanche, revenir sur le titre de ce post m’intéresse davantage (et je nourris le fol espoir que cela vous intéresse également…) : « utilisez les autres… ».

 Le sens profondément positif de cette expression vient, évidemment, du verbe « utiliser » et donc de la notion majeure dans une vie humaine d’utilité. Etre utile est un concept qui donne sens à nos vies.

Je le constate tous les jours avec les clients, jeunes retraités, qui viennent me voir. Après une vie de travail et ayant espéré une retraite paisible, ils s’aperçoivent que leur utilité sociale n’est plus évidente et, malgré des activités souvent caritatives, sombrent dans une forme de dépression dont l’une des composantes est la difficulté à être utile au niveau qu’ils souhaiteraient.

Dans l’injonction : « utilisez les autres » il y a deux aspects : le premier est : soyez initiateur de relations humaines d’unité pour construire votre progression personnelle ; le second est : donnez aux autres l’opportunité d’être utile car, ainsi, vous justifiez leur vie d’une certaine manière.

Pour prendre un exemple : lorsque vous donnez de l’argent à une personne qui mendie dans la rue, vous pourriez avoir le sentiment d’être dominant dans la relation, puisque vous procurez un moyen de subsistance à quelqu’un qui est en demande (alors que, vous-même, vous êtes indépendant et ne demandez rien à personne…).

La réalité est plus complexe. Vous n’êtes pas plus en position dominante que celui à qui vous faites la charité. Vous l’aidez matériellement, certes, mais lui vous procure l’opportunité de faire preuve de générosité. Il vous apporte l’occasion d’exprimer dans la réalité concrète l’une des meilleures parties de vous-même.

Il peut vous être reconnaissant de ce que vous lui donnez et vous pouvez lui être reconnaissant d’avoir créé une situation vous permettant d’extérioriser votre valeur de vie « solidarité ». Chaque protagoniste de cet exemple démontre son utilité.

Donc, lorsque vous demandez de l’aide à quelqu’un, certes c’est vous, au départ, qui êtes en position de demandeur, mais, par cette demande, vous justifiez également l’existence de l’autre.

Ensuite, soit la personne refuse votre requête pour des raisons qui lui appartiennent, et vous restez provisoirement dans votre état initial (d’autres aides viendront, ne vous inquiétez pas), soit la personne accepte de vous aider et vous aurez créé un lien d’utilité réciproque et donc d’unité avec elle. Et ça, c’est un sujet de fierté fort et pertinent pour vous.

L’utilité, quand elle est correctement mise en œuvre, est un lien fort qui fait progresser les êtres humains et le monde.

Alors soyez utile et rendez les autres utiles.

Utilisez les autres, c’est l’un des plus grands services que vous pouvez leur rendre.

 

Pourquoi tout le monde aime dire « Je vous l’avais bien dit ! »

 

C'est étrange ce sentiment que vous ressentez lorsque quelque chose que vous dites est rejeté, refusé ou même tourné en ridicule et s'avère juste plus tard !

Vous savez que vous ne devriez pas vraiment vous en réjouir, car généralement le mal est fait, mais l'envie peut être presque irrésistible, et pour une très bonne raison.

Tout d'abord, votre cerveau est inondé de dopamine, le produit chimique qui vous donne cette pointe de plaisir que vous méritez à coup sûr et votre noyau accumbens (le centre du plaisir dans votre cerveau) s'illumine comme un sapin de Noël.

Votre cerveau aime plus avoir raison qu’il n’aime votre programme TV préféré ; il a envie de dopamine et du sentiment qu'il a fait un excellent travail.

 

L’augmentation de statut

Le sujet c’est que votre cerveau adore faire l'expérience d'une élévation de statut.

Cela n’a pas besoin d’être quelque chose de majeur, comme acheter un bateau qui coûte plus cher qu’une maison, ou se voir offrir la Couronne d'Angleterre, ou encore qu’une foule en délire vous supplie de descendre les champs Elysées sur le toit d’un bus pour vous acclamer.

