Je déjeunais avec une amie il y a quelques jours et je lui parlais de niveaux de conscience. Elle me répond : « je ne sais pas ce qu’est le niveau de conscience. Pour moi, les gens sont intelligents ou ne le sont pas, mais le « niveau de conscience »… ».

Je dois avouer que je ne lui ai pas répondu avec beaucoup… d’intelligence. Je lui ai juste dit que dire que quelqu’un est intelligent ne veut pas dire grand-chose ; que l’on dénombre 7 formes d’intelligence et qu’un surdoué en mathématiques, par exemple, pouvait être, par ailleurs, un parfait imbécile.

Puis nous avons changé de sujet car j’ai senti que la conversation la mettait mal à l’aise.

Toutefois, comprendre ce qu’est le niveau de conscience, ce que l’on peut attendre en le faisant progresser et comment le faire évoluer me semble être un sujet absolument essentiel pour toute personne désireuse de s’épanouir.

 

Le niveau de conscience, c’est quoi ?

Il n’existe pas de définition du terme « niveau de conscience » dans le dictionnaire, mais certains le définissent comme « le stade de développement spirituel d’un être humain ».

De nombreuses personnes ont travaillé le sujet dans sa théorie, mieux que je ne saurais le faire, et je ne peux que vous conseiller de vous y référer.

Si l’on parle de « niveaux », c’est qu’il existe une ou des échelles permettant de le mesurer. Certains dénombrent 5 niveaux , d’autres en dénombrent 7, d’autres encore 8.

Comme vous le voyez, l’unanimité n’est pas de mise en la matière.

Personnellement j’ai une définition, qui n’engage donc que moi, qui serait : « l’acuité à percevoir les différents niveaux de liens qui existent entre toutes choses, concrètes ou non »

Pour donner un exemple qui devrait parler à tous, un enfant de trois ans peut être très intelligent à de nombreux points de vue, mais, le plus souvent, il n’aura qu’un niveau de conscience inférieur à un adulte de même niveau d’intelligence. C’est même la raison pour laquelle les parents éduquent leurs enfants : pour élever leur niveau de conscience.

Cet exemple me plait bien, car il illustre concrètement le problème. Tous ceux qui ont éduqué des adolescents comprendront aisément. Un adolescent est certain de savoir ce qui est bien pour lui, de comprendre la vie, souvent mieux que ses parents et pourtant… Il s’apercevra avec le temps qu’il en savait beaucoup moins qu’il ne le pensait et qu’il aurait parfois mieux fait de les écouter.

 

Élever son niveau de conscience, pour quoi ?

Le problème est qu’être persuadé de savoir parfaitement comment la Vie fonctionne est le cas pour chacun d’entre nous tout au long de la vie.

Lorsque l’on est à un niveau de conscience, c’est extrêmement difficile de comprendre qu’il n’est que transitoire et que, pour être plus heureux/performant/épanoui, il est nécessaire de le faire progresser.

L’intérêt est que plus il progresse, plus notre compréhension des modes de fonctionnement de la Vie s’améliore et mieux nous sommes à même d’anticiper les conséquences de nos actes. Nous pouvons alors mieux appréhender lesquels de nos actes seront positifs pour nous même et pour notre environnement et lesquels nous entraînent irrémédiablement dans le mur.

En entreprise, le niveau de conscience permet notamment, à un dirigeant, d’être en mesure de pondérer le contrôle nécessaire de l’activité de ses équipes avec la nécessité de laisser autonomie et responsabilité à chacun, pour lui permettre de s’épanouir dans son travail et pour que le groupe soit plus performant.

Élever son niveau de conscience ne permet pas forcément de comprendre « l’effet papillon », au sens large et dans sa totalité, mais au moins de savoir qu’il va se produire et pourquoi il va se produire.

 

Le niveau de conscience est évolutif

Si le niveau de conscience est sensé progresser tout au long de la vie, les expériences que nous vivons peuvent le faire régresser. Le niveau de conscience n’est ni permanent, ni univoque.

Les émotions négatives, conscientes ou non, sont l’ennemi juré de la progression du niveau de conscience, et parmi elles peut-être la principale est la peur.

Dans un monde dominé par la compétition, la peur est omniprésente et nous fait nous recroqueviller sur des schémas de pensée qui nous font privilégier les actions pour lesquelles nous pouvons prouver matériellement que, compte tenu des éléments dont nous disposions, nous n’avons pas fait d’erreur.

Nous avons peur de ne pas être performant, peur d’admettre que l’on a eu tort, peur de s’excuser et d’apparaître comme faible, etc.

Certes, personne n’aime admettre qu’il a peur, mais, plus que l’affirmation catégorique que l’on n’a pas peur, c’est la nature des actes réalisés dans le concret qui témoigne de la réalité de cette peur.

Un supérieur hiérarchique qui s’obstine à vouloir toujours tout contrôler, qui ne fait jamais confiance, qui ne sait déléguer ni tâches, ni responsabilités, c’est une personne qui vit dans la peur : la peur de ne pas savoir, la peur d’être trompé, d’être supplanté, d’être contesté, etc.

Un mari ou une femme jalouse ou manipulateur, c’est la peur qui s’exprime : la peur de l’infidélité, la peur de perdre le contrôle, la peur de perdre l’objet de son amour, etc.

 

De nombreux obstacles à la progression

C’est une banalité de le dire, mais la réalité est que le niveau de conscience ne progresse qu’accessoirement dans le bonheur ou dans l’auto satisfaction. Lorsque l’on est content de la vie que l’on mène, pourquoi faire l’effort de progresser ?

Et cet état de fait est un immense problème pour nos sociétés actuelles. Nos dirigeants politiques et économiques, qui ne sont pour la plupart qu’au stade 2 des niveaux de conscience (le niveau 2 est celui de la conscience de la survie de groupe, la conscience collective, l’ethnocentrisme et il se caractérise par des éléments comme le contrôle, la hiérarchie, le pouvoir), sont satisfait de leur position et n’éprouvent pas du tout l’envie de se remettre en cause, rendant ainsi toute progression sociétale infiniment plus difficile.

De même, quand l’idéal d’une société est basé sur la facilité et l’immédiateté, il devient particulièrement difficile de faire progresser son niveau de conscience, dans la mesure où la Vie propose généralement un rythme bien différent.

Un grand nombre de personnes rêvent d’une vie sentimentale profonde, solide, épanouissante pour soi-même et pour l’autre, mais fréquentent des applications de rencontres où la « règle » est d’avoir des relations sexuelles au premier rendez-vous (allez ! Soyons fou ! Au deuxième…).

Je n’ai aucun jugement par rapport à ce genre de pratiques, mais la logique de la Vie est différente : pour elle, le sens est l’élément de départ, la compréhension accompagnée de l’émotion en est la suite et l’acte concret l’aboutissement.

Ce n’est pas vraiment dans le thème de ce post, mais je ne peux m’ôter de l’esprit l’exemple de cette personne que je coachais, habituée des sites de rencontre, qui était perdue car une personne qui lui plaisait bien avait refusé de coucher avec elle le premier soir. Elle pensait qu’il la trouvait « moche » (alors qu’elle était vraiment belle), ou bête, ou que sais-je encore. Je lui ai suggéré de poursuivre la relation car cela venait peut-être simplement du fait qu’il faisait les choses dans le bon ordre.

Ils sont désormais mariés et vivent une vie de couple épanouie.

 

Imaginez donc que vous soyez certain, grâce à un référentiel totalement cohérent, que vos actions et vos pensées ne pourront avoir qu’un effet positif sur vous et votre entourage.

Alors pour quoi élever son niveau de conscience ? pour plus d’épanouissement, pour plus d’efficacité positive, pour comprendre enfin comment fonctionne la Vie et s’inscrire en son sein harmonieusement avec sérénité et force.

Élever son niveau de conscience POUR ETRE CAPABLE DE DONNER UN VRAI SENS A SA VIE ET VIVRE PLUS INTENSÉMENT.

 

Comment élever son niveau de conscience ?

A certains points de vue, le niveau de conscience c’est un peu comme l’humilité : il est toujours périlleux de vouloir donner des leçons en la matière. Vouloir donner des leçons d’humilité, c’est prouver qu’on en manque. Vouloir donner des leçons de niveau de conscience, c’est présupposer que le sien est supérieur à celui de la personne à qui on l’enseigne. C’est discutable.

Donc, sans donner des leçons de niveau de conscience, on peut, toutefois, transmettre une méthode pour le travailler, charge à celui à qui on la transmet d’apprécier si elle fonctionne concrètement pour lui-même.

 

Travailler nos liens avec notre environnement.

Si le niveau de conscience est l’acuité à percevoir les différents niveaux de liens qui existent entre toutes choses, concrètes ou non, le meilleur moyen de le travailler semble logiquement, dans un premier temps, consister à travailler la nature des liens qui nous relient à notre environnement.

Or, de quoi sont constitués les liens qui nous relient à notre environnement ?

Ils sont constitués de nos valeurs de vie.

Trop souvent les sentiments et les émotions sont confondus avec les valeurs de vie.

Un sentiment et une émotion sont des réactions à notre environnement. Une valeur de vie est ce qui donne le sens à une relation ou une action. Les émotions sont dictées par la réalité que nous vivons, les valeurs de vie construisent la réalité que nous vivons.

Je peux être agacé (émotion) par le comportement d’une personne, mais je peux choisir le respect (valeur de vie) pour nouer un lien avec elle malgré l’émotion négative qu’elle génère en moi, ou bien je peux choisir le mépris (valeur de vie) pour réagir. Tout le monde aura compris qu’en fonction de la valeur de vie que je pratique dans ce genre de situation, la réalité que je vais vivre ensuite sera complètement différente.

Pour simplifier, on peut risquer un anglicisme en posant que les émotions sont « pull », alors que les valeurs de vie sont « push ».

Les émotions viennent vers nous alors que les valeurs de vie partent de nous.

L’intérêt de cela est qu’en travaillant nos valeurs de vie nous sommes toujours en maîtrise de notre lien à notre environnement, de nos relations aux autres et de la réalité que nous allons créer.

Encore une fois, trop souvent nous réagissons à une émotion par une autre émotion : quand nous éprouvons une émotion de peur, nous réagissons par exemple par une émotion d’agressivité, et créons ainsi une réalité de séparation par rapport à l’autre, d’opposition à l’autre.

Cette réalité se prolongera par une foule de conséquences négatives pour soi, dont on rendra l’autre responsable. Nous aurions, toutefois, parfaitement pu gérer la situation différemment en prenant l’initiative avec des valeurs de vie d’unité. La réalité induite en aurait été différente et les conséquences positives pour nous-même et pour l’autre.

 

Une mise en pratique indispensable

C’est l’étude des conséquences sur la réalité crée qui nous fait comprendre la nature des différents liens qui existent entre toutes choses.

