Le nombre de méthodes pour développer la confiance en soi ne sont dépassées que par le nombre de personnes qui manquent de confiance en elles :

    . Pratiquer la pensée positive.

    . S'habiller pour réussir.

    . Faire semblant jusqu'à ce que vous parveniez à le faire pour de vrai.

    . Sourire.

    . Se tenir les mains sur les hanches, comme Wonder Woman.

Et si l’humilité faisait également partie de ces méthodes ?...

L’humilité est, peut-être, la valeur de vie qui me fascine le plus. D’aucuns diront que la raison en est que c’est vraisemblablement la qualité dont je manque le plus et… j’aurai du mal à les contredire…

L’humilité me fascine, car c’est la porte d’entrée à tous les possibles. Ce n’est pas forcément une valeur de vie de niveau vibratoire très élevé, mais c’est celle qui permet d’avoir accès à tout soi, plus grand que soi.

Je ne parle évidemment pas de l’autodénigrement, de l’affirmation, voire de la revendication de sa non-valeur ; je parle de cette conscience profonde de sa propre valeur comme rouage minuscule, dépendant et perfectible, mais indispensable au projet de la vie.

C’est dans cette dernière approche que l’humilité peut, à mon sens, être liée à une affirmation positive et constructive de la propre valeur de chacun.

Voici, donc, 7 raisons pour lesquelles l'humilité contribue à la confiance en soi :

 

1 . L'humilité trouve le courage dans l’histoire des échecs.

Demandez aux gens qui ont réussi comment ils se sont plantésles his et quelles furent leurs réactions à leurs échecs.

Les histoires de succès sont encourageantes, mais elles peuvent être inhibantes lorsque vous vous rendez compte du chemin qui vous reste à parcourir. La tentation est grande d’abandonner tout de suite.

Les histoires d'échec — des « leaders » qui ont réussi — sont plus encourageantes que les histoires des réussites elles-mêmes.

 

2 . L'humilité met en pratique activement et judicieusement.

La pratique fait progresser la confiance en soi.

Ne demandez pas à votre grand-mère de vous aider à vous préparer à votre prochain entretien difficile ou à une présentation publique. Exercez-vous avec des gens exigeants qui attendent beaucoup de vous et d'eux-mêmes.

L'arrogance prétend qu'elle sait. L'humilité se révèle pour apprendre.

Le manque de confiance en soi pourrait vous aider à trouver la meilleure version de vous-même.

 

3 . L'humilité entreprend.

N'attendez pas d'avoir confiance en vous pour faire.

La seule façon de vaincre la peur est de prendre un bâton et de la combattre.

Vous ne surmonterez jamais la peur en pensant à surmonter la peur.

 

4 . L'humilité est là pour servir.

L'arrogance se concentre sur elle-même. L'humilité se concentre sur les autres. La conscience de soi comme supérieur aux autres est un symptôme d'arrogance.

Tournez-vous vers l'extérieur :

    Que faites-vous lorsque vous apportez le plus de valeur aux autres ? La joie à vous-même ?

    Comment pourriez-vous appliquer vos meilleures compétences à de nouvelles situations ?

    Qui a besoin de ce que vous avez ou de ce que vous êtes ?

Oui, je dois faire fonctionner mon cerveau et faire attention, mais j'ai appris que ma plus grande valeur ajoutée vient souvent de ma curiosité.

 

5 . L'humilité détermine comment se présenter au mieux.

L’humilité facilite l’insertion dans un environnement social. Ceux qui ont besoin de se valoriser constamment aux yeux des autres, sont évidemment ceux qui ont le moins de conscience de leur propre valeur. Sinon ils n’auraient pas besoin du regard des autres pour se sentir importants.

Je ne résiste pas à l’envie de vous raconter une petite anecdote qui m’est arrivé : il y a quelques années, j’avais un patron avec lequel les relations étaient devenues pour le moins compliquées. Son ego l’avait totalement coupé de ses troupes et il continuait à gonfler perpétuellement son jabot.

Un jour que nous nous expliquions en tête à tête au cours d’un déjeuner au restaurant, il me sort – je ne sais plus à quel propos, mais peu importe, en tout cas sérieusement – « tu vois à quel point je suis humble ! ». J’ai eu du mal à ne pas éclater de rire…

C’est une forme de dépendance dont l’humble n’a pas besoin. Ce dernier se positionne d’une autre manière. Il est dépendant de l’autre pour la différence que celui-ci lui apporte. Cette différence, dans sa découverte, constitue un enseignement dont l’humilité est friande. L’humilité crée, alors, un lien constructif à l’autre qui se ressent immédiatement dans l’entourage.

L’humilité permet de faire de vrais compliments à l’autre, sans arrière-pensée. Celui-ci se sent alors valorisé, reconnu (c’est toujours agréable de se sentir valorisé par l’autre, même, j’imagine, si l’on dispose de toute l’humilité du monde), dans une relation positive avec le monde.

 

6 . L'humilité n’a peur d’aucun possible, même des pires.

En tant que contraire de l’ego, l’humilité sait qu’elle trouvera toujours le moyen d’obtenir de l’aide en cas de besoin. Certaines peurs deviennent donc sans fondement et inutiles, elles tombent d’elles-mêmes.

Grâce à l’humilité, on peut avoir conscience de sa dépendance. Or, la dépendance par rapport à un environnement est une source de force. C’est une illusion de penser que l’on a plus de mérite ou plus de force si notre succès nous est personnellement et exclusivement attribuable. Tous les grands champions vous le diront. C’est en équipe que l’on est le plus fort. On peut gesticuler autant qu’on veut, si un succès nous est exclusivement personnellement attribuable : c’est un échec, ou un demi-succès par rapport à soi-même.

Comme on aurait, de toute façon, pu mieux faire en groupe, on n’a donc pas fait de son mieux. C’est donc, dans le meilleur des cas, un demi-succès…

Dans la mesure où l’humilité permet de s’intégrer facilement à un groupe, de bénéficier de toutes ses ressources, il n’y a plus d’obstacles insurmontables et les principales peurs dans la vie se délitent.

 

7 . L'humilité cherche un coach…

No comment… J’imagine que tout le monde saura mettre cette affirmation en rapport avec un éventuel désir/besoin de développement personnel…

Je pourrais disserter des heures sur l’humilité, tellement j’adore la sensation qu’elle procure quand je rencontre une personne qui sait en faire preuve. Au-delà de tout ce qui précède, pour moi c’est un gage de force et d’élégance d’âme qui provoque, chez moi, une forme de jouissance spirituelle. J’adore !

L'humilité est essentielle à la confiance en soi.

Bon ! Allez ! Tous au boulot ! Vous voulez bien ?

5 façons d'échouer en développement personnel et leurs remèdes

Avec la quantité de blogs, de livres, de coaches en développement personnel et de conférenciers parlant tous de développement personnel, on pourrait supposer que le sujet est compliqué.

Pourtant, ce n'est pas vraiment le cas et la plupart des problèmes que l’on rencontre en matière de développement personnel entrent dans une (ou plusieurs) des cinq catégories suivantes.

 

1 . Ne pas comprendre ses valeurs de vie

Je peux me tromper, mais je ne pense pas avoir jamais auparavant mentionné l'importance des valeurs de vie dans le développement personnel. En tout cas, pas cette semaine, c’est sûr.

Pour paraphraser je ne sais plus qui (qu’il me pardonne ma mémoire défectueuse…) : « Certaines personnes pensent que les valeurs sont une question de vie ou de mort ; je pense qu'elles sont plus importantes que cela ».

Si vous ne connaissez pas vos valeurs de vie, vous jouez à pile ou face pour prendre chaque décision majeure et beaucoup de décisions mineures dans votre vie.

Si cela ne vous effraie pas assez, vous ne comprenez pas, non plus, ce qui vous motive, pourquoi vous êtes parfois bloqué et pourquoi vous admirez certaines personnes alors vous vous sentez clairement rebuté par d'autres.

Le remède : travaillez un peu.

Le plus simple et efficace, évidemment, c’est de faire un travail avec un coach en développement personnel, mais si vous préférez ne pas dépenser d'argent, posez-vous la question :

Qu'est-ce qui est important pour moi qui me permette, en même temps, d’entretenir le lien à l’autre ? Rien ? OK, vous n’êtes pas fait pour lire la suite de ce post.

Sinon, ensuite, quand vous obtenez la réponse, demandez-vous :

« Qu'est-ce que cela m’apporte ? »

Répétez l’opération jusqu'à ce que vous disposiez d’une liste de vos valeurs de vie.

Même si vous n'avez pas une compréhension complète des conflits de valeurs, des logiques de systèmes de valeurs et des stratégies d’utilisation des valeurs de vie, vous serez toujours dans une position plus avancée qu'environ 95% de la population en termes de conscience de soi.