Avoir le sentiment de gagner par un argument insignifiant, mais juste, ou avoir raison sur quelque chose dont d'autres personnes ont douté, est aussi efficace pour atteindre ce but.

Votre cerveau interprète de tels événements comme des victoires, des jeux à somme nulle, avec vous comme vainqueur.

Vous avez « gagné », votre statut vient donc de s'élever au-dessus de la personne que vous « battez » et votre cerveau se dit très tranquillement et inconsciemment (ou fort et consciemment pour certaines personnes), « je suis meilleur qu'elle ».

 

Le tueur de dopamine

Sauf que, parfois, l'autre personne n’admettra pas que vous ayez « gagné ».

A cette fin, elle pourra aller jusqu’à ce que vous considérerez comme tordre les faits ou même les réfuter complètement. Elle peut nier que c'est ce qu'elle voulait dire ou vous accuser de sortir les choses de leur contexte ou pire encore, de mentir ou de ne pas comprendre la réalité.

Maintenant votre cerveau est passé d'euphorique à énervé.

Vous êtes frustré, agacé et irrité par le fait que votre statut soit bloqué.

C'est à ce moment-là qu'un minuscule désaccord peut dégénérer en combat de grande ampleur, alors que votre cerveau réclamait juste une sucrerie, donc soyez prudent car c’est là que le vrai danger survient.

 

Les dangers du « je vous l'avais bien dit ! »

Vous affirmez bien fort, avec une certitude absolue, que vous saviez avant l’autre, mais :

Soit vous aviez raison et votre progression en termes de statut se fait forcément au détriment de celui de l’autre,

Soit vous aviez raison dans votre interprétation de la réalité, mais cette interprétation s’avère différente de celle de l’autre et vous risquez de passer pour un crétin (c’est le cas quand vous avez raison sur un fait, mais pour de mauvaises… raisons),

En tout état de cause, il y a très peu de probabilité pour que cette élévation de statut que vous ressentez soit durable et sans prix à payer.

En manifestant cette supériorité présumée sur l’autre, vous ne faites qu’affirmer une séparation égotique. Vous croyez exprimer : « moi digne d'être aimé car moi intelligent », mais, en fait, vous exprimez : « moi différent de toi, car moi supérieur à toi ».

Le résultat sur votre auditoire sera alors fonction du niveau de conscience de ce dernier :

Soit il répondra à votre projection de séparation égotique par une réaction également de séparation. En découlera un conflit dans lequel chacun s’enlisera et vous vous rendrez compte assez vite que l’augmentation de statut, si plaisante, est chère payée. Mais comme « vous aviez raison », il ne vous viendra même pas à l’esprit de faire marche arrière pour préserver ce qui, en réalité est vraiment important et de nature à élever votre statut durablement : l’unité ;

Soit, si son niveau de conscience est plus élevé, il repérera votre propension à générer de la séparation égotique, vous laissera croire en votre « raison », et vous classera parmi les « petits esprits » qu’il faut, certes, faire évoluer avec bienveillance, mais qui ne font pas la différence entre ce qui est important, positif, et ce qui est secondaire, négatif.

Bref, en tout état de cause, vous serez le seul à ressentir cette élévation de statut, alors même que, tous les autres, penseront exactement le contraire. La conséquence immédiate est que vous vous isolerez et donc que vous vous affaiblirez.

En fait, le faible cherche à affirmer une force dont il ne dispose pas en disant « je vous l’avais bien dit ! ». Le résultat est qu’en ayant éventuellement raison sur un détail il met en danger l’important qui est le soutien que les autres seraient en mesure de lui apporter, qui lui est nécessaire puisqu’il est faible. Il est faible au départ et il le devient encore plus à l’arrivée. Cela s’appelle soit du masochisme, soit de la bêtise, soit les deux à la fois.

Alors que faire quand on a « raison » ?

Laissez les autres s'en rendre compte et l'exprimer à votre place. Ils montreront ainsi qu'ils adhèrent volontairement à votre apport et votre évolution de statut, en étant reconnu, aura généré de l'unité. Vous êtes en droit d'attendre cela de l'autre au nom de valeurs de vie élevées, au nom de celles qui laisse à chacun la responsabilité de construire l'unité.