Tant que nous réagissons émotionnellement, nous ne pouvons comprendre que la logique des émotions, pas celle du fonctionnement de la Vie.

Quand nous commençons à créer consciemment notre réalité, nous avançons progressivement dans la compréhension des liens qui unissent toutes choses. Nous faisons progresser notre niveau de conscience.

Sans cette expérience concrète de création, nous n’avons que la possibilité d’une connaissance théorique de ces liens et ne sommes pas en mesure de nous en servir. Les émotions seront toujours plus fortes que nos bonnes réflexions.

Si l’on dit que « l’enfer est pavé de bonnes intentions », on pourrait dire que le paradis est pavé de bonnes actions. Or, la seule chose qui diffère entre deux actions, l’une bonne et l’autre mauvaise, est le niveau de conscience que l’on a des conséquences de l’action, la qualité du lien aux autres qui est mis en pratique : Compréhension, Empathie ou Respect, ou a contrario Contrôle, Égotisme ou Ignorance.

 

 

La progression du niveau de conscience vient de la mise en pratique et de son analyse.

La mise en pratique ne se conçoit de façon constructive que dans la maîtrise de ce que l’on met en pratique.

La seule façon, à ma connaissance, de parvenir à cette maîtrise est de travailler ses valeurs de vie.

L’objectif et le résultat d’un tel travail est de savoir créer une réalité personnelle qui concrétise ses aspirations les plus profondes.

 

 

(cet article est écrit en liaison avec la participation au « carnaval d’articles » organisé par le site www.penser-et-agir.fr)

 

Etre vrai et sincère avec soi-même est un préalable indispensable en matière de prise de responsabilité par rapport à son environnement. Savoir prendre ses responsabilités demeure l’une des principales voies pour accéder à une autonomie personnelle libératrice.

Pour répondre à la question : « comment devenir vrai et sincère avec soi-même ? », il me semble nécessaire de répondre séparément aux deux éléments de cette question :

Premièrement : qu’est-ce que cela signifie qu’être vrai ?

Deuxièmement : qu’est-ce que cela signifie d’être sincère avec soi-même ?

 

Qu’est-ce que cela signifie : « être vrai » ?

En psychologie, on a tendance à dire que l’on est ce qui constitue notre caractère : nos émotions, nos failles, nos traumatismes refoulés, nos désirs inconscients, et que, travailler ces éléments pour en prendre conscience et les accepter mène à la possibilité d’être vrai à la fois avec soi-même et avec les autres.

Pour être très schématique (et je m’en excuse auprès de mes amis psys), nous sommes constitués d’une base de départ (caractère, émotions, etc.), qu’il faut connaître, mettre en ordre et assumer pour avoir accès à l’épanouissement d’être vraiment soi-même.

J’ai un sincère respect pour la science de la psychologie, mais, comme nous sommes ici sur un blog de coaching, la vision peut être différente (et complémentaire).

Partons toutefois d’une définition de ce qu’est « être vrai » donnée par un éminent psychologue.

Edmond Marc, Docteur en psychologie, dit : « Etre vrai, ce n’est pas dire tout ce que l’on pense, mais c’est ressentir et penser tout ce que l’on dit. »

Je souscris à cette définition, même si on comprend bien qu’elle s’applique au fait d’être vrai avec les autres. Peut-on la reprendre pour définir le fait d’être vrai avec soi-même ?

Evidemment non ! Comment ne pas se dire à soi-même tout ce que l’on pense… soi-même ?

Cette définition fonctionne parce qu’il y a moi et il y a les autres ; il y a ce que je pense et ce que j’en transmets aux autres. Mais comment faire quand je suis la seule personne concernée ? Il y a ce que je pense et… ce que je pense. Et si ce n’est pas la même chose, c’est sans doute que je souffre de troubles schizophréniques, ce qui n’est pas le sujet de ce post.

Le vrai est l’expression d’une réalité, d’une vérité (qui peut n’être que personnelle). Ce n’est pas la vérité elle-même. Le vrai nécessite une vérité antérieure, un référentiel permettant de servir de support au vrai, qui, lui, n’en est que l’expression. Quand nous affirmons : « c’est vrai ! », nous faisons référence à quelque chose. Le « vrai » n’existe pas par lui-même, il existe par rapport à une vérité.

Mais alors, si nous devons être vrai avec nous-même, cela signifie être vrai par rapport à quoi ? A quel référentiel ? Etre vrai par rapport à ses envies ? A son caractère et à ses humeurs ? A ses besoins matériels ?

Que choisir comme référence pour savoir ce qui est vrai en moi et ce qui est faux ? Comment puis-je correspondre à moi-même ?

Où trouver le référentiel personnel qui nous permette d’être sûr d’être vrai avec nous-même ?

Il existe, à mon avis, deux types de référentiels : les référentiels collectifs et les référentiels individuels. Sachant que les uns n’excluent pas forcément les autres, il est toutefois important de définir, pour soi-même, celui qui a la priorité.

On peut citer, parmi les référentiels collectifs : la loi, la religion, l’appartenance politique, l’appartenance à une nation, etc.

Concernant les référentiels individuels, on peut citer : les envies, notre caractère, nos valeurs de vie, etc.

Le choix du référentiel est, à mon avis, l’un des sujets les plus cruciaux qui existent dans la vie d’une personne, dans la mesure où il conditionne en grande partie notre relation au monde : ce que nous allons émettre comme attitudes en direction de notre environnement et ce que le monde va nous renvoyer en écho.

Je ne me lancerai pas dans le jugement des différents référentiels collectifs et individuels, car c’est clairement la liberté de chacun d’estimer que les uns ou les autres sont mieux adaptés à sa vie.

Ce qui me semble important en la matière, c’est de choisir un référentiel prioritaire qui puisse être partagé avec le maximum de personne pour faciliter l’échange et le partage des différences. Un référentiel qui soit capable de créer l’unité la plus large possible.

Pourquoi ? Parce que, si vous lisez cet article, c’est que vous êtes en quête de développement personnel et que votre objectif n’est vraisemblablement pas l’égoïsme effréné.

Ceux qui me font l’honneur de lire régulièrement mes posts savent que le référentiel que je privilégie de manière générale est celui des valeurs de vie, choisies en pleine conscience, travaillées et pratiquées. C’est un système qui a la qualité de nous engager non seulement vis-à-vis de nous-même, mais également vis-à-vis des autres.

Ce référentiel individuel présente les avantages d’être aconfessionnel, facilement identifiable, largement unitaire et surtout adaptable à chacun. Autant de qualités qui permettent une congruence entre « vérité » personnelle et « être vrai » avec soi-même, dans le respect des différences.

La première étape pour être en mesure d’être vrai avec soi-même me semble donc consister à définir son référentiel prioritaire. Celui-ci permettra de disposer d’un système de vérité personnelle servant à évaluer la capacité à être vrai.

Etre vrai est donc, pour moi, non pas une attitude, mais une capacité. C’est choisir un référentiel personnel qui nous identifie dans ce que nous sommes en profondeur. On n’est pas vrai avec soi-même, on est vrai tout court.

Sans ce référentiel, nous sommes baladés au gré de nos humeurs et de nos désirs du moment. Nous risquons l’incohérence, l’impermanence, et donc l’impossibilité de construire une progression.

Etre vrai ne devient possible qu’en choisissant et en travaillant un référentiel qui nous est propre.

Toutefois, si nous voulons que ce travail pour « être vrai » serve à quelque chose, encore faut-il, qu’en aval, nous soyons capable d’être sincère avec nous-même.

 

 

Qu’est-ce que cela signifie d’être sincère avec soi-même ?

De manière assez simple, être sincère avec soi-même devrait consister à être cohérent, dans ses comportements au quotidien, avec son référentiel prioritaire, qu’il soit collectif ou individuel.

Toutefois, si cela peut paraître simple intellectuellement, ce n’est en réalité pas si facile dans les faits.

Nous sommes tous confrontés à des contradictions de nos référentiels et à devoir faire des choix qui nous engagent, tout en ayant la certitude d’une forme d’incohérence.

 

Pour prendre un exemple : si je suis contre l’avortement à titre personnel avec un référentiel principal collectif basé sur ma religion, j’aurai beau avoir un référentiel secondaire basé sur des valeurs de vie d’unité, si je veux être cohérent avec mon référentiel principal je serai porté à vouloir que la loi (référentiel collectif) interdise tout recours à l’avortement, puisque ma religion elle-même l’interdit.

Je serai incohérent avec de nombreuses valeurs de vie d’unité importantes comme l’Humilité, ou la Liberté, ou bien d’autres encore, qui sont pourtant également prônées par ma religion ; mais en définitive, qui suis-je pour vouloir décider à la place de l’autre ce qui est bien pour lui ? Que sais-je de la situation que peut vivre une femme qui prend la décision d’avorter ? Et quelle responsabilité personnelle suis-je prêt à prendre sur son avenir ?

Comment, dans ce type de situation, être sincère avec soi-même dans la mesure où la sincérité découle de la cohérence ?

A contrario, si je suis contre l’avortement à titre personnel avec un référentiel principal individuel basé sur des valeurs de vie d’unité, quels que soient mon ou mes référentiels secondaires, j’aurai comme ligne de conduite de me conformer à mes valeurs de vie. A ce titre, un référentiel collectif ne pourra se substituer à mon référentiel individuel et je serai opposé à l’interdiction légale de l’avortement.

Dans ces conditions, si je suis confronté personnellement à une personne en réflexion sur la possibilité d’avorter, je ferai tout mon possible, en fonction de sa situation, pour l’inciter à prendre une autre décision, mais je ne souhaiterai en aucun cas qu’un référentiel collectif (la loi) dicte sa conduite à la personne et, quelque part, me décharge de ma responsabilité d’assumer mes valeurs de vie d’unité.

Je serai cohérent, donc sincère avec moi-même dans mon attitude face à cette situation.

Si j’ai, comme référentiel secondaire la religion, je serai en contradiction avec la position de l’organisation religieuse concernée en la matière, mais serai-je en contradiction avec les fondamentaux de cette religion ? Et lequel des deux prime sur l’autre ? C’est à chacun de répondre…

 

Chaque action nous entraine vers des conséquences, et en vivant qui je suis, je deviens qui je veux être. Cela peut avoir l’air bête dit comme ça, mais, a contrario, il m’est impossible de devenir qui j’aspire à être si je ne sais pas gérer une situation présente en cohérence avec qui je suis.

A ce titre, « être sincère avec soi-même », selon moi, c’est autant vivre ce que l’on est, que devenir ce que l’on aspire à être.

Etre sincère avec soi-même c’est gérer le présent de façon cohérente pour avoir une chance de devenir qui j’aspire à être, c’est-à-dire à évoluer vers une meilleure version de moi-même.