 

2 . Croire en vos croyances

Vous l’aurez compris, le titre est un peu provocateur… à dessein. Le vrai titre devrait, sans doute, se rapprocher davantage de : « ne pas remettre en cause vos certitudes ».

Deux personnes ont une discussion : l'une dit qu'elle sait que la loi de l'attraction existe, et l'autre dit qu'elle sait que Dieu existe… Trois possibilités :

1/ elles peuvent toutes les deux avoir raison

2/ elles peuvent toutes les deux avoir tort

3/ l’une peut avoir tort et l'autre raison

En revanche, aucune ne peut fournir une preuve tangible de son affirmation. L’une comme l’autre de ces croyances peuvent évoluer dans l’esprit de celui qui l’affirme.

Alors, si un coach de vie ne peut pas faire la différence entre une croyance et un fait, comment diable va-t-il repérer les croyances auto-limitantes de ses clients ?

Et oui, avant que vous ne le disiez vous-même, ma vision des valeurs et de leur importance est une croyance, ce n'est pas un fait… quoi que…

Le remède : Il est temps de faire de la dénonciation

En bref, vous devez constamment remettre en question vos croyances. Cherchez des preuves contraires pour les ébranler plutôt que de soutenir des opinions subjectives qui les figent, comme la plupart des gens le font.

Les certitudes, tout comme les croyances, sont évolutives, perfectibles. L’admettre c’est s’ouvrir à la progression et aux autres.

C'est la quintessence de la croissance et de l'ouverture d'esprit, qui sont d'ailleurs des valeurs importantes pour de nombreuses personnes.

 

3 . Laissez la peur régner sur votre vie

Votre cerveau est conçu pour être plus conscient du danger que de la récompense.

En matière d’évolution, cela a tout son sens : ignorer que ce bruit de brindille rompue, juste derrière vous, pourrait être provoqué par un énorme tigre à dents de sabre, peut entraîner la mort immédiate, alors que ne pas parvenir à attraper un mammouth signifiait juste que vous auriez faim pendant un peu plus longtemps.

Cependant, il y a une grande différence de danger entre avoir peur du serpent à sonnettes qui vient de se glisser sous votre lit et demander à votre patron quelques jours de repos parce que vous avez besoin de recharger vos batteries. Certaines peurs sont justifiées, mais la majorité d’entre elles sont artificiellement construites et nous limitent.

Le remède : Laissez partir la peur

Je suis désolé, c'est une blague et un hommage à une chose qui m’a bien fait rire sur un blog de développement personnel.

Je ne me souviens pas où je l'ai lu, mais en gros, la substance était la suivante :

« Vous devriez laisser partir votre peur. Certaines personnes disent que ce n'est pas si facile, mais ça l'est vraiment, laissez-la simplement tomber »

J'avais envie de trouver un alligator affamé (je n’ai pas encore résolu la question de savoir où trouver cet alligator…) et de l'emmener chez le gars.

Puis, quand il ouvrirait la porte, j’aurais libéré la bête en lui criant. « L’alligator te lâchera quand tu lâcheras ta peur ! »

Il y a plusieurs façons d'aborder et de gérer la peur. Habituellement, la méthode la plus efficace consiste à vous exposer progressivement aux choses qui vous effraient.

Éviter les choses qui génèrent des craintes ne fait qu'augmenter la peur quand vous avez à les affronter.

 

4 . Etre perfectionniste

En toute honnêteté, j'aurais pu placer le perfectionnisme dans la catégorie de la peur, car qu’est-ce que le perfectionnisme sinon la peur de ne pas être assez bon ?

Mais ça n’aurait plus fait que « 4 raisons d’échec en matière de développement personnel », ce qui a nettement moins de gueule.

Si vous vous obnubilez sur le fait que tout ce que vous faites doit atteindre la perfection avant de pouvoir l'accepter, non seulement vous êtes condamné à n’accomplir que très peu de choses dans votre vie, mais vous êtes également condamné à observer les non-perfectionnistes triompher autour de vous.

Cela fait un certain nombre d’années que je me sers effectivement de la méthode que j’ai mise au point pour travailler sur les valeurs de vie avec mes clients. Au début, elle était clairement moins complète et efficace qu’actuellement. Mais je n’aurais pas pu l’améliorer sans m’en servir en conditions réelles.

De même, l’autre jour, une personne qui voulait devenir coach en développement personnel m’a appelé pour me demander des conseils. Elle avait 26 ans, avait déjà appelé un autre coach pour avoir ses conseils et ce dernier lui avait affirmé que cette profession est réservée à des personnes qui ont une grande expérience et donc un âge certain. Du coup, la personne était un peu démoralisée face à son projet.

Je lui ai dit que je n’avais pas la même vision des choses et que, s’il est vrai que l’expérience nourrit la richesse de l’accompagnement d’un coach en développement personnel, cela ne signifie absolument pas que l’on ne peut aider qui que ce soit sans disposer de 500 ans d’expérience personnelle.

On aidera des personnes différentes, d’une façon différente, mais les besoins sont tellement vastes que chaque bonne volonté est bonne à prendre. J’ai moi-même commencé il y a 27 ans et, si je ne pratique pas de la même manière que ce fut le cas à l’époque, j’ai le sentiment d’avoir aidé de nombreuses personnes, même au cours des premières années.

Prenez conscience que chaque personne que vous admirez a échoué à de nombreuses reprises dans sa vie, pourtant vous l’admirez toujours.

Si vous êtes un perfectionniste, ne pensez-vous pas qu'il est contradictoire d’accepter les imperfections des gens que vous admirez, alors que vous trouvez les vôtres inacceptables ?

Le remède : faites quelque chose de ridicule

Entrez dans un supermarché et demandez le département d'autruche.

Demandez à votre dentiste s'il verrait un inconvénient à jeter un coup d'œil à l’ongle incarné que vous soupçonnez avoir au pied.

Bref, faites quelque chose d’idiot (mais pas méchant) en liaison avec les autres et constatez que vous n’en mourez pas…

Faire ce genre de chose augmente votre rythme cardiaque, peut créer de l'anxiété et débouche, par la suite, sur un sentiment incroyable de liberté.

 

5 . Etre une victime

Si vous pensez que la vie est une conspiration contre vous, vous êtes une victime.

Si vous pensez que la vie est injuste et que cela vous dérange, vous êtes une victime.

Si vous pensez que votre patron vous déteste, vous êtes une victime.

Si votre humeur est dictée par la façon dont les autres agissent envers vous, vous êtes une victime.

Nous adoptons presque tous la mentalité d'une victime à certaines occasions, des événements comme la mort d'un être cher, les maladies graves ou les abus physiques ou verbaux sont des raisons raisonnables de le faire.

Mais c'est seulement justifié pendant de courtes périodes.

Certaines personnes ne s’affranchissent jamais de cette façon de penser. Ils voient un monde sur lequel ils n'ont aucun contrôle et ça les effraie.

Attention, penser que nous ne contrôlons pas le monde n'est pas une croyance limitante, mais il faut savoir que nous avons tous le contrôle de la façon dont nous pensons aux choses que nous ne pouvons pas contrôler (vous suivez ?).

Être victime peut conduire à une faible estime de soi, à une impuissance permanente et à la dépression.

Le remède : obtenez une prise sur la réalité

Je vous conseille, si vous lisez l’anglais, de lire un très bon livre sur le développement personnel : « Mans Search For Meaning » par Victor Frankl.

Lisez-le.

Puis relisez-le.

Puis relisez-le encore.

Si, après la troisième lecture, vous pensez toujours que votre vie est glauque et démoralisante, faites-vous accompagner par un coach de vie. Il devrait vous permettre de réaliser la démarche nécessaire pour que vous trouviez le sens que vous souhaitez donner à votre vie.

Nous pouvons tous, à un moment ou à un autre, une sensation de vulnérabilité, ressentir un sentiment de vulnérabilité, de fragilité face au regard des autres. Point n’est besoin d’être spécialement timide, il suffit d’être présenté face à un public, restreint ou nombreux peu importe, à l’occasion d’un exercice inhabituel, pour ressentir un malaise, une forme de peur d’être jugé par rapport à une prestation précise.

Et bien… ce n’est pas de ça dont je veux parler. Pour surmonter ce genre de problème passager, il y a des techniques spécifiques relatives à l’apprentissage de prise de parole en public, les ancrages PNL, etc.

Je ne parle pas non plus des paranoïaques pathologiques, qui en font un art de vivre dont ils souffrent effroyablement tout au long de leur vie.

Je veux parler des personnes qui accordent une telle importance au regard des autres qu’elles s’en pourrissent la vie (et accessoirement celle des autres aussi…). Celles qui, lorsqu’une personne se met à rire dans la même pièce, ont comme première réaction de croire que c’est d’elle que l’autre se moque. Des personnes qui se sentent tellement fragiles en société qu’elles tentent, par tous les moyens, de se conformer, dans leurs relations aux autres, à la perception qu’elles ont de ce que ceux-ci veulent.