Et s'ils ne le font pas ?

Ne vous poussez pas en avant. Restez silencieux quant à votre « raison ». Cela vous évitera au moins les désagréments d'une mauvaise opinion des autres à votre égard. Ensuite, concentrez-vous sur la prochaine fois que vous pourrez avoir raison. A force, les autres finiront par le reconnaître d'eux-mêmes et vous en retirerez les bénéfices. Un peu de patience !

 

Affirmer avoir raison, contre une autre personne, n’est pas un signe de supériorité, c’est un signe d’incapacité à intégrer l’autre dans une dimension unitaire plus vaste, plus solidaire donc plus efficace. Avoir raison sur un fait, si on a tort sur les valeurs que l’on exprime « n’est que ruine de l’âme ».

Ça « tombe » mal pour celui qui grave ça comme ultime message…

 

Face à certaines situations, nous avons tous pu avoir des hésitations sur la pertinence d'aligner intention et action.

Nous avons tous vécu des circonstances dans lesquelles nous sommes tiraillés entre l’envie d’intervenir dans une situation d’injustice ou de conflit visant quelqu’un d’autre que nous, et celle de ne pas se mouiller dans une affaire qui ne nous touche pas directement. La ligne de défense, pour préserver notre bonne conscience en la matière, est souvent de se dire que « cela ne nous regarde pas… ».

Soit, mais d’un autre côté, nous déplorons fréquemment que la société soit caractérisée par un individualisme grandissant et que la solidarité ne reste souvent qu’à l’état de vœux pieux.

Alors que faire ? Qu'est-ce qui nous regarde réellement ?

Chacun fera, évidemment, ce qu’il veut, mais si vous voulez une vie épanouie et cohérente, vous ne pouvez pas faire l’économie d’adopter des comportements, eux aussi, cohérents dans leurs trois composants : intention / réflexion / action.

Ce que j’avance peut ressembler à enfoncer des portes ouvertes, mais les problèmes de beaucoup de personnes qui viennent me voir, en coaching de vie, découlent du décalage qui existe au quotidien entre leurs intentions et leurs actions. Les intentions sont presque toujours bonnes, les actions, en revanche, sont souvent perverties par une réflexion dont le principal moteur est la peur.

Un collègue se fait « allumer » d’une façon qui vous paraît injuste durant une réunion ? Une copine se fait incendier par son compagnon (ou inversement) ? Vous avez le choix : vous pouvez vous glisser sous la table en attendant que la tempête se calme, ou bien, vous pouvez intervenir pour rester cohérent avec vos valeurs de vie.

Il ne s’agit pas forcément de partir sabre au clair pour pourfendre votre patron, qui semble se défouler sur l’un d’entre vous, il s’agit de savoir argumenter pour faire prévaloir ce qui vous semble être important.

Peu importe si votre collègue a fait une erreur ou non, la situation « technique » ne vaut que pour vous donner l’occasion de montrer qui vous êtes et quelles sont vos valeurs. Si vous ne montrez pas qui vous êtes, il ne faut pas vous étonner que les autres ne le sachent pas, n’en tiennent pas compte et que, au bout du compte, votre vie… ne soit pas la vôtre.

Je reviens à ma marotte, pardonnez-moi, mais ce qui manque à beaucoup de personne (en fait à quasiment toutes celles qui viennent me voir en coaching de vie), c’est de disposer d’un système global, simple et cohérent, d’action et de réaction face aux problèmes et aux conflits que chacun rencontre dans sa vie personnelle et professionnelle… et d’avoir la conscience qu’il faut s’en servir.

Or un système, pour être simple et efficace, doit être basé sur un point de départ à la fois général et pertinent (par exemple : unité vs séparation). Une fois que l’on dispose de ce système et qu’on se l’est approprié, il faut avoir le courage de ne pas faire de compromission à son encontre.

Si vous êtes mis dans une situation où vous pourriez intervenir pour vivre ce en quoi vous croyez, ce n’est pas pour que vous passiez votre chemin sans intervenir. C’est une main tendue de la vie, qui vous propose d’exister.