 

Etre vrai ET sincère avec soi-même c’est être en mesure de se regarder dans un miroir et que celui-ci puisse répondre non pas « tu es la plus belle en ce royaume », mais « tu sais profondément pour quelles raisons tu as fait ce choix et tu peux en être fier ».

 

La question de se définir soi-même pour parvenir à aimer qui l’on est relève d’une grande complexité.

En complément de mon récent post : « Comment avoir confiance en soi » une expérience récente me pousse à développer ce sujet.

 

Il y a quelques jours, je participais à une émission radio, sur le thème : « comment supporter vos collègues au travail », en compagnie de deux autres intervenants, dont un prêtre.

Ce dernier, à un moment donné, eut cette remarque : « il faut cesser de s’aimer pour ce que l’on fait, mais s’aimer pour qui on est ».

Pourquoi pas… mais qui est-on ? C’est une question à laquelle il n’est malheureusement pas si facile de répondre.

C’est pourtant une question fondamentale pour toute personne qui souhaite effectuer un développement personnel, et pour toute personne souhaitant consolider sa confiance en soi.

Or, s’il est possible d’approcher la conscience de qui l’on est, cela est-il très différent de ce que l’on fait ?

 

Aimer qui l’on est ?

Si vous avez lu mes précédents posts, vous savez quelle définition je partage de la constitution de l’être humain. Celui-ci est constitué de trois dimensions : les dimensions

. physique,

. psycho-émotionnelle et

. spirituelle.

 

La dimension physique est constituée de notre corps physique,

La dimension psycho-émotionnelle est constituée de nos émotions et de notre réflexion,

La dimension spirituelle est constituée d’énergie, de vibrations et de nos valeurs de vie.

 

Aimer qui l’on est reviendrait donc à aimer ce dont nous sommes constitués.

 

Aimer sa dimension physique.

Même si cela tient parfois de la gageure, pourquoi pas, mais qu’est-ce que cela apporte réellement ?

Vous vous imaginez vous placer devant un miroir et vous admirer profondément, ou même tout simplement éprouver de l’amour pour l’image que vous renvoie la glace ?

Je sais que certains coaches (dont moi, parfois) suggèrent cet exercice à des personnes en déficit de confiance en soi, mais cela reste plutôt un exercice pour s’accepter, plus que pour s’aimer d’un amour profond.

Il existe des personnes qui aiment leur dimension physique et en font la base de leur conscience du monde, ce sont les racistes. Ceux-là même qui éprouvent une fierté pour leur couleur de peau ou leurs origines au point de s’estimer supérieurs aux autres. Est-ce un amour légitime que de s’aimer pour des raisons complètement indépendantes de toute responsabilité de notre part ?

Donc, même si l’on peut envisager un certain nombre de nuances, aimer sa dimension physique, mis à part une satisfaction égotique, n’apporte pas grand-chose dans la construction d’une vie harmonieuse.

 

Aimer sa dimension psycho-émotionnelle.

Cela signifie aimer son intelligence et ses émotions…

Son intelligence ? Vous vous imaginez vous dire à vous-même : « qu’est-ce que je suis intelligent ! », « j’adore ma tournure d’esprit ! », etc. ?

Qu’est-ce qui vous ferait dire cela ? Par quelles raisons pourriez-vous justifier, de manière non égotique, de telles affirmations ?

Un test de Q.I. ? Mais de quelle intelligence parlons-nous ? Intelligence logico-mathématique ? Intelligence verbo-linguistique ? Intelligence musicale-rythmique ? Intelligence corporelle-kinesthésique ? Intelligence visuelle-spatiale ? Intelligence interpersonnelle ? Intelligence intra personnelle ? Ou intelligence naturaliste-écologiste ?

Ça devient compliqué, non ?

Evaluer son intelligence pour en faire quelque chose digne d’amour en soi parait donc assez aléatoire et peu fiable.

 

Ses émotions ? On aime ressentir des émotions positives, mais rarement des émotions négatives.

Les émotions sont des réactions à notre environnement. Elles peuvent avoir une signification permettant de définir notre caractère.

Par exemple, si l’on est confronté à une émotion de peur, on peut réagir avec courage ou pas, de manière constructive ou non.

Toutefois, ce ne sont pas les émotions que l’on aime, mais éventuellement nos réactions à ces émotions, notre ressenti quand elles surviennent et l’usage que nous faisons ensuite de ce ressenti.

Les émotions sont une expression de sensibilité et la sensibilité permet de percevoir des informations non explicites sur notre environnement.

De là à aimer nos émotions en soi… je manque sans doute d’imagination, mais j’ai du mal à concevoir de l’amour pour mes émotions, dans la mesure où elles sont des réactions, généralement involontaires, à une réalité qui s’impose à moi.

 

Aimer sa dimension spirituelle.

La dimension spirituelle, à l’instar des autres dimensions, peut nous apporter du bonheur, mais peut-on « aimer » sa dimension spirituelle en elle-même ?

Dans son aspect subjectif, cette dimension est faite de croyances (ce qui n’est évidemment pas une tentative de ma part pour invalider cet aspect). Dans son aspect « physique », au sens physique quantique, elle est faite d’énergie et de vibrations.

Ce qui la relie de manière consciente au monde incarné, ce sont les valeurs de vie. Selon mon expérience (subjective également), c’est leur pratique qui va permettre de faire varier le niveau vibratoire de la dimension spirituelle.

Si je mets en pratique des valeurs de concorde, de respect, d’amour, j’augmente mon niveau vibratoire. A contrario, si je pratique des valeurs de division, de mépris, d’égoïsme ou d’ostracisme, je fais baisser mon niveau vibratoire. Ces variations ayant des conséquences sur la réalité dans laquelle je vais m’inscrire.

Alors, certes, on peut s’aimer à travers ses valeurs de vie, mais…

Mais les valeurs de vie ne sont dignes de ce nom qu’à partir du moment où elles sont mises en pratique. Si l’on se choisit de magnifiques valeurs de vie, mais qu’on ne les met pas en pratique, ce ne sont qu’au mieux de bonnes intentions et, au pire, de simples fantasmes.

Cela n’a donc aucune signification de s’aimer pour ses valeurs de vie, tant qu’on ne les traduit pas en acte.

 

Aimer ce que l’on fait ?

Une fois qu’on traduit en acte ses valeurs de vie et que l’on aime ce qui en ressort, c’est là qu’elles prennent toute leur importance en maximisant le bonheur que l’on ressent.

Par exemple, si je cuisine un bon repas pour des amis, je motive préalablement mon action par des valeurs comme Accueil, ou Convivialité, ou Générosité, ou Amour, ou toutes ces valeurs à la fois. Ces motivations – si tant est que le repas soit mangeable – transparaitront dans le succès de la soirée, je pourrai alors être « fier » de ma prestation et aimer ce que mes valeurs m’ont permis d’accomplir.

 

Le mécanisme général est le suivant :

La dimension spirituelle, à travers la pratique des valeurs de vie, donne la motivation et les objectifs profonds,

la dimension psycho émotionnelle sélectionne l’objectif concret final et organise la mise en pratique des valeurs de vie, par l’intellect,

la dimension matérielle réalise l’action.

Une fois l’action réalisée cela remonte en sens inverse :

La dimension psycho-émotionnelle permet de ressentir et analyser les émotions issues de l’action pour voir si elles sont en accord avec l’objectif profond initial,

Et le niveau vibratoire de la dimension spirituelle évolue en fonction des valeurs de vie ayant motivé l’action. S’il n’y a pas d’action, le niveau vibratoire n’est aucunement impacté par les valeurs de vie.

 

C’est aimer ce que l’on fait qui nous fait aimer qui l’on est, avec l’impermanence absolue de cet amour, car il est conditionné par l’incertitude sur la prochaine attitude que l’on aura.

En bref : j’aime qui j’ai été, mais qu’en sera-t-il après ma prochaine action, ou ma réaction à la prochaine difficulté ? Aurai-je des regrets qui feront diminuer mon estime de moi-même, ou en tirerai-je le bonheur d’avoir vécu quelque chose de fort ?

Si je reprends l’affirmation de ce prêtre : « il faut cesser de s’aimer pour ce que l’on fait, mais s’aimer pour qui on est »… cesser de s’aimer pour ce que l’on fait entraine la réalité d’arrêter d’aimer qui l’on est.

Aimer qui vous êtes est indissociable d’aimer ce que vous faites. Donc, aimez ce que vous faites pour aimer qui vous êtes. L’un est le seul chemin qui mène à l’autre.

 

 

P.S. : Si vous voulez aimer ce que vous faites, il faut que ce que vous faites ait un sens plus important que la seule réponse à des contraintes matérielles.

Et la manière la plus efficace de donner un sens profond à ce que l’on vit est de passer par la compréhension de la pratique des valeurs de vie.

 

En matières de bonnes affaires, je voudrais vous raconter une petite anecdote totalement véridique :

Il y a quelques jours, au cours d’un diner, nous discutions avec un ami (politiquement très à gauche) sur la misère dans le monde actuel.

Grand sujet, vous me direz…

Nous en sommes venu à parler des SDF et mon interlocuteur s’indignait de leur nombre (que notre société en produise autant), indignation que je partageais s’agissant du manque de structures pour les accompagner, etc.

Bref, la conversation type sur ce genre de sujet.

Une chose me gênait un peu toutefois, dans les propos de mon ami, c’est qu’il n’associait à la condition de SDF que des choses négatives.

Je lui ai alors posé la question : « pour toi, est-ce que les SDF servent à quelque chose ? »

Il a pris le temps de réfléchir et m’a répondu : « non, à rien ! Ils n’ont pas d’utilité sociale, ils n’ont pas d’utilité politique et ils n’ont pas non plus d’utilité économique. Donc ils ne servent à rien ».

Comme j’avais ma petite idée derrière la tête, j’ai continué : « peut-être, mais est-ce qu’il t’arrive de leur donner de l’argent quand tu en rencontre ? »

« Oui, mais pas à tous tout le temps… »

« OK, vu leur nombre, on n’a pas les moyens de donner à tous, mais il t’arrive quand même de donner ? »

« Oui bien sûr »

« Et qu’est-ce que tu ressens quand tu leur donnes ? »

« Rien de particulier », puis après un petit temps de réflexion, « si… peut-être un peu d’humanité »

Je me permets de lui dire alors : « donc tu trouves utile les personnes qui conçoivent des jeux vidéo (c’est un fan de ce genre de divertissement), mais tu trouves inutile une personne qui te fait ressentir ton humanité, et en plus pour pas cher ? »

Cette remarque l’a plongé dans une certaine perplexité et il a simplement conclu en disant : « peut-être que non, mais je préfèrerais qu’il n’y en ait pas ! »

 

Au-delà de l’aspect matériel et des ravages inhumains que cause la misère, je me permets de vous raconter cette petite histoire pour inciter à changer le regard que l’on porte sur cette population de SDF.

