Petit avertissement : pour ceux qui n'ont pas le besoin de sortir de leur zone de confort pour résoudre un problème relatif au sujet de ce post, la lecture risque d'en être un peu ardue... A ceux qui feront l'effort de le lire : vous faites mon admiration et mon espoir...
Savoir comment faire le bon choix est un problème que je rencontre de façon récurrente chez les personnes que j’accompagne : comment faire des choix ? Sur quoi se baser pour que les choix soient les meilleurs possibles ? Comment abandonner, le cœur léger, une possibilité qui paraît bonne pour une autre qui ne paraît pas forcément meilleure ?
Ce problème du choix est, selon moi, l’un des points centraux de la vie humaine. Il est directement relié aux notions de décision, de responsabilité et de chemin d’évolution personnelle et collective.
Alors une fois qu’on aura fait appel à tous les poncifs habituels : « choisir c’est renoncer », « choisir donc exclure », etc., on ne sera guère plus avancé dans sa pratique du choix.
Mon propos ici n’est pas de vous asséner un tombereau de vérités, tant il est vrai que, comme tout être humain sans doute, voire plus, j’ai été largement confronté à ce problème. Mais, ayant trouvé une façon efficace de le résoudre, je me permets de vous en faire part. Il existe certainement de nombreuses autres approches, mises au point par des personnes beaucoup plus fortes que moi, mais celle-ci ayant fait ses preuves, je vous la livre.
C’est une méthode qui ne s’applique pas à tous les domaines : elle ne vous permettra notamment pas de choisir entre une allumette ou un briquet pour allumer votre feu de cheminée, mais elle s’applique dans tous les cas où un choix peut avoir des répercussions sur les relations humaines ou sur la vie de personnes humaines (vous-même ou les autres). Autant vous dire que son champ d’application est vaste.
La faculté de faire le bon choix peut être définie de beaucoup de manières, et notamment comme la capacité à intégrer le plus efficacement possible soi-même et les autres dans les conséquences d’une décision.
La méthode de raisonnement scientifique, qui part de l’observation d’un phénomène particulier pour en tirer des « lois » générales, est une démarche qui procède de bas en haut (sans connotation de jugement de valeur ; c’est seulement une manière de la présenter en plaçant en bas le particulier et en haut le général, ce dernier ayant vocation à rassembler le particulier).
La méthode de raisonnement dite « spirituelle », notamment dans les traditions occidentales, procède à l’inverse. Elle part du postulat d’une source unique s’étant « déclinée » en une multitude de « particuliers » qui restent, d’une manière ou d’une autre, reliés à cette source initiale.
N’ayant aucune légitimité en la matière, mon propos, ici, n’est absolument pas d’aborder les sujets de la foi ou de la religion. Ce n’est pas le domaine de compétence d’un coach de vie et, n'étant ni ne souhaitant devenir un gourou, je n’ai pas la prétention d’en faire le mien.
Ce qui m’intéresse, toutefois, dans la démarche dite « spirituelle », c’est que, si l’on suppose que le postulat de départ est vrai, le système qui en découle doit fonctionner concrètement. Il doit être efficace dans la réalité, dans la vie de tous les jours. Reste à trouver le mécanisme d’efficacité, la façon dont ça fonctionne…
Si, à un certain niveau, tout n’est qu’un, il est donc logique de penser que cette unicité se décline par des liens, à la fois avec la source de départ et entre les éléments de la diversité qui en découle (ça y est… ? Je vous ai perdu ?).
En partant toujours du plus général pour arriver au particulier, il faut trouver ce qui crée le plus de lien une fois que l’on est en aval de la source initiale. Or, ce qui relie le plus les systèmes de vie, et notamment les humains : ce sont les valeurs de vie.
Prenons l’exemple de l’émission de France 2 : « Rendez-vous en terre inconnue ». Elle nous présente des personnes connaissant une belle réussite sociale dans notre société et les confronte à un univers complètement différent de tout ce qu’elles connaissent. Très vite, ô surprise, elles s’aperçoivent, les larmes dans les yeux, que les personnes peuplant cet univers leurs sont étrangement proches et qu’elles peuvent nouer, avec celles-ci, des liens sincères et profonds.