Bien entendu, vous avez le choix de saisir cette main tendue ou bien de regarder ailleurs, mais l’enjeu pour vous est, tout simplement, d’exister ou de ne pas exister.

Faire preuve de courage, d’engagement, de la force de défendre ses valeurs, ne présente pas de risque, si tant est que vous ayez un peu travaillé la chose. Et la conséquence est que vous vous appropriez votre vie, que vous vivez enfin la vie que vous souhaitez, tant au niveau professionnel que personnel.

Si ce post vous parle, mais que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, venez me voir. Essayez ! Je vous garantis que l’épanouissement est au bout.

 

Parmi les a priori auxquels doit faire face la démarche de développement personnel, l’un des principaux est que ce serait une démarche un peu « hors sol », déconnectée du concret, de carrément sacrifier le concret.

Nous avons tous en tête toutes ces illustrations de personnes en train de méditer, emplies de sérénité, qui jouissent d’une espèce de bonheur extatique, au milieu d’une verdure chatoyante, dans un monde plein d’harmonie.

Tant mieux pour eux et je trouve ça super de pouvoir se ressourcer en « communiquant avec l’univers ».  L’harmonie intérieure me semble, effectivement, un passage important pour parvenir à se construire une belle vie et un aboutissement personnel qui justifie un travail intensif pour y parvenir.

De même, vous m’entendez fréquemment parler (ou plutôt « poster ») de valeurs de vie. Mais, est-ce un Graal ? L’objectif d’une démarche de développement personnel est-il de se plonger dans sa dimension spirituelle pour vivre une béatitude désincarnée ?

Évidemment, vous me voyez venir. De la manière dont la question est posée, vous savez déjà que ma réponse va être négative… mais pas seulement.

En effet, s’il semble évident que la dimension matérielle reste définitivement le seul juge de paix de la réussite d’une démarche de développement personnel, elle doit trouver sa source dans une approche plus globale pour prendre son sens et sa portée réelle.

 

1 . L’action concrète reste la seule référence.

Attention, j’entends l’action concrète au sens large. Avoir une vie de famille épanouissante, une relation amoureuse intense, fait partie des actions concrètes d’une vie. C’est le résultat de beaucoup d’actes tangibles.

Je me souviens, il y a de nombreuses années, quand j’étais encore jeune et beau (merci de ne pas me contredire sur ce dernier qualificatif), une jeune fille que je ne laissais pas indifférente, pour aller dans le sens d’un rapprochement, me disait : « j’aime énormément me retrouver seule, la nuit, au milieu de la nature, méditer et être en communion avec les étoiles et l’univers ». Elle était rousse, jolie comme un cœur et touchante, mais je n’ai pu m’empêcher de lui répondre : « oui, c’est très bien, mais tu en fais quoi après ? ». Et là… regard interloqué de sa part… elle comprenait la remarque, mais ne s’y était pas préparée.

Vous pourrez constater que, question drague, je n’étais pas forcément un champion…

 Mais au-delà de ça, imaginons que l’on ait raison de penser que l’être humain, et le vivant en général, soient constitués des trois dimensions que vous connaissez : les dimensions physique, psycho-émotionnelle et spirituelle.

Quelqu’un peut-il me dire pourquoi la Vie se serait embêtée à élaborer toute la complexité de la dimension physique si ce n’est parce qu’elle a une importance cruciale ?

Si c’était pour que nous ne vivions que dans une spiritualité béate, point n’était besoin de disposer de tout ce concret lourd, complexe, « imparfait » et problématique.

De même, si nous ne devions être que des cerveaux remuant des idées et des émotions, le concret n’aurait pas grand intérêt. Nous serions beaucoup plus libres dans nos pensées si nos raisonnements n’avaient pas à prendre en compte la dimension concrète.

Mais la réalité c’est que notre vie incarnée est, comme son nom l’indique, indissociablement liée à la matière. Tous les beaux esprits et les grands spirituels de la terre peuvent aller se rhabiller, car si on ne donne pas son sens fondamental à la dimension matérielle, aucun raisonnement profond, aucune démarche spirituelle, ne tient réellement la route.