Pour moi, ce ne sont pas des personnes inutiles à qui l’on concède quelques sous au détour d’une rue pour se donner bonne conscience, sans toutefois leur accorder la moindre attention (je ne dis pas que c’est ce que tout le monde fait, mais cette attitude demeure toutefois fréquente).

Je vois les SDF comme des commerçants, qui méritent considération et respect.

Même s'il serait vraisemblablement préférable, dans l'absolu, que la misère matérielle n'existe pas ; même si les SDF n’en ont eux-mêmes pas conscience, ce sont des commerçants de valeurs d’unité.

Quand je leur donne de l’argent, ils me donnent, en échange, la possibilité d’exprimer mes valeurs d’unité.

Je donne quelques euros et, en échange, je peux validement prendre conscience et exprimer des valeurs comme la Générosité, l’Altruisme, l’Empathie, la Compassion, la Tolérance, éventuellement même la Curiosité, la Bienveillance et bien d’autres encore.

Il ne s’agit pas d’auto satisfécit, de se glorifier de manière égotique, mais juste d’exprimer des valeurs importantes pour soi et d’en éprouver une forme d’épanouissement.

Parmi nos proches, quelles sont les personnes qui nous permettent d’exprimer aussi directement, aussi facilement et aussi efficacement ce genre de valeurs de vie ? En existe-t-il tant que cela ?

Alors pour cette nouvelle année, je me permets de vous souhaiter de faire de bonnes affaires.

Faites travailler les commerçants que sont les SDF, car c’est l’un des meilleurs investissements que vous pourrez faire pour vous-même.

Faire une bonne affaire, en l’occurrence, ce n’est pas donner le moins possible pour obtenir le produit, car le bénéfice vient non seulement du montant investi, mais également de l’intention qu’on y met.

Les expériences de remerciements que vous pourrez éventuellement vivre seront, de surcroit, de nature à ensoleiller vos journées.

Si vous cherchez de l’épanouissement dans votre vie en 2023, faites de bonnes affaires en matière de valeurs de vie. Exprimez-les, vivez-les avec acharnement. Les SDF sont l’une des voies que la vie vous propose pour y parvenir.

Je vous souhaite beaucoup d’épanouissement tout au long de cette nouvelle année.

 

Compte tenu du nombre de personnes qui viennent me voir avec, comme objectif, d’avoir confiance en soi, je me dis qu’il n’est peut-être pas inutile de faire une sorte de « point » sur la question.

Il semble nécessaire, tout d’abord, de voir comment se définit la confiance en soi, pour s’attacher ensuite à proposer des solutions pour l’acquérir, si besoin est.

 

D’après le dictionnaire la confiance en soi c’est le : « sentiment, conscience que l'on a de sa propre valeur et dans lesquels on puise une certaine assurance. »

 

A partir de là, le problème semble de savoir ce que l’on considère comme ayant de la valeur en soi-même.

 

Est-ce une façon égotique de se considérer soi-même ? Est-ce se dire « je suis beau », « je suis intelligent », « je suis un grand artiste », « j’ai beaucoup de followers sur les réseaux sociaux », « j’ai une grosse fortune » ou que sais-je encore… et à partir de ce constat, en tirer une fierté autocentrée qui tient lieu de conviction de sa propre valeur ?

 

Confiance en soi ne veut pas dire égo. Dans le terme « confiance en soi » il y a le mot « confiance » et dans le sens de ce mot est sous-entendue un forme d’incertitude, de fragilité. La confiance est le fait de croire en une possibilité, tout en ayant conscience que ce n’est pas la seule. La confiance est un choix. Si j’ai confiance en quelqu’un, c’est que je crois qu’il ne trahira pas sa parole, ses engagements, etc.

 

La confiance en soi n’est donc pas une forme d’assurance tout risque monolithique, immobile et éternelle, mais la conviction que l’on est capable de faire face aux événements de la vie, malgré leurs aléas et leur diversité.

 

Je peux avoir une grande confiance en moi d’une manière générale, dans les relations que je peux entretenir avec les autres, mais n’en avoir aucune sur certains sujets qui requièrent un savoir-faire particulier.

 

Par exemple, s’il s’agit de me demander de réparer un moteur de voiture alors que je ne connais rien à la mécanique, je n’aurai aucune confiance en moi et c’est très bien car cela m’oblige à apprendre, donc à évoluer. En revanche, s’il s’agit d’intervenir en public sur un sujet que je connais, je n’aurai aucun problème de confiance en soi.

 

La confiance en soi est donc intimement liée aux types d’actions que l’on doit réaliser. L’un des problèmes des personnes qui en manquent est d’oublier ce fait et de concevoir une peur plus générale, reliée à ce qu’elles sont en tant que personne humaine.

 

N’oubliez jamais qu’entre qui vous êtes et les autres il y a vos actions, vos interactions avec eux. Ce n’est pas vous, en tant que personne, qui êtes directement concerné par l’avis que les autres ont de vous, ce sont prioritairement vos actions.

 

S’identifier soi-même au jugement que les autres ont de nos actions, c’est sauter une étape et, du coup, se priver du moyen principal que l’on a en matière de confiance en soi : concevoir l’action juste vis-à-vis de l’autre.

 

La confiance en soi ne vient pas de qui l’on est, mais de ce que l’on fait.

 

 

Maintenant que nous avons défini ce qu’est la confiance en soi et d’où elle provient, encore faut-il trouver un moyen de l’augmenter, voire de la créer.

 

 

Il convient, pour cela, de savoir qui on est et ce qui est important pour soi-même, ce qui est susceptible de constituer un référentiel pour fixer sa propre valeur.

 

Ceux qui me font le privilège de lire régulièrement mes posts savent que je considère (et je suis loin d’être le seul) que l’être humain est constitué de trois dimensions : la dimension matérielle, la dimension psycho-émotionnelle (ou intellectuelle) et la dimension spirituelle.

 

Si avoir de la confiance en soi est avoir l’assurance de la justesse de nos actions envers les autres, est-ce la dimension matérielle qui est en jeu ?

 

Votre dimension matérielle c’est votre corps physique et elle n’est pas la nature de vos interactions avec les autres. Il n’y a pas d’action qui se déclenche toute seule, « à l’insu de votre plein gré ».

 

Par ailleurs, en parlant de dimension physique, il y a des personnes très disgracieuses qui ont une excellente confiance en soi, tout comme nombre de personnes en situation de handicap. Il existe également des personnes d’une beauté époustouflante, ou de très grands sportifs, qui ont une piètre estime d’eux-mêmes.

 

La source de la confiance en soi n’est donc pas à rechercher dans la dimension matérielle.

 

Votre dimension psycho émotionnelle, c’est ce qui se passe dans votre cerveau. Elle influe sur vos interactions avec les autres dans la mesure où elle se prolonge par une action consciente.

 

On pourrait alors se dire que pour avoir de la confiance en soi il faudrait être intelligent et logique en toute situation. Pourtant, je connais et je coache des personnes supérieurement intelligentes, qui manquent cruellement de confiance en soi.

 

Par ailleurs, nous connaissons tous des personnes intelligentes qui ont (malheureusement) une confiance en soi inébranlable, mais insupportables dans leurs relations humaines…

 

A contrario, nous connaissons également des personnes d’un niveau intellectuel relatif, qui sont pourtant des merveilles d’humanité active et qui ne manquent nullement de confiance en soi.

 

La source de la confiance en soi ne se trouve donc sans doute pas dans la dimension psycho-émotionnelle.

 

Alors quoi ? Où trouver ce référentiel qui permette d’acquérir une totale confiance en soi non égotique ?

 

Vous me voyez venir… ? Dans la dimension spirituelle, qui est structurée par vos valeurs de vie.

 

Les personnes intelligentes, mais insupportables, sont des personnes à qui il manque la boussole nécessaire pour créer des relations humaines harmonieuses et valorisantes. Il leur manque la pertinence du sens de l’action (ou de l’interaction).

 

Cette boussole, ce sont vos valeurs de vie.

 

C’est pour ça que je dis souvent à mes coachés que connaitre, comprendre et savoir utiliser la liste de leurs principales valeurs de vie est aussi important dans la vie que de savoir lire et écrire.

 

Vous voulez acquérir de la confiance en soi ? Sachez vous simplifier de la manière suivante :

 

. établissez la liste de vos 10 ou 15 principales valeurs de vie (Cf. de nombreux de posts de mon blog et notamment : Le Système de valeurs – 1ère Partie/4 : Le choix du Camp)

 

. apprenez la par cœur et connaissez la vraiment sur le bout des doigts,

 

. faites de cette liste votre portrait spirituel, votre « mode d’emploi » personnel. Cette liste c’est vous et, si elle est évolutive, elle n’est pas négociable.

 

. réalisez vos actions en mettant en pratique, le plus fidèlement et le plus intensément possible, la ou les valeurs que vous avez sélectionnées. Il y a toujours un moyen d’appliquer ses valeurs de vie, il faut simplement être parfois un peu créatif et engagé.

 

Ayez de l’opiniâtreté, de l’obstination, voire de l’entêtement. Dans chaque situation où il vous semble être en danger, où vous manquez de confiance en soi, faites appel à la valeur qui vous semble la plus adaptée à la situation.

 

Au début, il ne s’agit pas d’avoir confiance en soi, mais d’avoir confiance dans les valeurs que vous avez choisies.

 

Ensuite, vous allez constater qu’en mettant en pratique vos valeurs de vie cela vous aide dans la nature de l’action que vous réalisez, et que votre environnement humain, dans sa grande majorité, valorise ladite action. Vous éprouverez une certaine fierté, à juste titre, de ce que vous avez été capable de faire et, au fur et à mesure, viendra une confiance en soi à toute épreuve.

 

Ce n’est pas une fierté égotique, mais une fierté concernant une action. C’est l’action qui « porte le mérite » (qui est importante), et cette action ne vous définit pas dans votre totalité. Vous construirez une confiance en soi durable en sachant et en assumant le fait que chacune de vos actions doit s’inscrire dans vos valeurs de vie et qu’il faut, à chaque fois, vous prouver à vous-même que vous êtes capable d’agir en fonction de vos valeurs de vie.

 

Comme vous y parviendrez le plus souvent, vous éprouverez une force et une tranquillité à toute épreuve, sachant qu’il ne peut vous arriver d’événement que vous ne puissiez affronter grâce à aux armes que constitue chacune de vos valeurs de vie.

 

Et si on vous conteste vos actions, défendez leur justesse en évoquant la ou les valeurs de vie qui les animent. Vos arguments sont prêts avant même toute contestation.

 

Je vous garantis que ça fonctionne, si vous savez vous simplifier de cette manière.

 

Ça a l’air simple à réaliser, mais ce n’est pas si facile à appliquer dans le concret. Et si vous n’y parvenez pas tout seul, venez me voir et nous y parviendrons ensemble.