En tant que coach en développement personnel, je coachais dernièrement une charmante jeune femme ayant de très nombreuses qualités (vraiment une belle personne), mais souffrant de cette fragilité face au regard des autres qui l’empêchait de développer une vie sociale épanouie.

Elle refusait obstinément de s’exprimer au sein de tous les groupes dont elle faisait partie (famille, amis, collègues, etc.) de peur d’être jugée, évaluée et finalement critiquée. De ce fait, ses relations s’appauvrissaient à la fois en quantité et en qualité.

Or, ses seuls moments de bonheur, dans ses souvenirs, étaient liés à des situations où elle parvenait à s’exprimer, à s’épanouir en société.

Vous me direz : « facile ! Il suffit de travailler pour développer la confiance en soi de cette personne ». Oui, mais comment faire quand le référentiel unique est le regard de l’autre ? Par où commencer quand la réalité personnelle est tellement faible qu’elle ne constitue pas un point d’appui ?

Il existe certainement de nombreuses méthodes très efficaces que développent avec succès d’autres coaches de vie. Pour ma part, dans ce cas, j’ai commencé par un travail sur la bienveillance, puis sur la curiosité, pour finir par l’attrait pour la différence.

 

1 . La bienveillance

Le cheminement commence sur ce thème car, dans la mesure où le référentiel incontournable de départ est le regard des autres, le premier travail doit être effectué en liaison avec ces « autres » qui constituent à la fois une fascination et un danger.

Tant que le terrain n’est pas déminé, le danger persiste et la progression est compliquée. On peut expliquer à la personne toutes les qualités qu’elle possède, lui conseiller des exercices pour les mettre en œuvre et les faire percevoir par son entourage, les progrès sont lents et incertains. Le jugement des autres étant toujours source d’angoisses, il suffit du moindre revers en société pour fragiliser durablement la personne.

L’un des principaux problèmes rencontré par la vulnérabilité au regard des autres est que la personne est dans une démarche constante de comparaison dans un premier temps, puis de jugement ensuite. Elle est, de ce fait, convaincue que les autres procèdent de même.

Elle se dit : « j’aurais pu dire la même chose… » ou « j’aurais pu faire mieux que l’autre… », mais elle ne l’a pas dit ou ne l’a pas fait et en conçoit une frustration qui nourrit sa mésestime d’elle-même.

Le travail sur la bienveillance permet, en premier lieu, d’apprendre à modifier positivement son rapport à l’autre. Il ne s’agit plus de comparer et de juger, mais d’adopter une attitude positive vis-à-vis de l’autre. De mettre en valeur son interlocuteur.

Au lieu de rechercher seulement en soi les ressources pour vaincre son problème (problème qui vient de la perception qu’on a du regard de l’autre), on se sert de l’autre pour modifier le regard que l’on a sur la relation.

Si je suis bienveillant avec l’autre, si je m’astreins à voir ses dires et ses actions comme positifs, celui-ci se sentira valorisé et me renverra une image de moi-même comme quelqu’un de valorisant, donc d’attractif, recherchera le lien avec moi et son regard apaisera mes craintes.

Attention, il ne s’agit pas d’exprimer une admiration béate systématique envers tout le monde dans le but d’être aimé. Vous êtes suffisamment intelligent(e) pour le savoir. Nous savons tous que l’amour ne s’achète pas de la sorte. On n’aime pas quelqu’un parce qu’il vous aime, mais parce que sa personnalité est aimable. Rien ne sert d’ensevelir quelqu’un sous des marques d’amour si cette personne ne trouve pas valorisant d’être aimé par vous.

En revanche, en tant que première étape vers la domestication de ma perception du regard de l’autre, ce travail est loin d’être inutile. Je vais m’apercevoir assez vite que les autres ne passent pas leur temps à me juger et à me dénigrer, mais qu’ils sont tout disposés à m’apprécier dans une relation bienveillante.

La base de bienveillance devenant la règle, la crainte du regard de l’autre commence à s’estomper.

Est-ce suffisant pour développer une confiance en soi indéfectible ? Parfois oui, mais, évidemment, le plus souvent non.

Il semble nécessaire d’aller plus loin et de travailler sur d’autres valeurs de vie pour parvenir à un changement pérenne.

 

2 . La curiosité

Je place la curiosité en seconde position des valeurs à travailler dans le cadre de la lutte contre la peur du regard de l’autre, car si la bienveillance n’est pas première, la curiosité risque de s’exprimer, ou d’être perçue comme s’exprimant, dans un environnement possiblement malsain de prise d’information et non de lien positif mutuellement enrichissant.

Ceux d’entre vous qui sont un peu avancés en matière de développement personnel savent pertinemment que, d’une manière générale, il est plus facile de parler de soi que d’apporter une écoute attentive et constructive à l’autre. Beaucoup de personnes adorent parler d’elles-mêmes sans prêter grande attention à celui, celle, ou ceux à qui elles parlent.

Or, on ne s’enrichit jamais autant qu’en écoutant avec bienveillance quelqu’un d’autre. En fait, le plus souvent, l’autre n’est pas dans le jugement de vous, il est dans l’expression de lui-même. Alors, détendez-vous et apprenez ! Le moment viendra où votre écoute active, animée par la curiosité bienveillante vous sera rendue par les personnes qui vous sont, ou seront, chères. Et quand ce moment viendra, vous vous serez enrichi de tellement de façons de penser différentes que vous saurez construire des relations profondes et solides.

La démarche peut se poursuivre, alors, par un travail sur...

 

3 . L’attrait pour la différence

La curiosité consiste en une prise d’information. Avec une base de bienveillance, comme nous l’avons vu précédemment, mais ce n’est qu’une prise d’information. Je peux être curieux de l’autre en espérant qu’il pense de la même façon que moi, ce qui me permettra de m’en sentir proche de façon immédiate.

Cette curiosité ne fait pas forcément disparaître la peur de la différence. Dans nos sociétés actuelles, la différence est extrêmement souvent affirmée comme justification raisonnable à la séparation. Il suffit de constater les hommes/idéologies portées au pouvoir par les peuples : d’Erdogan à Trump, de Poutine à Maduro, etc. Des idéologies nationalistes fleurissent et prospèrent aux quatre coins du monde en surfant sur la peur de la différence. C’est un lieu commun que j’énonce ici, mais… j’avais envie de le dire…

Or, après près de 30 années de coaching en développement personnel, de rencontre de tellement de différences, je peux affirmer (à titre purement personnel) qu’il n’y a pas de plus grande source d’enrichissement, de progression et d’épanouissement que la confrontation à la différence.

Dites-vous bien que la peur est fille d’ignorance. Il n’y a pas de danger dans la différence (autre que celle des valeurs de vie), il n’y a qu’extension de conscience. Et quand la conscience s’étend, la peur de l’autre et de son regard disparait.

Admettre avoir peur du regard de l’autre, c’est entériner son ignorance et refuser de la combler.

Avoir soif de l’autre ne vous affaiblira pas, bien au contraire. Apprenez l’autre, il ne vous jugera pas, il vous servira. Pas en termes de pouvoir, mais dans tous les autres sens du terme.

Vous pouvez faire cette démarche de vous-même, ou bien vous faire accompagner par un coach de vie qui structurera votre approche par un travail en amont sur votre système de valeurs de vie, en facilitera l’emploi, et sécurisera votre progression par une assistance et des exercices spécifiques à votre sensibilité personnelle. C’est à vous de voir…

Un petit post que je vais essayer de faire court, pour une fois, pour attirer votre attention, vous qui vous souciez de développement personnel, sur la mise en pratique des valeurs de vie, qui va de paire avec la prise de conscience de toutes les dimensions de votre vie.

Je sais, vous allez penser que je suis super mono-thématique (d'aucuns diraient monomaniaque...), mais le potentiel de progression profonde que recèlent ces fichues valeurs de vie est tel que je ne peux me lasser de vous inciter à vous en servir.

Quand j’accompagne des personnes en tant que coach en développement personnel, et que le sujet qu’elles veulent travailler s’y prête, je déroule une méthode qui permet de structurer une démarche complète et efficace concernant l’emploi des valeurs de vie de la personne (la méthode est commune à toutes les personnes, en revanche ce qui y est inclus est propre et spécifique à chacun).

Toutefois, vous n’avez peut-être pas encore eu l’opportunité de venir travailler en ma compagnie, aussi voudrais-je aborder le sujet de façon plus schématique, d’aucuns diraient plus grossière, mais d’une façon qui pourrait éventuellement vous faire toucher du doigt l’intérêt de la chose.

Au lieu de définir vos propres valeurs de vie, de les organiser et d’en apprendre les stratégies d’utilisation, je me permets de vous suggérer de simplement utiliser celles qui vous viennent à l’esprit.

