La peur de parler en public est l’une des plus répandues dans le monde professionnel et génératrice de stress de très forte intensité.
Or, à ma connaissance, personne n’est jamais mort de parler en public.
En fait, personne n'a vraiment peur de parler en public ; on a peur de se ridiculiser et des répercussions qui pourraient en découler. La première chose à faire est donc de corriger la perception pour ne pas envoyer le mauvais message à son inconscient.
Il y a beaucoup de conseils conçus pour vous aider à devenir un orateur plus confiant. Les conseils qui suivent sont seulement destinés à vous aider à réduire votre anxiété. Ils ne feront pas nécessairement de vous un grand orateur, mais ils vous permettront de vous en tirer convenablement.
À moins qu'il y ait une raison spécifique pour laquelle vous deviez le faire, par exemple réciter le discours d'une autre personne, n'essayez pas d'apprendre l'intégralité du discours par cœur.
Attachez-vous à connaître le début, la fin et la structure, puis détendez-vous. Si vous essayez de réciter un texte mot pour mot et que vous perdez le flux, vous serez en difficulté. Il sera très difficile de récupérer votre sang-froid à ce stade.
C'est assez facile en visitant des sites comme YouTube pour voir de grands orateurs en action. Si vous voulez rejoindre leurs rangs regardez ce qu'ils font et copiez-les. Je ne veux pas dire les mimiques d’accents ou les styles de gestuelles, il suffit de chercher des thèmes communs et s’ils résonnent avec vous, les adopter.
Entraînez-vous. Que ce soit seul devant votre miroir ou en face d’un ami, mettez en place votre discours à voix haute. Vous ne pouvez imaginer les corrections que cela va vous permettre d’effectuer et l’aisance que vous allez acquérir.
En répétant, demandez-vous si, en tant qu’auditeur, vous seriez intéressé, convaincu, si vous adhéreriez à votre propre discours. Ne vous enfermez pas dans le seul message que vous voulez délivrer, mais réagissez aussi comme un public. C’est la phase où vous avez le droit de vous amuser à plaisanter, à prévoir des réactions et à anticiper des ajustements.
A l’issue des répétitions vous aurez largement déminé le terrain.
Pensez à n’importe quelle peur que vous avez. Pas forcément la peur de parler en public, mais la peur des serpents, celle de l’avion ou même la peur d'être pris au piège dans un ascenseur.
Comment gérez-vous actuellement cette peur ? Évitez-vous de vous mettre dans des situations qui pourraient vous mettre en avant ? Est-ce-que vous rationalisez et vous vous dites que vous êtes stupide parce que les chances que vos pires cauchemars se concrétisent sont minuscules ?
Si vous êtes comme la plupart des gens, c'est exactement ce que vous faites, mais c'est exactement ce que vous ne devriez pas faire.
La plupart des craintes naissent au niveau inconscient et il est presque impossible de rationaliser à un niveau conscient quelque chose qui est enterré si profondément.
Si vous voulez réussir à vaincre votre peur, il est absolument essentiel que vous soyez bienveillant et tolérant avec vous-même et que vous ne vous auto-flagelliez pas. Il y a une raison pour laquelle vous êtes nerveux, et même si vous ne savez pas laquelle, c'en est toujours une bonne. Vous ne soumettrez pas votre inconscient en lui disant combien son comportement est ridicule. En fait, vous arriverez juste à lui faire croire que ses craintes sont justifiées.
Je voudrais que vous fassiez le contraire. Je veux que vous remerciiez votre inconscient de vous aider et que vous lui demandiez gentiment s'il peut penser à d'autres moyens d'obtenir le résultat qu'il cherche. Bizarre ? Vous pariez ? mais pas plus bizarre que d'avoir une peur si irrationnelle.
Je ne vais pas entrer dans les détails à ce sujet parce que vous pouvez lire ce que l'ancrage est ici.
Je dirai cependant que si vous le faites correctement, c'est l'une des façons les plus efficaces d’accéder à une confiance instantanée par une technique qui est utilisée par de nombreux orateurs publics.
Le fait est que vous avez déjà un ancrage qui relie la parole en public avec la peur. Donc, vous pouvez aussi bien définir un lien qui la lie à la confiance, non ?
Je ne parle pas du bruit que vous faites quand votre médecin vous demande de tirer la langue pour examiner votre gorge. C'est le Ahh que nous faisons quand nous laissons échapper un énorme soupir de contentement. Faites-le cinq ou six fois à haute voix.
Cette action envoie le signal à l'inconscient que tout est bien dans votre monde. Vous vous sentirez immédiatement mieux. Cela peut sembler ridicule, mais ça marche, alors tentez le coup.
La chose bizarre, au sujet de l'inconscient, c’est qu'il a la difficile charge de différencier la réalité de l’imaginaire. C'est cette capacité qui nous permet de revivre des événements dans notre esprit comme s'ils se reproduisaient réellement.
Cela peut être une bonne chose si ce sont des événements agréables, mais ça peut aussi être une mauvaise chose s’il s’agit d’événements traumatisants.