Vous vous demandez sans doute pourquoi je me permets d’affirmer la cohérence comme outil de développement personnel.

Parce que la vie étant fondamentalement cohérente dans tous ses aspects (c’est peut-être une affirmation gratuite, mais, selon mon expérience, cela se vérifie toujours empiriquement), développer une démarche de cohérence dans sa vie, c’est progresser dans sa compréhension des mécanismes de la vie, de SA vie, et donc vers une meilleure efficacité dans l’impact de ses actions.

 

J’aime bien la photo de cet article, car elle illustre, selon moi, la diversité de la nature des situations que l’on vit : une partie de ce qui les compose est visible, compréhensible, donc analysable (les couleurs de l’arc en ciel), et une autre partie échappe à notre perception, à notre compréhension intellectuelle, mais n’en demeure pas moins réelle et présente (le dessin des ondes).

Point n’est nécessaire de prendre d’exemple précis en la matière. Nous avons tous vécu des situations dans lesquelles nous nous sommes dit : « oui, mais ça, je ne pouvais vraiment pas le prévoir ! » Ce que l’on ne pouvait prévoir, ce sont les événements symbolisés par les ondes, alors que ceux symbolisés par l’arc en ciel sont ceux que l’on pense pouvoir contrôler.

C’est avec cette diversité de composantes qu’il nous faut évoluer en ayant comme ambition de vivre heureux.

Dans cette illustration, nous sommes le prisme qui, pour être à la fois efficace et heureux, doit faire de ce qu’il reçoit de l’extérieur quelque chose d’unique, de fort et de constructif.

A droite du prisme, c’est LA Vie. A gauche du prisme, c’est VOTRE vie. Or, nous avons trop souvent tendance à faire comme si c’était le contraire : nous croyons percevoir toutes les composantes d’une situation et, du coup… nous en faisons n’importe quoi… et ça part dans tous les sens…

 

Seul le fait de trouver sa cohérence personnelle, et de s’y tenir, peut nous permettre de tirer parti de la quintessence de notre potentiel.

Alors vous me direz : comment la cohérence est-elle possible à partir du moment où il ne nous serait pas possible de comprendre tout ou partie des composantes formant les situations auxquelles nous sommes confrontés ? Comment réagir de façon cohérente à quelque chose que l’on ne perçoit pas ?
Comment devenir un prisme ? Comment trouver et donner de la cohérence à notre vie ?

 

1/ Qu’est-ce que la cohérence ?

 

Selon le dictionnaire, le mot peut prendre trois sens :
« Union complète entre divers éléments d’un corps »
« Absence de contradiction entre des données, des idées ou des informations »
« Accord d’idées entre elles »

 

On comprend bien qu’il y a une idée de construire une concordance, si possible logique, entre plusieurs éléments qui doivent pouvoir s’accorder.

En matière de comportement, cela pourrait se traduire par : penser ce que l’on dit et dire ce que l’on pense, dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit.

D’accord, mais est-ce suffisant ?

Comment être cohérent dans notre pensée ? Si je pense un jour « blanc » et que j’agis en cohérence avec ma pensée du moment, mais que le lendemain je pense « noir » et que j’agis encore en cohérence avec ma pensée du moment, suis-je cohérent ? Ponctuellement peut-être, mais je ne bénéficie visiblement pas d’un système de pensée cohérent (je mets évidemment à part les changement d’avis, toujours possibles, sur des sujets de détail).

Encore plus ennuyeux : si les éléments de ma vie entre lesquels je devrais trouver une cohérence semblent être totalement contradictoires entre eux…

Je me souviens notamment de la question qui m’avait été posée, au cours d’une soirée, par un militaire, officier de marine qui, connaissant mon métier, me demanda en substance : « voilà, je suis soldat et catholique. Comment puis-je assumer moralement le fait d’être potentiellement obligé de donner la mort à quelqu’un alors que tuer est clairement contre ma religion ? »

Il m’a paru très sincère dans ce dilemme et, effectivement, il semble compliqué de trouver une cohérence entre ces deux situations systémiquement presque antinomiques.

Alors, la cohérence comme outil de développement personnel, c’est bien beau, mais est-ce toujours possible ? Quand tout semble contradictoire, comment diriger une quête de cohérence ? Si les éléments que l’extérieur m’imposent n’ont aucune concordance possible, avec quoi peut-on être cohérent ?

 

 

2/ Être cohérent avec quoi ?

J’en reviens au prisme en illustration de ce post.

Considérons que la partie droite de l’illustration représente ce que la vie nous propose, le prisme c’est moi et la partie gauche de l’illustration, c’est ce que j’ai fait de ce que la vie m’a proposé.

Comment trouver une cohérence entre des éléments aussi différents que des couleurs et des ondes ? Comment générer ce puissant flux de vie lumineux dans ma vie ?

La réponse vous paraîtra sans doute simple en apparence : il me faut, à l’intérieur de moi, un référentiel pertinent. Un référentiel qui me permette, en toute occasion, d’être cohérent avec moi-même et de rendre toute chose cohérente dans ma vie. Sans quoi je resterai un mauvais prisme.

Sans ce référentiel permanent, je suis tout simplement incapable d’être cohérent.

Je pense notamment à toutes ces personnes qui tirent une certaine fierté d’être des requins en affaires, prêt à marcher sur quiconque se met en travers de leur chemin vers la « réussite », mais qui, dans leur vie « personnelle », sont persuadés d’être des gens « bien » car ils aiment leur famille.

Je n’affirme pas que ce sont des personnes condamnables. Qui serais-je pour cela ? Je constate seulement qu’ils ont deux référentiels : l’un pour leur vie professionnelle et l’autre pour leur vie personnelle, et qu’il n’y a pas forcément une grande cohérence entre les deux.

Entre un système dont le seul objectif est la réussite matérielle et l’autre l’amour, la nature des relations que l’on tisse avec les personnes n’a pas grand-chose en commun.

Nous avons tous connu la tentation de réagir aux éléments extérieurs en s’adaptant à eux au lieu de réagir en fonction de qui nous sommes (ou voulons être). Comme si c’étaient les éléments extérieurs qui guident nos réactions et non nous-mêmes. Exemple : « il m’agresse, donc je réponds par de l’agressivité ».

Pour ceux qui se disent : « J’ai la conviction que le monde professionnel est un monde de requin. Alors je vais être un requin dans ma vie professionnelle, mais cela n’affectera pas la belle personne que je suis dans ma vie personnelle... », j’ai une mauvaise nouvelle, désolé : vous n’avez qu’une vie et vos comportements dans l’une affectent forcément qui vous êtes dans l’autre.

Mais ce n’est pas le plus important et c’est un autre débat.

Le plus important est de comprendre et d’intégrer le fait que le sens des énergies de votre vie est centrifuge et non centripète. Il part de vous.

Ce ne sont pas les éléments qui vous entourent qui définissent votre vie, c’est votre action qui créée la vie autour de vous.

Les éléments du monde extérieur ne sont que des propositions, souvent apparemment incohérentes, pour vous inciter à faire des choix de comportement. Ce sont ces choix qui construisent et constituent votre vie, et pas les propositions initiales.

C’est pour cela que disposer d’un référentiel permettant d’être cohérent dans ses choix est aussi primordial. Chaque choix nous fait progresser ou régresser en termes de développement personnel et donc de bonheur, au sens large du terme.

Une fois que l’on a dit ça, on a tout dit… et rien dit… Car, concrètement, c’est quoi un référentiel et lequel choisir qui permette une cohérence totale ?

 

 

3/ Quel référentiel choisir.

Une bonne nouvelle par rapport à ce qui a été dit précédemment : quelle que soit votre couleur de peau, votre niveau social, vos préférences sentimentales, votre religion, ou que sais-je d’autre, à un certain niveau, vous pouvez choisir qui vous êtes.

Votre référentiel guide vos choix et vos comportements. Il créé votre vie et donc qui vous êtes. Vous allez donc choisir quel référentiel vous correspond le mieux.

Selon moi, s’il existe un grand nombre de référentiels, on peut les répartir en deux grands types : les référentiels collectifs et les référentiels individuels.

 

Pour exemple, parmi les référentiels collectifs on trouvera : la religion, la tradition, l’opinion politique, le patriotisme, la loi de la République, etc.

Parmi les référentiels individuels on trouvera : ses propres envies, ses valeurs de vie, sa réussite sociale, etc.

 

Il est tout à fait possible d’avoir plusieurs référentiels, notamment un référentiel individuel et un ou plusieurs référentiels collectifs.

Si l’on souhaite faire preuve de cohérence dans sa vie, il faut toutefois que l’un d’eux soit dominant et que les autres soient subordonnés à ce référentiel dominant.

Dans une démarche assez logique, si vous considérez que votre vie est unique, il sera préférable que votre référentiel dominant soit un référentiel individuel.

En revanche, si vous considérez que vous existez avant tout par le groupe auquel vous voulez appartenir, il vous faudra privilégier un référentiel collectif.

 

 

Le problème de nombre de référentiels collectifs, c’est que, à un moment ou à un autre, ils sont dans l’incohérence et mènent à des divisions plus qu’à de l’unité.

Je n’ai pas besoin de développer le fait que les religions, quel qu’elles soient, ont mené ou mènent encore à des aberrations de comportement par certains de leurs membres : guerres de religion, terrorisme, intolérance, etc.

Les traditions ne valent pas beaucoup mieux quand elles sont suivies sans référentiel supérieur : excision, mariages forcés, mariages refusés, violences en tous genres.

Les opinions politiques sont plus souvent génératrices de division que d’unité et le peu d’unité qu’elles suscitent l’est généralement en opposition avec toutes les autres opinions politiques.

Bref, s’il n’y a pas de conscience et donc de cohérence individuelle en amont d’un référentiel collectif, ce dernier peut servir d’excuse à toutes les exactions.

 

Vous vous doutez bien que, compte tenu de mon activité de coach en développement personnel, j’ai tendance à considérer qu’un référentiel individuel est de nature à favoriser le développement personnel de façon plus efficace qu’un référentiel collectif.

Je tiens à souligner toutefois qu’une personne n’étant pas une ile isolée, indépendante de son environnement, il parait nécessaire que le référentiel individuel puisse s’accorder avec les référentiels collectifs, qu’il y ait une cohérence possible entre eux.

Alors, pour vous qui vous souciez de développement personnel, sans être dans le développement individualiste, je ne connais qu’un seul référentiel capable de mettre en cohérence tous les éléments de votre vie. Il fait partie des référentiels individuels, mais fait le lien avec les référentiels collectifs : c’est le référentiel de vos valeurs de vie. Ce sont elles qui commandent aux ondes de l’illustration de ce post.