Première étape et première question : à combien de reprises pensez-vous, chaque jour, à utiliser des valeurs de vie ?

Cette question peut vous paraître stupide, naïve, hors de votre quotidien, et pourtant…

Vous êtes confronté quotidiennement à des problèmes, des conflits et vous tentez certainement de les résoudre en faisant de votre mieux. Oui, mais à quelle fréquence intégrez-vous des valeurs de vie dans vos réactions ?

Telle personne vous agresse, allez-vous lui répondre avec une argumentation, une vision purement intellectuelle, ou allez-vous intégrer l’objectif qui vous tient réellement à cœur pour réagir ? A quoi pensez-vous pour gérer vos conflits ?

Pour prendre des exemples que tout le monde connait : messieurs Strauss-Kahn ou Cahuzac sont certainement des personnes de bonne volonté dans leur vie, en général. Malgré l’opprobre qui fut leur lot, je suis convaincu que les mérites qui furent les leurs avant de déchoir témoignent de réelles qualités intellectuelles autant qu’humaines qu’il ne sert à rien de nier.

Alors d’où vient le problème ?

Le problème vient du déséquilibre qui s’instaure en nous lorsque nous oublions que nos valeurs de vie nous constituent autant que notre chair, notre sang, notre façon de réfléchir ou notre éducation (et j’en oublie).

Les pervers narcissiques qui prennent un plaisir personnel au malheur des autres existent incontestablement, mais ceux que l’on rencontre le plus fréquemment sont ceux qui souffrent d’un défaut de conscience, et non d’une volonté délibérée de destruction d’autrui (en tout cas selon mon expérience).

Alors, pour éviter ces écueils, essayez d’acquérir le « réflexe valeurs de vie ». Vous entrez dans un conflit et vous avez d’excellents arguments pour justifier votre position ? Oubliez-les provisoirement.

Concentrez-vous sur votre objectif. Seriez-vous plus heureux d’aboutir à une harmonie avec votre contradicteur ou ce qui vous importe est-il seulement d’avoir raison et de « gagner » sur le champ de bataille ?

Si c’est la deuxième proposition qui vous apporte le plus de bonheur, je ne peux rien pour vous et vous pouvez vous épargner la lecture de la fin de ce post.

Si, en revanche, vous ressentez une satisfaction profonde et durable quand vous avez réussi à rapprocher deux points de vue, quand votre capacité de concorde a su prendre le dessus sur le conflit, alors pensez à faire donner la grosse cavalerie, l’artillerie lourde en matière de résolution de conflit. Pensez à fourbir vos armes les plus puissantes, quelles que soient les intentions de votre contradicteur, penser à vous servir des valeurs de vie.

Je me permets une petite suggestion : essayez de compter combien de fois dans votre journée vos valeurs vous sont venues à l’esprit.

Ensuite, repensez au dernier conflit auquel vous avez dû faire face et posez-vous la question de savoir à quelle valeur de vie vous avez fait appel pour le résoudre.

Enfin, faites de même pour analyser un conflit en cours dans votre vie, ou un conflit que vous anticipez avec certitude.

Concentrez-vous sur l’objectif que vous souhaitez et non sur le résultat que vous voulez contrôler.

La différence entre les deux, dans mon esprit, est importante. L’objectif laisse une plus grande place à l’autre et à tout ce qu’il est en mesure de nous apporter (que l’on n’imagine que rarement), là où le résultat issu d’une volonté de contrôle reste stérile dans le rapprochement à l’autre. Or, c’est ce dernier qui apporte la seule force durable.

Alors, pour reprendre le titre de ce post : à quoi pensez-vous ? Ou plutôt, à quoi penserez-vous ?

 

 

En tant que paresseux contrarié, l'un des problèmes de ma vie concerne l'idée de ne pas me rendre les choses inutilement difficiles.

Essayer de vivre une vie de conscience est déjà assez compliqué. Je ne devrais pas rendre cela plus laborieux que ça ne l'est déjà.

Étudier le principe de l'épuisement de l'ego, ou de la volonté, a été une façon de m’aider en termes de développement personnel.

 

Qu'est-ce que l'épuisement de l'ego ?

L'épuisement de l'ego est essentiellement l'idée que notre volonté est une ressource limitée qui peut s’épuiser par des activités qui nécessitent un contrôle de soi.

Une fois que vous avez épuisé ce réservoir de volonté, vous ne pourrez plus l'utiliser pour d'autres activités nécessitant un contrôle de soi.

C'est l'une des raisons pour lesquelles après une longue journée, vous pouvez ressentir un manque de motivation pour aller à la gym ou pourquoi, après avoir parfaitement suivi votre régime pendant quelques jours, vous finissez par manger une grande pizza d’un seul coup.

Roy Baumeister et ses collègues ont fait beaucoup de recherches pour explorer l'idée d'un puits fini de volonté que nous semblerions tous avoir.

Par exemple, ils ont fait une étude où deux groupes de personnes ont assisté à la représentation d’un comédien et un groupe a été chargé de ne pas rire et l'autre était libre de rire autant qu'il le voulait.

Après avoir regardé le comédien, les deux groupes ont accompli une tâche qui exigeait un contrôle de soi. Le groupe qui n'a pas été autorisé à rire a rempli moins bien la tâche que le groupe qui a été autorisé à rire.

Évidemment, se forcer à ne pas rire en regardant les pitreries du comédien a consommé une grande partie de leur maîtrise de soi, en laissant moins pour la tâche suivante.

Dans une autre étude, deux groupes de participants ont été conduits dans une pièce où se trouvaient une assiette pleine de biscuits fraîchement cuits et une assiette de radis. L’un des groupes a été chargé de manger seulement les radis. L’autre a été autorisé à manger les biscuits.

Tout comme l'étude décrite ci-dessus, les deux groupes ont ensuite reçu l'ordre d'accomplir une autre tâche. Cette fois-ci, les chercheurs mesuraient combien de temps les deux groupes resteraient à essayer de résoudre un casse-tête insoluble.

Le groupe qui a été autorisé à manger des biscuits a duré environ 20 minutes, en moyenne. Le groupe qui n'a pas été autorisé à manger les gâteaux et ne pouvait que manger des radis n’a tenu qu’environ 9 minutes.

 

Comment pouvez-vous empêcher l'épuisement de l'ego ?

Quand j'ai appris ce concept, j'ai vu là une opportunité de ne pas faire appel inutilement à la volonté tout au long de ma journée.

J'ai réalisé qu'il y avait un certain nombre de choses que je faisais qui m'obligeaient à utiliser la volonté quand ce n'était vraiment pas nécessaire. Je préférerais de beaucoup économiser ma volonté pour les activités et les tâches qui en ont vraiment besoin.

Jetons un coup d'œil à quelques petites modifications que l’on peut apporter à sa journée pour résoudre le problème.

 

1 . Résister à l'envie de vérifier des sites comme Twitter, Facebook, et son mail quand on est censé travailler :

Sachant que la distraction est à portée de clic lorsque l’on travaille sur son ordinateur, celle-ci peut constituer une énorme perte de volonté.

Résister constamment à cette envie de voir si quelqu'un répond à son dernier message est profondément épuisant.

Pour contrer ce siphonnage de la volonté, on peut faire en sorte que l’accès à tous les sites sélectionnés soit bloqué.

Dès lors, on n’a plus besoin d'utiliser sa volonté pour ne pas vérifier ces sites car c'est devenu provisoirement impossible.

 

2 . Résister à l'envie de manger de la malbouffe préemballée alors que l’on pourrait grignoter quelque chose de plus sain :

Parfois, vous avez de la malbouffe chez vous. Se convaincre que vous ne devriez pas la manger est une fuite d’énergie de votre volonté.

La solution simple (et tout à fait évidente) est de ne pas apporter chez vous de nourriture qui nécessite de la volonté pour ne pas la manger.

Si les seules options sont relativement saines, je n'ai pas besoin de gaspiller de la volonté pour résister à l'envie de manger de mauvais aliments.

 

3 . Résister à l'envie d'utiliser son téléphone pour se distraire quand on devrait travailler :

Tout ce que je note dans le point n°1 ci-dessus peut également s’appliquer à mon téléphone.

Quand je veux réellement éliminer les parasites, sujets de gaspillage de ma volonté, j’éteins complètement mon téléphone et le mets quelque part où je ne peux pas le voir. Cela semble aider à combattre l'envie de l'utiliser comme une distraction.

 

4 . Résister à l'envie d'être distrait par d'autres applications sur mon ordinateur :

Si je résiste constamment à l'envie de lancer un jeu vidéo ou de vérifier une autre application tentante, je gaspillerai sûrement une dose de volonté.