Certains qui croient (ou pas) en une conscience supérieure et créatrice pourraient se dire que la dimension matérielle n’est qu’un furoncle sans utilité, une excroissance plus ou moins volontaire, comme un panaris à l’orteil, d’une divinité désabusée. Ou bien on peut se dire que notre vie a un sens qui est directement en rapport avec notre statut d’incarné et que notre action concrète a une importance prépondérante.

Donc, je jette (provisoirement) les valeurs de vie à la poubelle, car ma seule préoccupation c’est le concret !

Oui, mais au fait… le concret est certes primordial, mais a-t-il du sens en lui-même ? J’agis… très bien… mais pour faire quoi ? Je travaille toute la journée, ma vie s’égrène jour après jour dans des occupations parfois passionnantes, parfois moins, mais quel est mon objectif profond ?

SACREBLEU !!! Pourquoi me suis-je incarnÉ ????

 

2 . Seule une approche globale du concret lui confère sa pleine dimension

Des trois dimensions du vivant (physique, psycho-émotionnelle et spirituelle), il semble bien qu’aucune ne prédomine sur les autres et qu’elles fonctionnent de façon optimale quand elles se complètent les unes les autres, avec la même importance et la même intensité.

A la question : « pourquoi travaillez-vous ? » des réponses diverses peuvent être apportées :

Selon certaines études (dont je n’ai pas vérifié la démarche), l’utilité sociale (mais cela pourrait sans doute être vrai avec d’autres valeurs de vie) se classe dans le TOP 3 des motivations profondes au travail.

Ce n’est pas un hasard, c’est simplement que, si vous recherchez un sens à vos actions, faire appel à votre dimension spirituelle est le seul moyen de les inscrire dans le fondamental.

Je n’évoque pas cela pour dire que les valeurs de vie constituent l’alpha et l’oméga. Je reste convaincu que seule leur expression finale dans la dimension concrète à réellement de l’importance.

Vous pouvez partir d’une action concrète (dimension physique), vous demander comment vous avez réussi à la réaliser (dimension psycho-émotionnelle), puis enfin pourquoi vous l’avez réalisé (dimension spirituelle).

L’alternative est de définir un sens à sa vie personnelle (dimension spirituelle), trouver les types d’actions qui pourraient être mis en place en correspondance avec le sens donné à sa vie (dimension psycho-émotionnelle) et, enfin, réaliser dans le concret lesdites actions (dimension physique).

Les deux démarches peuvent se défendre, mais je reste convaincu que la seconde est plus aisée, plus harmonieuse, plus efficace et évite de nombreuses mésaventures.

 

La dimension concrète est indubitablement le juge de paix de notre passage dans ce monde. Cependant, elle ne fonctionne positivement pour nous, que si elle s’inscrit dans une complémentarité harmonieuse avec les deux autres dimensions.

C’est pourquoi, au lieu de se noyer dans un quotidien dans lequel la dictature du concret empêche toute complémentarité des dimensions humaines, accordez-vous un peu de temps pour réfléchir et définir le sens de votre vie. Il est possible, bien évidemment, de le faire seul, mais il est plus rapide et souvent plus efficace de se faire accompagner dans cette démarche.

La raison en est qu’en réfléchissant de concert avec quelqu’un, le panel de solutions est plus étendu et vous aurez donc plus de chances de trouver celles qui optimisent votre vie actuelle sans la bouleverser du tout au tout. Les coaches de vie sont là pour ça…

Apprendre à gérer l'échec est un savoir-faire indispensable à la vie humaine, tant il est vrai que nous le rencontrons tous, à un moment ou à un autre, dans un domaine ou dans un autre.

J'utilise, depuis de nombreuses années, les valeurs de vie avec mes clients et j'aime à penser que je connais relativement bien le processus et l'application des connaissances acquises.

La pratique que j’ai mise au point après avoir travaillé avec des centaines de clients n'a plus grand-chose à voir avec le processus qui m'a été enseigné quand j’étudiais pour mon diplôme de coach.

C'est, de loin, le travail le plus important que je fais avec mes clients.