C’est la raison pour laquelle la cohérence avec ses valeurs de vie est un outil de développement personnel majeur.

 

Reprenons l’exemple de cet officier de marine et de sa question sur la cohérence entre être militaire et être catholique, religion dont l’un des commandements est : « tu ne commettras pas de meurtre ».

Soit vous restez dans la confrontation entre deux référentiels collectifs qui s’opposent, et il semble qu’il n’y ait pas de cohérence possible, soit vous passez par le recours à un référentiel individuel et une voie peut se dessiner. Pas une voie générale, mais une voie personnelle. Pas une réponse systémique, mais spécifique à la personne.

Cette personne m’a posé la question il y a une trentaine d’années et je ne suis pas sûr que depuis cette époque, la Marine Nationale ait été massivement engagée sur des théâtres d’opérations l’ayant contraint à donner la mort à d’autres êtres humains. En revanche, il y a fort à parier qu’il ait participé à un certain nombre d’opérations de secours autour du globe : sauvetage de migrants, assistance sanitaire, etc., beaucoup plus en adéquation avec ses idéaux.

Ce que je veux dire c’est qu’en opposant des référentiels collectifs, on reste dans la démarche stérile des « si » : « S’il m’arrive cela, comment puis-je réagir en cohérence avec tel ou tel référentiel collectif ? » Ce qui est évoqué est-il déjà arrivé ? Non ? Alors vous verrez bien quand et si cela VOUS arrive. La vie n’est pas une question de probabilité.

Certes, si l’on refuse de tuer un être humain, il vaut mieux éviter de s’engager dans le GIGN ou dans les Commandos Marine, non pas pour ne pas avoir à tuer, mais pour faire autre chose de sa vie. Plus on pratique tôt la cohérence, moins on aura d’éventuels conflits à gérer. Mais il y a une différence gigantesque entre les conflits que l’on redoute et ceux qui sont réels.

 

Chaque vie est une histoire qui a sa cohérence et seules les situations concrètes la rythment de façon indiscutable. Comprendre la cohérence de sa vie c’est prendre la maîtrise des événements.

 

Vous êtes la seule personne à pouvoir définir votre référentiel personnel, le constituer, mais un accompagnement peut vous aider à le bâtir de façon cohérente pour qu’il soit efficace.

Mon conseil : définissez-vous un référentiel en termes de valeurs de vie et restez toujours cohérent par rapport à lui. Battez-vous « quoi qu’il en coûte » pour rester en ligne avec cette cohérence et vous constaterez le résultat en termes de développement personnel, de progression de niveau de conscience et d’épanouissement.

Est-ce un référentiel facile à pratiquer quand on en connait les « règles » et enjeux ? Certainement pas ! Il nécessite courage, créativité, détermination, voire obstination. Mais soyez sûr que votre bonheur, votre performance, c’est-à-dire la « meilleure version de vous-même » est à ce prix.

N’oubliez pas : la cohérence se fait à partir d’un référentiel et, si ce référentiel est bien choisi, il vous apporte la maîtrise de votre vie.

Alors, VOUS, quels sont vos référentiels et vous apportent-ils la cohérence ?

 

(cet article est écrit en liaison avec la participation au « carnaval d’articles » organisé par le site www.penser-et-agir.fr)

L’accomplissement de soi c’est quoi et pourquoi ?

L’accomplissement de soi est un concept difficile à définir, chacun pouvant y inclure ses objectifs personnels, ses ambitions propres ou ses idéaux spécifiques.

Pour pouvoir déterminer quels sont les principaux freins à l’accomplissement de soi, il ne faut donc pas s’attacher aux particularismes de chacun – même si c’est pourtant le cœur de la démarche du coaching – mais tenter de raisonner de façon plus globale.

Dans ce contexte, ma définition de l’accomplissement de soi, toute personnelle, considère que s’accomplir consiste à tirer parti de l’ensemble de ses ressources propres. Ce n’est pas une question de but à atteindre, mais de ressources mobilisées.

Comme il n’existe pas de statistiques ou de sondage permettant de recenser les principaux freins à l’accomplissement de soi rencontrés par ceux et celles qui ont travaillé le sujet, il semble que seule l’expérience puisse apporter un éclairage valide sur cette question.

Après une trentaine d’année de coaching en développement personnel, sans avoir une expérience exhaustive des obstacles rencontrés par tous ceux qui cherchent à s’accomplir, il me semble qu’il existe deux grandes familles de freins :

. des freins tenant à la personnalité propre de la personne,
. des freins venant d’un défaut de référentiel personnel.

 

 

a/ Des freins tenant à la personnalité propre de la personne

S’accomplir n’est pas se trouver dans un état de « béat-attitude », c’est trouver le meilleur emploi possible, dans sa vie, des ressources dont on dispose.

Il existe donc un premier impératif sur le chemin de l’épanouissement de soi, c’est d’admettre qu’il y a un travail à fournir pour y parvenir.

Le premier et plus important frein est donc, selon moi, le niveau de conscience. Il est nécessaire d’avoir la conscience d’une évolution nécessaire : s’accomplir est une recherche permanente, je ne vous apprends rien. Celui qui pense être arrivé à son plein accomplissement est confronté au premier frein à l’accomplissement de soi : ne pas avoir conscience qu’il reste du chemin à faire.

En disant cela je ne fais pas l’apologie de l’insatisfaction, mais celle de l’impermanence, de l’ambition d’évoluer constamment vers une meilleure version de soi-même. J’évoque l’inconscience de la marge de progression que nous avons tous, toujours (pas l’inconscience, mais la marge de progression…).

S’accomplir est subordonné à la progression du niveau de conscience personnel. Il faut se connaître toujours mieux (Cf. « Mieux se connaître : une nécessité pour réussir dans sa vie ») pour savoir vers où ou vers quoi orienter son action d’évolution vers l’accomplissement.

 

Le second frein tenant à la personnalité est celui de l’envie : comme disait Johnny (Hallyday) : « qu’on me donne l’envie, l’envie d’avoir envie ! ».

Vouloir s’accomplir est un projet, un travail. On ne tombe pas dans l’accomplissement par hasard. Plusieurs chemins peuvent y mener, mais je n’en connais pas d’immédiat. Le chemin peut être joyeux, intéressant, surprenant ou passionnant, mais il est rarement facile.

Si je pense être « heureux », quel besoin aurais-je d’aller voir plus loin ? Faire des efforts pour être plus heureux ? Non merci, je n’en vois pas l’utilité. Je n’ai pas envie de progresser puisque je suis déjà bien comme je suis.

Dans notre société occidentale où se propage le culte de la facilité, on voit bien que l’épanouissement personnel n’est pas à la fête…

L’un des freins est donc l’envie de progresser et son remède est l’exigence personnelle. Dans la mesure où il n’y a pas de limite à l’accomplissement de soi (l’évolution ne s’arrête jamais), sans envie de progresser il n’y a pas de plein accomplissement possible.

Souvent, l’expérience m’a montré que le moteur de l’envie est d’abord la prise de conscience de l’existence de problèmes, et ensuite celle du fait qu’il existe toujours un moyen de les résoudre. En cela, l’épreuve est source d’accomplissement.

 

 

b/ Des freins par défaut de référentiel

Comme évoqué plus haut s’accomplir c’est trouver le meilleur emploi possible des ressources dont on dispose.

Pour trouver le meilleur emploi de ressources, quel qu’elles soient, encore faut-il les connaître, puis les reconnaître en tant que ressources, et enfin savoir les exploiter d’une manière qui nous convienne.

Énoncé ainsi, cela peut sembler simple, mais quel référentiel avez-vous pour connaître vos ressources et, de là, vous épanouir ? Quels points de repère avez-vous pour diriger votre évolution vers l’accomplissement ?

 

Êtes-vous du genre à ne vouloir croire que ce que vous voyez ? Votre référentiel principal sera alors la démarche et les valeurs scientifiques. Vous serez donc dans un référentiel du concret, de la dimension matérielle. C’est ce que j’appelle (parfois à tort) « l’approche de l’ingénieur » qui considère que tout phénomène ne peut être expliqué que par une approche de logique concrète.

Tout notre système éducatif occidental est élaboré pour nous permettre d’évoluer à travers ce référentiel. Il a produit un nombre immense de belles choses par le progrès scientifique, et de moins belles…

Vos ressources dans ce référentiel pourront être l’intelligence, l’exigence, l’observation, le savoir, la culture, etc.

 

 

Êtes-vous du genre à considérer que le principal dans la vie est le lien qui nous relie aux autres, avec un référentiel de valeurs morales qui vous guide ?

En la matière, historiquement, les écoles les plus habituelles dédiées à ce référentiel sont les religions.

Force est de constater que l’époque n’est pas vraiment propice à l’apprentissage et surtout à l’interprétation personnelle de ce référentiel là…

On se retrouve trop souvent, en la matière, avec des organisations qui, bien qu’animées des meilleures intentions, veulent plus encadrer l’application de règles issue de leur tradition, qu’accompagner l’accomplissement de chacun dans le respect de leurs grands principes.

Vos ressources dans ce référentiel pourront être le respect, l’amour, la bienveillance, etc.

 

 

Êtes-vous du genre à penser que le seul référentiel valable est vous-même, vos envies, votre plaisir ?

Dans ce cas, votre référentiel principal est le système consumériste et ce qu’il apporte… mais vous êtes mal barré pour l’accomplissement : AVOIR n’est pas ÊTRE…

 

 

Concernant le premier référentiel cité, je reprendrai la citation de Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Le scientifique qui travaille sur les atomes peut engendrer une source d’énergie bon marché (mais polluante, je sais…) qui ouvre de nouvelles voies dans de nombreux domaines, ou… une arme de destruction massive.

Concernant le second référentiel, je citerai le dicton « l’enfer est pavé de bonnes intentions » et, si l’on ne fait pas entrer dans le concret, dans les actes, les valeurs que l’on a en soi, il ne sert à rien d’en avoir. Le terroriste qui appuie sur le bouton de sa ceinture d’explosif au milieu d’un marché bondé a-t-il correctement interprété son référentiel personnel ? On peut croire qu’il a confondu s’accomplir et s’éparpiller (« façon puzzle »).

 

 

L’accès à son propre référentiel personnel peut se faire d’une infinité de façon : le jeu d’échec, la philatélie, le tricot, le business ou le rugby par exemple. Des passionnés de bridge ou de billard pourront soutenir que leur art est, en fait, une leçon de vie d’une grande profondeur. Et, pour eux, c’est vrai.

 

En fait, l’être humain étant constitué de trois dimensions (physique, psycho-émotionnelle et spirituelle), chaque dimension fonctionne à sa manière et dispose donc d’un référentiel qu’il faut faire fonctionner en cohérence et de façon équilibrée avec les deux autres.