Pour lutter contre cela, je travaille autant que possible en mode plein écran. Quand je ne peux pas voir les autres applications en arrière-plan, il semble qu'il faille moins de volonté pour ne pas y céder.

Bien qu'il soit assez bien établi dans la littérature sur la psychologie que la volonté soit une ressource limitée, il y a certaines nuances qui nous aident à mieux la comprendre.

Certaines études semblent indiquer à quel point l'épuisement de l'ego que nous éprouvons en faisant une activité qui nécessite un contrôle de soi dépend de notre âge.

Les parties de notre cerveau qui semblent réguler la maîtrise de soi ne sont pas complètement développées avant environ 25 ans. Des études similaires réalisées avec des personnes âgées ont montré moins d’épuisement de l'ego.

De plus, Carol Dweck a fait un travail qui semble démontrer que nos croyances personnelles sur la volonté ont aussi un effet sur la durée et la qualité avec lesquelles nous allons être en mesure de travailler sur une tâche difficile.

 

Prenez une pause « Détente »

Une autre étude utile semble montrer que l'affect positif (fondamentalement, les émotions positives) aide à restaurer la volonté après une activité ayant entraîné l'épuisement de l'ego.

Un test fait sur des sujets à qui l'on a montré une vidéo amusante après avoir terminé une activité qui a imposé une forte maîtrise de soi, mais avant de leur demander une deuxième tâche similaire a montré que ceux-ci faisaient mieux la seconde tâche que ceux qui n'avaient pas vu une telle vidéo entre les deux tâches.

Au quotidien, prendre une pause pour faire quelque chose qui vous fait vous sentir bien peut-être un excellent moyen pour être en mesure d’enchaîner, tout au long de votre journée, des tâches qui nécessitent une utilisation importante de votre volonté.

La science est encore embryonnaire à ce sujet, mais il me semble tout à fait pertinent de vous suggérer de prendre du recul sur votre vie quotidienne et de voir s'il y a des activités ou des situations où vous utilisez la maîtrise de soi quand vous n'y êtes pas obligé.

Préservons nos capacités de maîtrise de soi pour les choses qui le nécessitent vraiment et ne les gâchons pas en l’utilisant pour des activités qui peuvent être mieux régulées par un simple logiciel ou un petit changement dans notre comportement.

Êtes-vous bien assis ? Oui ? D'accord, allons-y.

Attendez. Non, pas d’accord ! Levez-vous. Vous devriez probablement être un peu inconfortable pour lire ce post, car il s'avère que le confort pourrait être ce qui vous empêche d'avoir la vie que vous méritez.

Maintenant, mettons une chose au clair avant de commencer à dire des choses qui ne peuvent qu’être impopulaires.

J'aime être à l'aise. J'aime mieux les douches chaudes que les douches froides. J'aime être nourri, sec et heureux.

Mais ce n'est pas de ce genre de confort dont nous parlons ici. Nous parlons du genre de confort qui vous fait continuer à payer pour cette maison qui n’est pas dans vos moyens, mais à laquelle vous vous accrochez bec et ongles parce que c'est une maison agréable et confortable.

Nous parlons de la façon dont vous ne créez pas, parce qu’il est tellement plus facile de s'effondrer sur le canapé le soir.

Nous parlons de cette nourriture grasse que vous continuez à manger après votre chirurgie cardiaque, parce que manger vous fait vous sentir tellement bien à l'intérieur.

Nous parlons de toutes les choses que vous évitez de faire parce qu'elles sont gênantes et inconfortables - même si vous savez que vous devriez les faire pour atteindre vos objectifs.

Je voudrais que vous pensiez à quelque chose :

Que préférez-vous : un confort à court terme ou une satisfaction à long terme ?

Si vous pouviez n’en choisir qu’un, préféreriez-vous vivre de bonnes impressions a minima maintenant, ou une vie géniale plus tard ?

C'est un choix évident, logiquement - mais étrangement difficile – vous ne trouvez pas ?

Eh bien, parlons-en.

 

La Trempette inconfortable

Il n'y a presque jamais de ligne droite entre où vous êtes aujourd’hui et où vous voudriez être demain. Et comme les changements que vous voulez faire deviennent de plus en plus importants (changer de carrière, perdre du poids, stopper une dépendance), le chemin entre vous et les résultats que vous voulez devient de moins en moins direct.

Plus précisément, il y a toujours un creux, dans le graphique de la vie, que vous devez traverser avant que les choses ne s'améliorent.

Si vous voulez changer de carrière, vous devez sortir de la routine à laquelle vous êtes habitué, dire à votre patron que vous démissionnez, puis traverser une période d'incertitude dans laquelle vous ne savez pas du tout si vous aurez un travail.

Si vous voulez perdre du poids, vous devez vous priver des aliments qui ont provoqués votre embonpoint et faire de l'exercice, et cela peut durer des mois ou des années.

Si vous voulez arrêter de fumer, vous devez traverser une période de baisse physiologique et mentale.

Seth Godin (ancien responsable marketing de Yahoo) appelle ce point bas temporaire « la Trempette ».

La Trempette est l'endroit où « quand les choses se corsent, les durs émergent. » C'est l'endroit où vous « séparez les hommes des garçons » (ou les femmes des filles). La Trempette est l'incarnation de : « le plus sombre c'est toujours juste avant l'aube ».

En d'autres termes : Si vous voulez obtenir de bonnes choses, vous allez devoir patauger d'abord.

 

La carotte et le bâton

Quand les gens parlent de motivation, ils évoquent généralement la métaphore de la carotte et du bâton, et vous, vous jouez le rôle du cheval (ou de l’âne…). La « carotte » est une motivation positive. C'est la récompense qui vous attend si vous accomplissez une tâche ou atteignez un objectif. Le « bâton », en revanche, est une motivation négative. Si vous ne faites pas ce que vous devez faire, vous serez frappé.

Quand il s'agit de grands changements de vie, nous avons toutes les carottes que nous pouvons imaginer.

Si vous peignez ce magnifique tableau qui est à l'intérieur de vous (tâche), alors vous ressentirez la satisfaction d'avoir créé l'art que vous étiez censé créer (carotte).

Si vous travaillez votre forme physique (tâche), vous aurez plus d'énergie, vous vous sentirez mieux et vivrez probablement plus longtemps (carotte).

Tout le monde peut se représenter les bonnes choses qui l’attendent au bout de l’effort. Toute personne qui veut faire un changement de vie favorable dispose donc de toute la motivation positive dont elle a besoin. Et pourtant, si peu de gens agissent. Si peu de gens font ce qu'il leur faut, malgré les carottes. Pourquoi ?

C'est à cause du confort.

Bien sûr, cette carotte a l’air belle... mais vous êtes raisonnablement à l'aise là où vous êtes, et le chemin à suivre semble si inconfortable. Ce n'est pas idéal d'être en mauvaise forme physique, mais vous vous en tirez bien, et l'exercice est si... chiant. Alors vous perdez la carotte. La satisfaction future de la carotte semble si lointaine et la promesse immédiate d'inconfort semble si réelle...

Quand vous ne pouvez pas faire le changement que vous savez que vous devriez faire, c'est parce que vous êtes trop confortablement installé dans votre présent.

La solution, alors, c’est de vous rendre suffisamment inconfortable pour changer.

La solution consiste à trouver un bâton approprié.

 

Trouvez votre bâton

La lutte contre un mal être constant ? Le combat pour la vie alors que vous avez une maladie grave ? Une situation financière désastreuse qui génère des angoisses permanentes ?

Quel est votre bâton ? En avez-vous un ?

Bien sûr que vous en avez un. Vous allez mourir aussi, vous savez.

Quand je dis ce genre de choses, certains ne comprennent pas toujours pourquoi.

Ils ne comprennent pas pourquoi je suis si « méchant ». Parce que, à vrai dire, ce type d’affirmation est inconfortable à lire.

Ils ont raison, mais d'un autre côté, c'est le contraire de glauque. C'est la poussée folle dont j'ai besoin pour faire les choses inconfortables qui se tiennent entre où je suis et où je veux vraiment être.

Trouvez quelque chose pour vous lever et bouger. Parce que le confort vous tue.

Oui, c'est agréable de s'asseoir dans ce canapé. Mais faites-vous cela parce que vous craignez l’échec qui pourrait survenir si vous publiiez votre roman ?

Oui, ces chips ont bon goût. Mais ont-ils un goût suffisamment bon pour justifier l'attaque cardiaque dont votre médecin vous a averti ?

Oui, ce serait cool d'avoir le nouvel iPhone. Mais ne fiche-t-il pas en l’air le budget que vous aviez fixé afin de sortir de votre crédit à la consommation ?

C'est bon de se sentir bien. Je suis d'accord.

Assurez-vous juste que vous êtes honnête avec vous-même, et que vous n’hypothéquez pas votre grandeur future en étant complaisant aujourd'hui.