En tant que coach de vie, je suis toujours en train de regarder, de lire et d'apprendre. Toujours à la recherche de cette pépite d'information que je ne connais pas et qui peut m'aider avec un client.

 

Le danger de la complaisance

Le domaine des valeurs de vie a cela de passionnant que c’est un domaine sur lequel les possibilités de progresser sont infinies.

Je me rappelle d’un client à qui j’expliquais les 4 phases du processus de travail sur les valeurs, ce que chacune comportait et le bénéfice qu’elle apportait.

Le client en question m'avait remis la liste de valeurs suivante :

J'ai ensuite fait comme je le fais toujours, c'est-à-dire demandé au client son interprétation des mots.

Il est très important à ce stade que je ne saute pas aux conclusions et présume que je sais ce que quelqu'un veut dire par un mot car il arrive souvent que la définition du client soit différente de la mienne.

Alors que nous étions sur le point de commencer à travailler sur la hiérarchisation, j'ai apporté quelques changements aux valeurs afin de les rendre plus fluides.

Demander à un client ce qui est le plus important pour lui « Compétitif » ou « Passionné » semble un peu maladroit et ne coule de source, alors j'ai changé ces deux mots pour « Compétitivité » et « Passion ».

 

Répéter, ne pas paraphraser

C’est un leitmotiv habituel dans la vente : « répétez, ne paraphrasez pas ». Cela signifie que quand un vendeur résume les raisons d'achat d'un client (quelque chose que tout bon vendeur fait), il lui faut utiliser les mots exacts dudit client.

Par exemple, si vous demandez la couleur qu’il souhaite à un client et qu’il vous dit qu'il aime vraiment les couleurs vives et légères, ce sont ces termes que le vendeur doit utiliser pour résumer.

Ce qu'il ne doit pas faire, c’est d’improviser et dire par exemple « alors, si je comprends bien, vous aimez les couleurs comme l'orange vif et le jaune, n'est-ce pas ? »

Ce n'est peut-être pas du tout ce qu'il voulait dire et en le disant vous créez de la confusion et risquez de rompre le niveau de la relation et même de perdre la vente.

Ce n'est que lorsque j'ai dit à mon client : « Qu'est-ce qui est le plus important pour vous, la liberté ou la compétitivité ? » et qu’il a répondu « compétitif » que j'ai immédiatement réalisé que j'avais foiré et arrêté le processus pendant un moment pour y réfléchir.

« Etre compétitif » et « la compétitivité » ne signifient pas du tout la même chose.

Le premier terme est personnel et me disait quelque chose sur le client, que « la compétitivité » ne m’aurait peut-être pas dit. Ce dernier est plus abstrait et dissocié, un concept, si vous voulez.

Ce que je n'avais pas remarqué, c'était qu'il brandissait un indice massif sous mon nez à propos de sa personnalité et je l’avais presque raté.

Je me suis excusé, ai expliqué que j'avais fait une erreur, ai changé les mots sur la feuille de papier et ai continué.

 

Votre cerveau aime l'échec

En fait, c'est un peu un mensonge, votre cerveau déteste échouer…

Cependant, il est câblé pour apprendre à échouer plus rapidement qu’à lire, observer ou même faire quoi que ce soit.

Ce n'était pas une erreur majeure que j'ai faite, mais c'est une erreur que je ne ferai plus jamais et c'était une excellente expérience d'apprentissage.

Nous échouons tous quotidiennement. Echouer n'est pas le problème, à moins que vous n’ayez été projeté d'un canon et que vous réalisiez subitement que vous avez oublié de mettre en place le filet de réception.

Le problème est lorsque nous n'apprenons pas de nos erreurs, essayons de les refouler à tout prix (le coût le plus courant pour éviter l'échec est la médiocrité) et considérons que l’échec devient une caractéristique de notre personnalité.

Tout le monde échoue, personne n'est un échec.

J'aimerais entendre parler de toutes les histoires que vous avez sur l'apprentissage par l'échec dans les commentaires, afin que nous puissions aider les gens à comprendre que c'est acceptable de l’avouer.

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