Si vous « oubliez » de travailler l’une des dimensions et son référentiel, vous ne pouvez vous accomplir pleinement, car vous aurez « oublié » de tirer parti d’une large proportion de vos ressources personnelles.

Nous avons donc plusieurs référentiels, mais on en a toujours un principal en fonction de sa personnalité.

Il semblerait donc nécessaire, pour s’accomplir, de trouver son référentiel principal, de le travailler et de le « panacher » en cohérence avec d’autres, car vos capacités sont multiples, multiformes et multi-référentiels.

S’accomplir, c’est tirer parti de toutes ses ressources dans tous les domaines.

Si vous ressentez des difficultés pour vous accomplir dans votre vie, si l’accomplissement de soi reste pour vous une gageure dans le contexte de difficultés que vous rencontrez (maladie grave, burnout, situation affective compliquée, etc.) n’oubliez pas qu’il existe des professionnels qui savent vous accompagner. Un coach de vie ne fera pas le travail à votre place, mais ils vous le facilitera grandement.

 

 

Vous ne vous souvenez sans doute pas, mais mon post à l’occasion du 1er janvier 2020 était intitulé : « ANNEE 2020 : attention danger !!! ».

J’y prévenais le fait que les années 22/4 comme 2020, en numérologie, étaient censées être des années soumises à des énergies particulièrement intenses et donc susceptibles de voir se produire des événements d’une difficulté particulière.

Ignorant à ce moment-là l’existence d’une pandémie, et donc de ses conséquences, mon post était plutôt tourné sur le mode « humour ». Bien m’en a pris, car depuis, les occasions de faire de l’humour au sujet des événements de 2020 se sont faites plutôt rares…

Devant la pertinence inattendue de ce post prémonitoire, j’ose baser ce post-ci, une fois de plus, sur ce que pourrait nous dire une lecture numérologique de 2021.

La différence, c’est que j’éprouve désormais un peu d’appréhension à faire de l’humour au sujet de la numérologie, de peur qu’elle ne se vexe une nouvelle fois et se justifie en nous envoyant une période de chaos…

En effet, car 2021 est une année 5 (2+0+2+1 = 5) et le 5 est l’énergie de la découverte dans la dimension matérielle. Ce n’est donc pas une année particulièrement propice à la réflexion…

Le 5 est l’énergie des explorateurs du concret, de l’action. Alors, ce que l’on pourrait redouter, c’est que, suite à une année de privations, de difficultés de tous ordres et dans un contexte de forte crise économique, le monde soit enclin à faire un peu n’importe quoi pour se libérer de la pesanteur de l’année précédente.

Le 5 n’est pas une énergie de grande stabilité. C’est une énergie de développement, de nouveauté, de marche en avant, de dynamisme, mais pas de stabilité…

 

Le début d’année 2021 semble fournir un exemple typique du mauvais côté de l’énergie du 5 : c’est ce 1er janvier que le Brexit entre concrètement en vigueur…

Fruit d’une volonté de s’extraire des contraintes inévitables de la vie en communauté, la séparation voulue par la majorité de nos amis britanniques entre en phase active le premier jour d’une année 5…

Assister à une telle séparation est, pour moi, une grande tristesse. Espérons que cela marquera aussi un nouveau départ prometteur tant pour l’Europe que pour la Grande Bretagne.

 

 

D’un autre côté, si l’on veut se montrer plus optimiste, voire quelque peu rêveur, on peut solliciter un peu plus la numérologie et se dire que, numérologiquement, 2021 c’est 22 + 1 (le 0 ne compte pas en numérologie) et que de ce fait, 2021 sera un nouveau départ (1) basé sur les leçons du 22 (2020).

OK, ça devient un peu compliqué…

Mais imaginons que l’on ait bêtement foi en l’espèce humaine et que celle-ci ait compris les leçons de l’épreuve qu’elle vient de vivre.

Il y a certainement des tas de leçons que 2020 nous a apporté, tant à un niveau collectif que personnel, et je ne me lancerai certainement pas dans une énumération se voulant exhaustive et édifiante des significations profondes de ces mois de galère.

Toutefois, l’élément important que nous avons tous pu distinguer à l’occasion des événements de l’année qui s’achève, c’est l’importance du lien entre êtres humains.

Pour être clair, lorsque les liens qui nous relient à notre environnement sont empêchés, l’humanité est en grand danger.

C’était sans doute déjà une évidence pour nombre d’entre vous, mais là, nous l’avons clairement touché du doigt.

On pourra polémiquer à ce sujet, mais force est de constater que dans un monde globalisé dans lequel les liens entre êtres humains n’ont jamais été aussi nombreux et divers, couper ces liens, même provisoirement, plonge l’humanité dans une précarité qui témoigne de sa fragilité.

Dans ces conditions, l’une des conséquences positives de cette période tourmentée pourrait être la prise de conscience de l’importance des liens qui nous relient à notre environnement.

L’année 2021 pourrait être propice à mettre en place concrètement les bonnes pensées qui ont circulé tout au long de l’année dernière.

 

Un exemple du bon côté de l’énergie du 5 est la mise en action concrète au cours de cette nouvelle année du plan européen de soutien aux économies de 750 milliards d’euros, dans le cadre de la grande nouveauté que constitue l’emprunt européen.

Exploration de nouvelles voies concrètes pour renforcer l’unité : c’est le trésor que peut receler l’énergie du 5.

 

 

2021 : année de séparation par refus des contraintes, ou bien de nouvelles solutions pour une plus grande unité ? Rendez-vous dans un an pour le savoir…

 

En tout état de cause, à une dimension générale, ce n’est pas le temps des paroles, ni celui des grandes réflexions existentielles, c’est le temps de l’action concrète.

Très bonne année et très bonnes actions à tous !!!!

 

 

Attention ! Je le dis tout de suite, ce post n’est pas une attaque contre la religion catholique ! Je prends ce titre un peu provoc pour attirer votre lecture, mais ce blog est consacré au développement personnel et non à l’étude des religions. Il n’est donc pas question pour moi de critiquer quel que religion que ce soit.

Le saint que je voulais épingler aujourd’hui, non pas en considération de sa grandeur d’âme, son action ou sa canonisation - car, d’ailleurs, je connais très mal sa vie – mais pour sa réaction la plus connue, est Saint Thomas, l’apôtre.

Vous la connaissez tous : « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. », ce à quoi Jésus répond 8 jours plus tard : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru » (Jn 20, 24-29).

Ce passage de l’évangile a donné lieu à l’affirmation malheureusement beaucoup trop commune à mon goût : « je suis comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois ».

Et, les personnes qui affirment ça ont la conviction d’être intelligents, d’être parfaitement connectés à une réalité indiscutable : celle de la dimension matérielle.

Peut-être le sont-ils, mais peut-être passent-ils à côté de la vie, de leur vie.

Je ne me lancerai dans un exposé ni philosophique, ni de spiritualité, encore moins sur la religion, et ce post ne sera pas long, c’est promis.

 

 

En quoi la réaction de Saint Thomas est ennuyeuse pour l’humanité, alors qu’elle a donné l’occasion à Jésus de délivrer un message important ?

Parce qu’elle donne une assise morale - c’est un Saint connu et reconnu qui s’exprime – à une vision absconse de la vie.

Cette affirmation induit quelque chose comme : « Je n’ai pas la prétention d’être un saint, mais j’y aspire » en faisant référence à l’un d’entre eux. En gros, « je ne saurais avoir la prétention d’être plus saint qu’un apôtre, mais au moins, sur un point, je suis à son niveau ».

Dans ma profession de coach en développement personnel et professionnel, il m’arrive fréquemment d’être confronté à des personnes qui ont ce type de réflexion : « je suis comme Saint Thomas ».

Certains l’expriment dans le sens de « je verrai en fonction des résultats concrets que je pourrai constater suite à votre action » et dans ce sens il n’y a absolument aucun problème. Ils ont raison d’attendre des résultats concrets d’une démarche qu’ils entreprennent pour cela.

Dans ce contexte, l’expression est simplement utilisée dans un sens erroné, mais compréhensible.

 

D’autres, et c’est fréquent, le disent dans des contextes très divers et dans le sens premier de cette affirmation : « je ne prends en compte que ce que je suis capable de percevoir avec mes 5 sens ou de prouver scientifiquement ».

Lorsque je l’entends, je suis immédiatement rempli de compassion pour cette personne qui est simplement en train de m’affirmer son manque de conscience, son autolimitation volontaire.

Je m’explique :

Vous savez que la lumière, du point de vue physique, est une variété de rayonnement électromagnétique qui va de l’infrarouge à l’ultraviolet. C’est le « spectre électromagnétique ».

Or, le rapport de la plus grande longueur d'onde visible à la plus courte est d'environ 2, tandis que les extrêmes du spectre électromagnétique sont dans un rapport de 1015 (c’est-à-dire le chiffre de 10 avec 14 zéros derrière : 1.000.000.000.000.000 !).

C’est-à-dire que, ne croire que ce que l’on voit, revient à ignorer un nombre d’au moins 1.000.000.000.000.000 - 2 = 999.999.999.999.998 des phénomènes de la vie, soit, si ma calculette me donne un résultat correct : 0,0000002% (bon, je ne suis pas totalement certain de mon calcul mathématique, mais des ordres de grandeurs, si. Vous comprenez l’idée).

En termes de niveau de conscience, vous avouerez que c’est mathématiquement léger… non ?

 

 

Et, au-delà des grandeurs mathématiques, imaginez que vous soyez en mesure de percevoir un nombre de phénomènes naturels infiniment plus grand que celui que vous percevez dans votre vie quotidienne.

Combien de certitudes disparaîtraient ?

A quel point votre vision de la vie se modifierait-il ?

Dans quelle mesure votre rapport au monde évoluerait-il ?

 

 

Personne ne peut répondre à ces questions, évidemment, mais ce que ce chiffre me semble imposer au minimum, c’est de l’humilité, de l’ouverture d’esprit et de la curiosité pour tout ce que l’on ne peut pas voir.

Imaginez que vos pensées, vos comportements vis-à-vis de votre environnement génèrent à chaque instant des phénomènes électromagnétiques qui finissent par conditionner complètement toute une partie de votre vie et de celle de vos proches. Qui conditionnent la manière dont vous vous insérer au sein de votre réalité.

OK, je sais, je délire… quoi que…

J’ai clairement remarqué que, lorsque l’on prenait conscience du type de liens que l’on mettait en place avec son environnement, qu’on identifiait à quoi ils correspondent et ce qui les motive, cela avait un impact concret sur le cours de la vie.

Alors, je ne sais pas si c’est le spectre électromagnétique qui est en cause ou autre chose, mais cette histoire de spectre me semble militer en faveur de l’exploration du non visible et de son interaction avec la dimension matérielle.