Et si vous manquez de sûreté de vous-même concernant votre capacité à vous maintenir dans un état d’inconfort constructif, prenez un coach en développement personnel. Vous pouvez lui faire confiance, il saura vous sortir de votre zone de confort.

Pour la plupart des gens, les états négatifs comme la colère, la jalousie et la haine s'imposent beaucoup plus facilement que les états positifs comme l'amour, la paix et le contentement. Pourtant, parvenir à les contrer, à éviter la colère, nous permet de ne pas mettre en danger notre lien à l'autre et les conséquences qui en découlent.

 

C'est principalement parce que les états négatifs proviennent du système limbique dans notre cerveau, et quand votre système limbique entre pleinement en action, il peut court-circuiter le reste de votre cerveau et vous laisser littéralement en incapacité d'accéder à un raisonnement supérieur.

 

 

Dr Jekyll et M. Hyde

 

Pensez à un moment où vous étiez dans un état de rage aveugle et vous vous rendrez compte, en vous replongeant dans cet instant, que penser clairement et logiquement à ce moment-là était à peu près aussi facile et attrayant que rouler une pelle à un phacochère.

 

Tout simplement, vous n'étiez pas vous.

 

Ou plutôt vous l’étiez, mais vous étiez le vieux vous, avant que l'évolution ne vous donne gentiment un néocortex, et que vous disposiez de la capacité de penser logiquement et de voir les conséquences probablement douteuses du fait d'attaquer avec un cric le bâtard qui a volé votre place de stationnement.

 

C'est la mauvaise nouvelle : le fait que nous ayons tous, ou presque tous, la capacité de péter un plomb si les choses tournent mal pour nous. Et une fois que nous sommes dans cet état, il est très difficile d'en sortir rapidement.

 

 

La bonne nouvelle à propos du contrôle

 

Mais il y a une bonne nouvelle si vous ou quelqu'un de votre entourage a tendance à s'enflammer plus que vous ne le souhaiteriez, et la bonne nouvelle c’est que se débarrasser de sa colère est possible.

 

Il faut savoir, avant tout, qu’il est beaucoup plus facile d'empêcher votre système limbique de prendre le contrôle de votre cerveau que d'essayer de le calmer une fois qu'il l'a fait.

 

J'ai dit, en introduction que, pour la plupart des gens, les états comme la colère, la jalousie ou la haine sont plus forts que ceux de l'amour, de la paix et du contentement, mais il y a des exceptions.

Pensez au Dalaï Lama par exemple. Son pays lui a été enlevé par les Chinois et il a été obligé de fuir, en 1959, sans espoir de retour.

 

Pourtant, même après cinq décennies d'exil, il n’a jamais exprimé le désir d'assassiner le gouvernement chinois ou même d'encourager les Tibétains à recourir à la violence.

Qu’est-ce que le Dalaï Lama a de si spécial ?

Même si son nom signifie probablement Grand Lama, il n'est en réalité pas un vrai lama, mais un être humain comme vous et moi, et en tant que tel, il a un cerveau, un système limbique et tout ce qui va avec.

 

Cependant, ce que fait le dalaï-lama, alors que 99,9% de la population ne le font pas, c'est qu'il cultive la bonté. Il médite tous les jours et travaille à conserver son équanimité, son égalité d’humeur.

 

Je suppose que vous pensez maintenant que le but de ce message est de vous encourager à méditer, mais ce n'est pas le cas.

 

En fait, ça l’est vraisemblablement quand même un peu, parce que toute activité qui peut vous rendre plus heureux, plus sain, moins stressé et vous donne une plus grande et libre fonction cognitive est sans doute une bonne idée… mais

 

 

Soyez curieux

 

L’objectif réel de ce post est de vous inciter à cultiver un état de curiosité. La raison en est que vous ne pouvez pas être vraiment curieux de la vie, des motivations des autres et être hors de contrôle.

 

Non seulement le Dalaï Lama médite, mais il cherche aussi à comprendre et ce, grâce à sa curiosité.

 

Sans vouloir me comparer au Dalaï Lama, je me permets de vous faire part d’une petite anecdote qui a eu son importance pour moi.

 

Etant motard, je suis particulièrement sensible aux écarts de conduite des automobilistes, notamment en milieu urbain. Compte tenu du danger mortel que représente potentiellement tout choc, j’avais tendance à ne pas être un modèle de patience quand une voiture faisait des imprudences, loin s’en faut...

 

Je me souviens d’une fois où, étant sagement sur la droite de la route, je vis une voiture venant de la gauche se rabattre en me serrant dangereusement contre le trottoir. Bizarrement, pour une fois, malgré le danger réel, je ne me suis pas énervé, suis venu à la hauteur du conducteur de la voiture en question et lui ai demandé calmement : « pourquoi est-ce que vous m’avez serré comme ça ? » Le conducteur, qui s’était entre temps rendu compte du problème, m’a répondu : « parce que je ne vous avais pas vu ». Je lui ai répondu : « c’est vrai que ça peut arriver à tout le monde » et nous sommes reparti chacun de notre côté, sans aucune animosité réciproque.

 

Depuis lors, je dois dire que, bizarrement, je ne m’énerve quasiment plus en moto dans la circulation parisienne.

 

Ce que je veux illustrer par cette histoire, ce n’est pas que vous avez affaire, en ma personne, à un grand sage qu’il vous faut absolument admirer, mais que la curiosité de l’autre, de la différence, le non recours au procès d’intention ou à la colère est très libératoire. Ça m’est arrivé une fois de façon fortuite et l’effet perdure depuis des années. Je vous conseille vraiment ce type de raisonnement.

 

Alors, vous n’aurez pas toujours l’opportunité de demander des explications à quelqu’un qui vous a fait une crasse, mais vous avez toujours la possibilité, plutôt que d’être sûr que l’autre est le dernier des derniers, d’inventer des scénarios qui laissent supposer qu’il avait de bonnes raisons de faire ce qu’il a fait. Dites-vous qu’il n’a jamais pensé une seule seconde que vous étiez autrement qu’admirable, intelligent, beau comme un dieu et que vous voir péter un plomb comme ça serait une désillusion cruelle pour lui dont votre image souffrirait atrocement.

 

Avoir une attitude défoulatoire est facile dans la mesure où cela ne nécessite aucune intervention consciente de votre part, contrairement à rester calme.

 

Mais si vous pouvez cultiver et conserver votre sens de la curiosité, vous serez non seulement quelqu’un de plus calme et plus heureux, mais vous apprendrez également beaucoup de choses sur les autres et serez considéré comme quelqu'un de facile à admirer.

D'accord, vous avez des trous dans votre CV... Comme tout le monde, vous avez une vie qui n'est pas une succession d'événements, mais un continuum, une histoire avec ses événements et ses périodes de transition :

Vous avez pris du temps pour voyager.

Vous vouliez fonder une famille et avez quitté votre emploi pendant un temps.

Vous avez quitté votre travail parce que vous ne l'aimiez pas et que vous vouliez prendre un peu de recul, alors vous avez lu, pendant un an, de bons bouquins.

Vous avez fait du bénévolat à l'étranger dans un pays tropical loin du marché du travail.

Vous avez dû prendre soin de certaines priorités personnelles (comme un membre de la famille malade qui est parti) et avez quitté votre emploi pour le faire.

Vous n’étiez pas sûr de ce que vous voulez vraiment faire.

Vous avez été viré et, déprimé, cela vous a pris du temps pour vous remettre sur pieds.

 

Des lacunes dans votre CV

Quel que soit le scénario, vous êtes inquiet de la façon dont des lacunes apparaissent dans votre CV. Vous avez peur qu'un employeur ne vous prenne pas au sérieux en tant que candidat.

Vous avez peur qu'il pense que vous êtes paresseux, dilettante ou pire, que s'il vous embauche, vous n’allez pas tenir, car votre passé vous a démontré que vous n'étiez pas prêts à souffrir pour la cohérence de votre vie professionnelle.

Tranquillisez-vous, ça n’existe pas. Personne ne choisira un candidat parce qu'il a eu une présence parfaite au travail.

Ce n’est pas, ici, un problème de lacunes ou d'expérience insolite ; c'est que vous ne savez pas comment vous approprier et articuler votre histoire.

Les êtres humains embauchent d’autres êtres humains quand la compréhension réciproque est instaurée. Les histoires que nous racontons sont ce qui nous lie les uns aux autres même dans un contexte de travail.

Oui, durant cette réunion ultra-professionnelle et ultra-chorégraphiée appelée entretien d’embauche, l'employeur vous demande de lui raconter des histoires captivantes afin d’être en mesure d’apprécier si vous faites sens pour l'emploi proposé.

Les histoires sont une source importante d’informations parce qu'elles sont la seule forme d’informations qui ait une âme. Elles ont cette qualité unique de créer une connexion et une compréhension qu'aucune autre manière, depuis aussi longtemps que l’être humain existe, n'a su instaurer.