Chaque fois que nous visualisons un événement, comme faire une présentation ou un discours (et par visualiser, j'entends impliquer tous nos sens), nous créons une réalité interne qui permet à notre cerveau de croire qu'il fait réellement quelque chose, même si ce n'est pas le cas.
En le faisant encore et encore dans notre esprit, cela devient finalement une routine et quand il faut le faire dans le vrai monde, le cerveau indique « OK ! je sais très bien le faire parce que je l'ai fait avant, alors faisons-le » et vous y parvenez comme vous l'aviez imaginé.
Saviez-vous qu'il est impossible d'être anxieux ou paniqué et de garder le contrôle de votre respiration ?
La majorité des gens respirent trop superficiellement, trop rapidement et de la poitrine plutôt que du diaphragme. Donc, sans même en être conscient, ils se mettent dans les meilleures conditions pour devenir anxieux.
Vous n’avez aucun intérêt, si vous connaissez l’importance de la chose, à attendre que 250 personnes soient en face de vous à vous pointer du doigt en riant quand vous expliquerez pour la troisième fois que vous êtes vraiment nerveux et que vous n’avez jamais utilisé PowerPoint avant.
À ce stade, la dernière chose qui vous viendra à l’esprit sera de contrôler votre respiration, parce que vous êtes trop engagé dans une situation de combat pour pouvoir contrôler ce genre de choses.
Vous devez vous entraîner quand tout va bien, afin de pouvoir vous habituer à la situation.
Vous avez peur d’être ridicule ? D’être mal jugé ? Alors identifiez une valeur de vie en rapport avec votre intervention publique qui vous semble inattaquable et faites-en à la fois votre bouclier et votre glaive.
Ce ne doit pas être une valeur de vie piochée au hasard, mais une de celles qui sont profondément ancrées en vous, une de celles qui vous « constituent ».
L’exercice du choix de la valeur n’est pas toujours évident si c’est un sujet auquel vous n’avez jamais réfléchi. Il peut demander un peu de temps la première fois.
Ce peut être la convivialité, si vous êtes habitué à recevoir chez vous des amis. Cela peut être la franchise, la diplomatie, l’évolution. Toute valeur à laquelle vous pourriez rattacher une expérience que vous auriez déjà vécue fortement et avec succès par le passé.
Une fois que vous l’avez identifié, replongez-vous dans l’expérience en question et revivez-la intérieurement plusieurs fois.
Comprenez bien en quoi c’est une valeur forte pour vous et comment, si elle devait être attaquée (même si je vous garantis qu’elle ne le sera pas en tant que valeur et que, du coup, vous aurez toujours l’attitude et le discours pour contrer l’attaque), vous sauriez parfaitement la défendre.
Une fois que c’est fait, rattachez votre discours à cette valeur de vie. Dites-vous que la substantifique moelle de votre intervention n’est, en fait, que cette valeur. Que l’objectif de votre intervention n’est que de promouvoir la valeur en question.
Enfin, en entrant dans le lieu de votre prise de parole, visualisez-vous comme le preux chevalier dont la mission est de faire passer votre valeur, bien plus que des informations. Si votre choix de valeur est cohérent, vous allez vivre l’un des meilleurs moments de votre vie !
Je sais que cette méthode a fonctionné pour certaines personnes, même si je ne sais vraiment pas pourquoi. Peut-être simplement parce qu'elles pensaient que ce serait le cas et que l'esprit est une chose puissante.
Si vous faites un discours sur un plan pour stimuler l'économie, la dernière chose dont vous ayez besoin est d’être vous-même stimulé par la superbe personne nue au premier rang de l’assistance.
Il peut également être déconcertant de se concentrer sur le type de 100 kg sans vêtement juste au moment où il décide de se gratter l’entrejambe. Laissez le public avec ses vêtements, au moins pendant que vous lui parlez.
Il y a un penchant naturel chez beaucoup de gens de dire aux autres quand ils luttent. L’objectif étant de recueillir une certaine sympathie et/ou une aide.
Cela peut être une bonne tactique et pas quelque chose qu’il faille absolument décourager, sauf si vous êtes le Président, un neurochirurgien ou, dans le cas qui nous occupe, en train de faire un discours.
Il y a quelque chose, dans le domaine de la parole, appelé « la puissance dix » et cela signifie la chose suivante : le public ne voit environ que 10% de ce que vous ressentez.
Par conséquent, la plupart du temps il ne remarque même pas que vous êtes nerveux. En attirant son attention sur votre nervosité, vous aurez certaines personnes se sentiront mal à l'aise et les autres seront juste distraites de votre discours.
Vous auriez pu faire un saut à l'élastique ou en parachute, ce serait tout à fait la même chose.
La montée d'adrénaline et d'assurance que vous obtiendriez serait de courte durée et ne vous aiderait pas beaucoup.
La plupart des orateurs sont nerveux avant de monter sur scène. Le sujet n'est pas d'éradiquer le stress, parce qu’il peut être utile, mais de l’exploiter. En suivant les conseils ci-dessus, vous pouvez vous mettre dans cette situation.
Si vous connaissez quelqu'un qui a des problèmes de parole en public, je vous serais vraiment reconnaissant de lui transmettre ce post et j'espère qu'il pourra réaliser qu'il y a d'autres options.