 

Peut-être que la réaction de Jésus face à Saint Thomas, dans l’évangile : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru », ne signifie pas forcément seulement de dire, en substance : « je suis Dieu, crois en moi car ça en vaut la peine », mais peut peut-être aussi être interprétée dans le sens : « espèce de crétin, de toute façon t’as les yeux pleins de crottes, alors, si tu veux vivre correctement, arrête de ne te fier qu’à tes sens ».

Je ne saurais, malheureusement, reprendre à mon compte la première interprétation présentée ci-dessus, mais la seconde… je suis tenté… la bienveillance en plus*…

 

 

* : c’est vrai quoi… qui aurait cru que Jésus puisse être aussi… tranchant ?

 

Question très à la mode en ces lendemains de pandémie, savoir comment donner du sens à sa vie n’est pas forcément chose facile.

Le confinement a fait prendre conscience à certains du caractère non indispensable de leur activité pour la société.

Et, si mon activité n’est pas indispensable, ma vie a-t-elle un sens qui me convienne ? Voire un sens tout court ?

La question n’est pas facile et il n’existe sans doute pas de réponse miracle qui s’applique indistinctement à tous.

Pour effectuer ce type de travail très régulièrement avec les personnes que j’accompagne en coaching en développement personnel, j’en connais la difficulté, mais également le caractère libérateur et fondamentalement épanouissant.

Mon propos, ici, n’est pas d’entrer dans tous les détails d’une démarche vous permettant de trouver le sens de votre vie, mais d’évoquer les principaux jalons qui permettent d’orienter votre réflexion.

En la matière, si la notion d’utilité se révèle incontournable dans la démarche de donner un sens à sa vie, elle nécessite un travail personnel en profondeur pour se l’approprier de façon spécifique et personnelle.

 

 

Pour donner du sens à sa vie, une notion majeure : l’utilité

J’enfonce peut-être des portes ouvertes, mais pour donner un sens à sa vie sur le long terme, il faut être utile à son environnement.

Je me souviens d’une personne que je coachais qui était active dans le domaine juridique et qui changeait d’orientation pour faire profession d’une activité qui la stimulait : joueur de poker professionnel.

Pourtant, hormis pendant les parties de poker dans lesquelles elle se plongeait avec délice, le mal-être qui avait généré son changement d’orientation n’avait absolument pas disparu.

Elle avait cru qu’en ayant simplement une activité qui lui plaisait intellectuellement, elle parviendrait à trouver un meilleur sens à sa vie et l’épanouissement qui lui manquait.

Ce n’était malheureusement pas le cas, et c’est d’autant plus cohérent qu’elle ne parvenait pas à répondre à la question « en quoi cette activité vous rend-elle utile ? » autrement qu’en disant que ça lui permettait de gagner de quoi manger.

 

Il en allait différemment pour d’autres personnes qui ont entrepris la même démarche en ma compagnie et qui ont réussi à répondre à leur manière à la question de donner du sens à sa vie :

une personne qui était cadre bancaire est devenue hypnothérapeute,

un informaticien est devenu préparateur mental pour sportif de haut niveau,

une journaliste est restée journaliste en donnant à sa carrière une orientation nouvelle dans la réalisation d’émissions ayant un sens profond,

un gardien de prison (pardon, un agent pénitentiaire) a passé le concours de contrôleur douanier,

un caissier de grande surface est devenu agent immobilier,

une Directeur Financier d’un grand groupe a passé un diplôme d’écologie (je n’ai pas vraiment compris en quoi il consistait techniquement) et est maintenant en charge de ces thématiques dans une communauté urbaine,

une gérante d’une grande boulangerie a compris le fait qu’elle ne faisait pas que vendre du pain, mais avait l’opportunité de construire un univers harmonieux pour elle-même, ses employés et ses clients.

Bref, que ce soit en changeant d’activité professionnelle ou en conservant la même, tous sont parvenus à donner un sens à leur vie en trouvant ou retrouvant une utilité qui signifiait quelque chose pour eux.

 

Cependant, comme vous pouvez le constater à travers les quelques exemples ci-dessus, la notion d’utilité est très diversifiée et, pour donner un sens à sa vie, il est nécessaire d’affiner un peu l’approche.

 

 

De quelle utilité s’agit-il, dans le mesure où il existe des milliards d’utilités différentes ?

La notion d’utilité ne fait pas tout. Pendant le confinement un certain nombre d’activités ont été mises à l’honneur et présentées comme indispensables au fonctionnement de base de la société.

Mais nous n’avons pas forcément tous envie de devenir infirmière, aide-soignante, caissière, routier ou éboueur.

Alors, pour donner un sens à sa vie sur le long terme, il me semble qu'il faut raisonner à deux niveaux : à la fois en termes d’utilité à soi-même ET d’utilité aux autres.

Si on ne raisonne qu’en termes d’utilité à soi-même, on risque de tomber dans le cas du juriste devenu joueur de poker. On choisit de faire ce qui nous plaît, on développe éventuellement une expertise, on en tire une satisfaction intellectuelle, mais on ne sent pas utile aux autres.

Dans ce cas, si la vie peut se révéler agréable et très satisfaisante pour quelqu’un qui n’éprouve pas le besoin de lui donner un sens, il n’en va pas de même pour quelqu’un ayant conscience de besoins personnels plus profonds.

 

 

De même, si vous ne voyez d’utilité à votre vie que par rapport aux autres, vous passerez à côté de l’épanouissement que confère la conviction d’être en cohérence entre ce que vous voulez apporter aux autres et ce que vous leur apportez effectivement.

J’ai connu de très nombreuses personnes qui venaient me voir car elles comprenaient bien ce qu’elles apportaient aux autres, mais s’épuisaient, devenaient dépressives et complètement désorientées dans la mesure où ce n’était pas du tout ce qu’elles souhaitaient faire de leur vie.

Faire passer l’autre avant soi-même dans la construction de sa vie est une erreur fondamentale grave, car s’occuper correctement des autres, à quelque niveau que ce soit, nécessite de leur apporter ce que l’on est. Il faut donc être au clair à ce sujet préalablement.

 

 

Pour pouvoir donner du sens à sa vie, un préalable : se connaître en profondeur

Pour donner du sens à votre vie, vous n’avez pas le choix, vous devez passer par votre dimension spirituelle…

Je ne parle pas de religion ou de croyances, mais de valeurs de vie, de choix raisonnés faisant appel aux types de liens que vous voulez mettre en place avec votre environnement.

La dimension intellectuelle ne suffit pas pour donner un sens à sa vie :

Devenir hypnothérapeute, oui mais pourquoi ? La dimension intellectuelle ne pourra répondre que quelque chose du genre « parce que ça me plaît ».
D’accord, mais n’y a-t-il pas une raison plus profonde pour laquelle s’occuper des problèmes des autres toute la journée pendant des années vous plaît ? Si vous n’identifiez pas ces raisons, vous risquez fort de vous épuiser dans votre attention à l’autre, de ne plus y trouver votre compte assez rapidement.

Devenir préparateur mental pour sportif, en quoi cela va donner un sens à votre vie ? Cela vous donne une activité professionnelle, pas un sens.

Et pour toute activité c’est la même chose : si vous n’allez pas au fond de vous-même pour déterminer vos valeurs de vie et l’adéquation de celles-ci avec l’activité que vous avez ou voulez avoir, vous ne parviendrez pas à trouver un sens à votre vie qui vous soit propre, un sens parfaitement adapté à vos aspirations profondes et à vos capacités.

 

Alors, tout cela peut vous paraître complexe et difficile à mettre en place tout seul. En fonction de votre personnalité et de votre histoire de vie, cela peut effectivement l’être. C’est pourquoi des professionnels existent pour vous accompagner dans cette démarche essentielle.

 

 

Se faire accompagner pour développer sa dimension spirituelle et éviter le piège des croyances auto-limitantes.

Pour que les valeurs de vie ne soient pas des notions purement intellectuelles que l’on stocke dans un placard la plupart du temps et que l’on ressort vaguement à l’occasion d’un problème vis à vis duquel on est en panne d’arguments, il faut les travailler.

Travailler ses valeurs de vie, cela signifie, les définir, bien sûr, mais également les organiser, comprendre comment elles fonctionnent au sein d’un système cohérent et quelles sont les stratégies à mettre en place pour qu’elles soient efficaces concrètement.

Tant que ce n’est pas fait, vous risquez d’avoir des valeurs de vie « hors sol » qui ne constitueront pas d’appui suffisamment solide pour servir de base au sens que vous aspirez à donner à votre vie.

Alors, vous pouvez, bien sûr, le faire tout seul, mais vous pouvez également gagner un temps précieux en vous faisant accompagner dans cette démarche par une personne dont c’est le métier.

 

 

Par ailleurs, ce type de professionnel est également capable de vous éviter le piège des croyances auto-limitantes.

Je me souviens d’une jeune femme, agent immobilier, qui en avait marre de son travail dont elle ne trouvait plus le sens et qui venait me voir pour l’aider à définir une direction de vie qui ait un sens pour elle.

Après un travail sur ses valeurs, en ayant écouté attentivement l’histoire de sa vie, je lui pose la question : « et la restauration, vous y avez pensé ? ».

Là, elle me répond, avec les yeux qui pétillent, qu’elle en rêve depuis des années, mais que « c’est impossible, le marché de la restauration est trop encombré à Paris et personne ne m’attend ».

Toutes ses valeurs étant en cohérence avec ce projet et, plus encore, elle disposait d’absolument tout pour réussir dans cette voie. C’est finalement ce qu’elle a fait…

 

 

Un autre exemple est celui de cette femme, active dans le milieu du cinéma, qui connaissait une réussite notoire dans la prestation de services dans cet environnement et qui avait plein de projets nouveaux qu’elle n’osait pas développer car : « Je ne pourrai pas y arriver car je suis hypersensible ».

Ma réponse (que vous trouverez peut-être un peu péremptoire) a été immédiatement : « non, vous n’êtes pas hypersensible, vous êtes simplement intelligente. La seule chose à découvrir, ce sont les valeurs qui vous permettront de comprendre pourquoi certaines choses vous touchent profondément et vous guideront dans les réactions que vous y apporterez. »

Cet exemple est donné pour signifier que donner du sens à sa vie, c’est AGIR en conformité avec ses VALEURS DE VIE.

Si vous agissez sans tenir compte de vos valeurs de vie, votre action n’a pas de sens profond (et, du coup, votre vie non plus) ; de même si vous vous contentez de valeurs de vie, sans agir pour les mettre en pratique, vous avez du sens, mais vous n’avez pas de vie… (vous savez, c'est la cymbale qui fait du bruit)

 

Entamer la démarche pour trouver le sens de sa vie peut faire peur du fait de l’inconnu vers lequel on se dirige, mais, croyez-moi (ou pas), c’est un risque qui vaut le coup d’être pris. Il ne peut rien vous arriver de désagréable et vous ne le regretterez pas !

 

 

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