Le mieux vous vous appropriez votre histoire, le plus facilement la connexion se produira, et le plus paisible sera votre expérience pour trouver un travail.

Pour remédier à l'anxiété intérieure, entrez dans le maintenant. Vous n'avez pas besoin de ressentir de honte concernant les lacunes de la chronologie que vos choix ont entraînées et de leurs éventuelles répercussions sur le jugement des autres.

 

Affirmez votre histoire directement

Tout d'abord, commençons par raconter votre histoire.

Regardez dans votre cœur pour comprendre les très bonnes raisons pour lesquelles vous avez fait ce que vous avez fait. Trouvez les éléments de croissance personnelle, de passion ou de perspicacité que l'expérience vous a apporté.

Changez votre perspective pour prendre en compte un point de vue supérieur : l'apprentissage centré sur le sens profond de vos choix et de votre expérience. En faisant cela, vous verrez qu'un soi-disant décalage n'est pas vraiment un défaut, bien au contraire.

C'est juste une expérience que vous avez à assumer afin de pouvoir l'exprimer d'une manière ayant du sens pour vous et pour les autres.

Une histoire claire a également la fonction supplémentaire, à titre personnel, de servir d'outil de navigation pour diriger votre carrière et votre chemin de vie.

 

Vous approprier votre histoire signifie que vous racontez comment l'expérience que vous avez le plus peur de partager vous a fait grandir, et comment cette évolution personnelle est directement applicable au travail que vous cherchez à obtenir.

Vous devrez peut-être vous asseoir et le raconter par écrit pour que cela fasse sens pour vous d'abord, en essayant différents angles pour aborder le sujet et compléter la phase d’écriture en en parlant à un proche.

Le plus souvent vous raconterez votre histoire à d’autres, le plus vous aurez de réactions.

Utilisez les réactions sur le visage des autres et dans leur voix pour reconnaître quand votre histoire a une âme vivante.

Et puis, vous pouvez toujours avoir recours à un coach de vie pour vous faciliter la tâche, à la fois pour mettre en forme votre histoire et pour vous l’approprier plus facilement.

Quand vous vous ennuyez ou que vous êtes fatigué — je parle plus particulièrement d’une fatigue mentale — vous sentez une sorte de lassitude, un peu comme un ballon crevé qui fuit doucement mais inévitablement et vous laisse avec le sentiment d’être dégonflé, sans but, sans vie, incapable de surmonter la négativité.

Vous devenez la proie facile de pensées négatives, de sentiments et de perceptions, qui vont, à leur tour, vous conduire au stress, à l'anxiété, à la dépression et, en fin de compte, à une perte totale de tout sens de votre vie.

Le « Sens » est ce qui importe le plus dans la vie. Sans le mot « sens », la vie devient irréelle, apparemment inutile et futile.

Ceci est principalement dû au rétrécissement de la conscience qui accompagne invariablement les pensées et les sentiments négatifs. Une vision « en tunnel » a lieu lorsque vous commencez à être préoccupé par le fait de vous sentir dans un état d'ennui ou d'inquiétude.

Lorsque vous êtes mentalement épuisé, peut-être à la suite d'un surmenage ou d'un manque de stimulation mentale, rien ne vous semble ni intéressant, ni valoir la peine. C'est comme si seulement une petite partie de votre conscience était réellement présente, et que le vrai « vous » était ailleurs.

Un sentiment d'ennui, de « pourquoi s'embêter », « à quoi ça rime, de toute façon » prend le dessus et il semble que tout ce que vous voudriez vraiment faire est de vous asseoir et de végéter devant la télé.

Certaines personnes passent la plus grande partie de leur vie dans un état de ce genre. L'idée de tenter de faire quelque chose d'utile et de constructif leur semble presque impossible.

Et cela, non seulement parce que cette forme inférieure de conscience rendrait tout effort très difficile, mais aussi parce que, dans cet état de conscience réduit, il semble que vous ne puissiez pas penser à faire quelque chose d'intéressant, d’utile et de constructif, de toute façon.

Dans cet état d'esprit, vous expérimentez la vie comme votre moi inférieur.

 

Qui êtes-vous ?

Il y a plus d'un « vous ».

Bien sûr, un même individu peut expérimenter différentes « humeurs ». Vous pouvez être heureux et excité un jour, et désabusé ou anxieux le lendemain.

Cependant, le « vous » qui est heureux, excité et qui se sent mentalement expansif est un « vous » profondément différent de celui qui s'ennuie, est déprimé et qui voit la vie comme une farce insignifiante.

Évidemment, vous pourriez dire que ces deux personnes ne sont qu’une seule et même personne, et vous auriez raison dans un sens. La réalité est, toutefois, que vous avez tendance à alterner entre ces deux versions de vous-même et que votre prise de conscience de la vie en général se fait à travers le prisme très différent de celui des « vous » qui est actif à un moment donné.

Le moi « supérieur », la « meilleure version de vous-même », est naturellement et inévitablement lié à un sens fort de la signification et du but de la vie.

Lorsque vous tombez amoureux, ou que vous réussissez à atteindre un objectif difficile et fortement désiré, votre « pression intérieure » monte et vous ressentez un intense sentiment d'être, d'être vraiment vivant. Devinez ce qui se passe !

Vous avez un sentiment de possibilités et d'opportunités illimitées et vous sentez que vous êtes en mesure de faire face à toute situation, ce qui, dans ces moments-là, est parfaitement vrai.

 

Qu'est-ce que le soi supérieur ?

Alors, ce soi « supérieur », c’est qui ou quoi ?

Le moi supérieur, ou la meilleure version de vous-même, est ce qui donne sens et but à votre vie, ainsi que l'intensité de vie que vous apporte ce sens et ce but.

Toutefois, quand vous êtes fatigué, ennuyé, déprimé ou craintif, le soi supérieur se dissimule. À cause de la négativité de vos sentiments et perspectives, vous perdez le contact avec cette meilleure version de vous-même et vous l’oubliez ou doutez qu'elle existe. Tout semble, alors, devenir futile ou peut-être même menaçant.

Mais quand, par une activité significative et réfléchie, vous entrez en contact avec votre meilleure version, il devient immédiatement évident que le sentiment de négativité a été une illusion.

Dans les moments d'inspiration, de créativité et d'excitation intense et intentionnelle, le sens négatif de l'ennui, de la futilité, de la défaite, est pleinement compris pour ce qu'il était, une simple illusion, une perte inutile de temps et d'énergie mentale.

Vous voyez et expérimentez, alors, vous-même et la vie à travers le prisme de la meilleure version de vous-même.

 

Trouver la signification et le but par l'action

« Je me sentais comme un enfant le matin de Noël » est une excellente façon d’exprimer verbalement l'intensité, la conscience accrue et l'excitation pure qui viennent quand vous êtes vraiment dans ces dispositions.

D’un point de vue d’adulte, cela peut sembler un peu exagéré, mais le principe reste fondamentalement le même.

Lorsque vous êtes engagé dans une activité significative et ciblée correspondant à vos valeurs fondamentales, et en particulier celles pour lesquelles vous avez des affinités et des capacités naturelles, vous avez l'impression d'être en train d'accomplir votre destin, d'être sur la seule voie bonne pour vous.

Tout devient beaucoup plus réel et vrai, beaucoup plus significatif et intense.

L'une des questions les plus importantes dans la vie est de savoir comment donner du sens et un but à votre vie et à vos activités quotidiennes, comment maximiser et maintenir votre contact avec votre meilleure version afin de ressentir autant de positivité et d'intensité que possible.

La réponse à cette question doit être trouvée dans l'action, qu'elle soit mentale ou physique ou les deux. Quand vous vous sentez déprimé, vous avez le choix entre vous asseoir et ruminer, ou de vous décider à vous élever au-dessus de ce sentiment mortifère.

Si vous décidez d’adopter cette dernière attitude, vous devez apprendre à faire appel à vos réserves cachées d'énergie mentale et d'imagination créatrice, en d'autres termes, à appeler la meilleure version de vous-même.

Pour ce faire, vous pouvez adopter la démarche du paragraphe suivant.

 

Qui contrôle ?

Vous pouvez penser à ceci : imaginez une salle pleine de militaires et de généraux qui se disputent sur la façon de gérer un événement ou une situation.

Il n'y a pas de consensus clair, et aucune direction précise ne ressort de la discussion.

Alors le commandant en chef entre, la querelle s'apaise et est remplacée par une attente tranquille. Le commandant en chef émet alors l'ordre final et ainsi la direction, c'est-à-dire le sens et le but, est trouvée.

Les généraux qui se chamaillaient peuvent être considérés comme « la moins bonne version de vous-même » et le commandant en chef comme la meilleure.