Cette proximité ne vient pas du cadre de vie, ni des habitudes alimentaires, ni de la façon de s’habiller… Aucun des éléments concrets de la vie quotidienne ne les rapproche. De même, les systèmes de pensée n’ont aucun rapport les uns avec les autres : les formations intellectuelles sont aux antipodes les unes des autres, les coutumes n'ont rien à voir entre elles, les croyances non plus. Bref, ni la dimension matérielle, ni la dimension intellectuelle ne semble susceptible de rapprocher ces deux univers.
Et pourtant, il est évident que les participants à l’émission vivent des choses très intenses en matière de relations humaines. Leurs différences ne semblent pas les séparer (sauf quand Kev Adams doit se tartiner de bouse de vache…), elles constituent un vecteur de rapprochement par le biais d’une curiosité réciproque.
Alors, quel est cet ingrédient qui permet non pas de gommer, mais de s’enrichir de la différence, même criante, de l’autre ? Vous me voyez venir ? Cet ingrédient, ce sont les valeurs de vie, tout simplement.
Tous ces peuples de l’autre bout du monde, vivant souvent des siècles en amont de notre modernité, ont la nécessité de développer une cohérence collective pour survivre. Leur système social n’est certainement pas parfait (pas plus que le nôtre), mais développer des liens solides entre eux étant nécessaires, ils ont cela de commun avec nous, de manière peut-être plus naturelle que nous, car plus indispensable, de devoir développer des valeurs de vie unitaires.
Confrontés à ce phénomène d’unité dans la différence, les participants ne peuvent qu’être marqués par cette faculté qu’a l’être humain, qu’ils semblent découvrir pour beaucoup d’entre eux, de générer l’unité à travers des valeurs de vie comme la solidarité, la curiosité, la tolérance.
Le vivant est composé de trois dimensions : la dimension matérielle, la dimension psycho-émotionnelle et la dimension spirituelle (ça vous le savez tous). La dimension matérielle divise (moi différent de toi et de l’ordinateur sur lequel j’écris), la dimension psycho-émotionnelle relie (je pense et je t’exprime ma pensée, ce qui en retour génère ta réaction que je vais interpréter), et la dimension spirituelle unit (quelle que soit ta différence, si tes valeurs de vie sont les mêmes que les miennes nous vivrons harmonieusement ensemble). C’est cette expérience d’union au-delà des différences qui fait couler des larmes, car elle reconnecte à la profondeur de l'être humain.
De ce fait, tout choix qui respecte, exploite et développe le lien fondamental initial ne peut déboucher, à plus ou moins long terme, que sur une issue positive. Il s’inscrit, en effet, dans le collectif de ceux qui partagent ces valeurs de vie et bénéficie donc de sa force, de sa puissance, de sa dynamique.
Et pourquoi y aurait-il une puissance spécifique dans ce collectif ? Justement, du fait du postulat de départ qui pose que tout n’est qu’un, mais plus grand, donc plus fort que le particulier. C’est bien pour cela qu’en matière de groupe humain, 1+1 égale rarement 2.
Vous me direz (dans le meilleur des cas) : « tout ça c’est bien beau, mais qu’est ce qui me prouve que ce ne sont pas seulement des élucubrations « new-age » qui ne mènent à rien de concret ? » et je vous répondrai : à ce stade, rien ! C’est une suite de postulats, rien de plus. Si vous voulez des preuves de leur véracité, c’est très facile d’en avoir, mais elles ne sont qu’empiriques. Il vous faut essayer la méthode. C’est le principe même de la démarche « spirituelle » : la vérité est en toi, jeune Padawan !
Cela dit, la méthode pour faire le bon choix se déroule en trois étapes, de la façon suivante :
De façon à ne pas vous saouler avec un post trop long (c’est malheureusement un de mes nombreux défauts, contre lequel je lutte activement…), je développerai cette méthode, et son application concrète, dans un prochain post.