Pour commencer à avoir accès à votre propre « commandant en chef », vous devez d'abord retirer de votre esprit toutes les pensées ou sentiments négatifs, que ce soit l'ennui, l'anxiété ou quoi que ce soit.

Pour ce faire, pratiquez une relaxation physique puis mentale, en vous mettant à l'aise, en fermant les yeux, en régulant votre respiration et en vous imaginant dans une situation calme et tranquille.

Puis, après quelques minutes, commencez à penser à faire quelque chose. Aussi banal et simpliste que cela puisse paraître, l'action est néanmoins une démarche efficace pour s’extraire de la négativité et instaurer un meilleur état d'esprit.

 

Il faut un effort conscient

Pour ce faire, faites un effort conscient pour vous concentrer sur quelque chose que vous voulez faire ou que vous aviez l’intention de faire.

Cela peut être quelque chose de très banal. L’intérêt est que si vous vous concentrez mentalement sur ce que vous faites, vous sortirez de vous-même et basculerez dans des dispositions beaucoup plus positives et constructives.

De cette façon, vous commencerez à entrer en contact avec les parties inférieures de votre meilleure version.

Et bien sûr vous pouvez construire et développer à travers un processus de :

a) vigilance, c'est-à-dire la surveillance continue des signes de négativité et d'auto-déformation de vos propres processus de pensée consciente,

b) la persévérance, c'est-à-dire être toujours prêt à faire l'effort mental pour surmonter cette négativité en invoquant la réalisation de votre volonté pour expérimenter un état d'être plus intentionnel et intense.

 

Maintenant, sachez que, une fois que vous avez fait tout ça, c’est un pis-aller ponctuel pour surmonter un moment difficile. Ce post est plus destiné à donner une « recette » conjoncturelle à un état pré-dépressif passager.

Si vous voulez vraiment arriver à donner un sens qui vous convienne à votre vie, mais que le quotidien vous empêche de distinguer clairement, une approche plus en profondeur s’impose.

La meilleure version de vous-même est accessible assez facilement, malgré les tracas et problèmes du quotidien. C’est même à travers ces problèmes qu’elle se révélera le plus facilement.

Cette meilleure version de vous-même, à vivre en continu au quotidien, n’est éloignée de vous que de la distance de votre volonté et, éventuellement, d’un accompagnement qui ne coûte que quelques dizaines d’euros…

 

Parfois, être confronté à des affirmations incompréhensibles est facteur de progression.

Pardon de partir, une fois encore, de ma pratique pour débuter un post, mais elle reste un pourvoyeur de sujets d’articles relativement pertinent, selon moi, même si leur introduction peut paraître répétitive.

Cela dit, vous savez que, lorsque l’on travaille en coaching de vie, on aborde des sujets de fond, importants, d’une manière et avec des concepts qui ne sont pas toujours familiers au coaché.

C’est pourquoi, lorsque je commence un travail avec un client (je vous l’ai déjà dit dans un autre post, je sais…) au cours de la première rencontre gratuite, qui permet de déterminer si on a envie de travailler ensemble et de quelle manière, je dis à peu près systématiquement à la personne : si, au cours de nos séances, je vous dis que la terre est carrée et que vous me répondez : « non », on arrête de travailler ensemble. De même, si je vous dis que la terre est carrée et que vous me répondez : « oui », on arrête aussi de travailler ensemble.

Cette mise en garde peut paraître un peu théâtrale dans le cadre de sessions de coaching, elle me semble néanmoins absolument nécessaire à plusieurs titres, car elle est destinée à :

 

1 . conserver un point d’attention permanent sur le libre arbitre du client

et préserver sa non-dépendance, de façon à ce qu’il soit toujours conscient du fait que ses choix lui appartiennent.

Le travail en coaching de vie vise à fournir les éléments nécessaires au client pour lui permettre d’augmenter sa propre autonomie sur la durée, et non pas d’ingurgiter les certitudes de quelqu’un d’autre. La valeur et l’importance du travail réalisé n’ont de sens que si ce dernier est relayé par une personne en pleine possession de ses moyens.

Si cette personne adopte un concept qu’elle ne comprend pas ou que sa raison refuse de valider, elle ne pourra que le dénaturer dans sa mise en pratique. Le résultat concret ne sera donc pas au rendez-vous et le travail n’aura servi à rien.

Il est donc primordial que le client conserve, à tout instant, sa liberté et son indépendance de façon à être en mesure de mobiliser toutes ses ressources propres pour se positionner par rapport au travail effectué. Les ressources des moutons sont respectables, mais différentes de celles des êtres humains, et le travail en coaching de vie est un travail qui s’adresse à un humain, pas à un mouton.

 

2 . indiquer au client une forme de raisonnement

à adopter pendant les séances de coaching qui l’oblige à accepter de sortir de sa zone de confort.

Vous pourrez être choqué par les termes : « l’oblige à accepter… ». Toutefois, si le coaché doit être en pleine possession de ses moyens, donc de son indépendance, comme dit précédemment, il vient me voir pour que je lui fournisse, en tant que coach de vie, des moyens complémentaires, destinés à lui apporter un appui dans la résolution de ses problèmes ou dans sa volonté d’évolution.

Or, nombre de conflits et de problèmes viennent, non pas d’une opposition de valeurs, mais d’une incompréhension sur les intentions, la conscience ou la forme adoptées pour aborder un sujet.

Prendre position sur quelque chose, aussi absconse que cette chose puisse paraître de prime abord, sans valider que notre compréhension est bonne par rapport à ce que souhaite signifier l’autre, mène inévitablement à des incompréhensions, des rejets et des pertes de temps source de conflits et d’appauvrissement.

Il me semble donc, à ce stade, nécessaire de valider, avec le futur coaché, le fait que la démarche dans laquelle il entre va nécessiter, de sa part, un effort de compréhension d’éléments répondant à une logique nouvelle et complémentaire par rapport à celle qu’il a l’habitude de pratiquer.

Le coaché pourra être surpris, amusé, choqué, agacé par certains aspects du travail à réaliser. Ce n’est, toutefois, qu’à l’issue d’une démarche de compréhension qu’il sera en mesure d’adhérer, de refuser ou d’adapter à sa manière les éléments qui lui auront été proposés.

 

3 . habituer le coaché à adopter une attitude de curiosité par rapport à la différence,

lui inculquer un réflexe d’accueil bienveillant de ce qu’il ne comprend pas plutôt que de rejet a priori.

Si nombre de conflits trouvent leur source dans l’incompréhension, l’incompréhension elle-même provient souvent du manque de curiosité.

Avoir l’envie et les moyens de découvrir l’autre est souvent ce qui manque le plus au personnes qui viennent me voir. Vivant une fragilité personnelle, celles-ci appréhendent le contact avec l’autre comme un danger potentiel menaçant leur intégrité.

Dans ces conditions, elles ne souhaitent pas aller vers la découverte de l’autre, elles ne peuvent donc pas le comprendre et vivent des conflits inutiles et destructeurs. Le refus d’aller vers un danger hypothétique les mène droit à l’affaiblissement qu’elles souhaitaient éviter.

A l’autre extrémité du spectre se situent les personnes qui se considèrent comme fortes, dominantes, disposant de vérités indiscutables, qui condescendent à enrichir les autres de leurs lumières, mais n’envisagent pas une minute de s’enrichir de l’autre. Le fait est que ces personnes-là ne viennent jamais me voir pour les aider à travailler sur elles-mêmes…

Dans un cas comme dans l’autre, être curieux de la différence peut se révéler comme un moyen salutaire pour sortir de l’immobilisme et parvenir à évoluer positivement vers la meilleure version de soi-même.

 

4 . inciter à la tolérance, afin de pouvoir s’enrichir de la différence.

Vous m’avez vu venir… On ne s’enrichit jamais de la similitude. Éventuellement on s’y repose, à la limite on s’y ressource, mais on ne s’en sert jamais comme vecteur d’évolution (sauf si, à un moment donné, on est tellement saturé de similitude que l’on ne cherche plus qu’une seule chose : la variété…). 

Le sujet est que la différence n’est dangereuse que lorsqu’elle concerne les valeurs de vie. Dans tous les autres domaines, elle ne présente aucun danger réel et mérite d’être explorée pour l’enrichissement qu’elle recèle.

Alors pour explorer la vie en toute sécurité, vous l’aurez compris, il suffit de faire un travail sur ses valeurs de vie, pour les sécuriser en un ensemble cohérent. Vous pourrez alors évoluer sans crainte au milieu du bonheur et des adversités.

 

Préserver la liberté et l’autonomie, savoir quitter sa zone de confort pour comprendre, stimuler son envie par la curiosité pour, finalement, s’enrichir de la différence dont le monde nous fait cadeau. Tout cela fait partie des fondements de la démarche qui sous-tend la progression en travaillant avec un coach de vie.

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