Je vois, sur les différents blogs et forums, beaucoup de coaches qui indiquent comment choisir son coach en développement personnel. Du coup, j’y mets également mon petit grain de sel personnel.
La raison réelle à ce post est que les conseils que j’y lis ne me satisfont que rarement.
Certes, chacun a droit à son avis, mais ceux que je lis sont souvent anxiogènes pour les personnes qui recherchent un coach, et il me semble que cela ne va dans l’intérêt de personne.
Ce n’est pas forcément un raté, en échec professionnel, qui n’a trouvé que cette solution pour parvenir à subvenir à ses besoins financiers au crochet de personnes crédules.
Au risque de déplaire à certains, ce n’est pas parce qu’un coach a passé un diplôme de coach que c’est un bon coach pour autant (c’est une des choses que je sais, j’en ai passé un il y a près de 20 ans et je n’ai pas le sentiment, malgré tout ce que j’y ai appris, d’en être un meilleur coach pour autant. Je ne sais pas si c’est à cause d’une mémoire défaillante ou de l’expérience…).
L'Analyse Transactionnelle, la PNL ou la Gestalt sont des outils très intéressants, mais ils ne sont pas adaptés à tous les problèmes, à tous les objectifs, et ce n'est pas parce qu'un coach les maîtrise qu'il parviendra à coup sûr à vous aider.
De plus, à mon sens, ce n’est pas non plus parce que le coach est affilié à telle organisation ou telle autre (fédération, etc.) qu’il en est un meilleur coach pour autant. En quoi une organisation extérieure, aussi officielle soit-elle, serait-elle capable de garantir la qualité de la relation personnelle qui s’instaure entre le coaché et le coach… et l’efficacité de ce dernier ?
Non, un coach en développement personnel c’est autre chose.
C’est une personne qui a le souci des autres et de l’aide qu’il peut leur apporter.
C’est quelqu’un qui passe toutes ses journées à écouter avec grande attention les problèmes des personnes qui lui font l’honneur de lui faire confiance et qui s’en nourrit (je parle avant tout à un niveau intellectuel, même si le coach, comme tout le monde, doit se nourrir concrètement chaque jour…).
C’est quelqu’un qui s’investit pleinement dans la résolution des problèmes des personnes qu’il accompagne. Et, à ce titre, il est façonné par la culture du résultat concret.
C’est quelqu’un qui apprend la personne qu’il rencontre (le coach, dans un premier temps, doit être l’élève et non le professeur) pour l’orienter vers des solutions spécifiques à cette personne (que ce soit en lui apportant des éléments nouveaux ou en suscitant simplement, par des questions, des axes de raisonnement différents).
C’est quelqu’un qui a sa propre expérience de la vie et qui, sans l’exposer, en nourrit la relation avec le coaché.
Alors, vous l’aurez compris, il y a autant de manière de coacher qu’il existe de coach et, à mon sens, c’est très bien comme ça.
Il y a le coach qui va être très bon pour vous apprendre à organiser votre temps,
Celui qui va être très bon pour vous permettre de mieux organiser vos réunions,
Celui qui va être très bon pour vous guider dans votre façon de parler en public,
Celui qui va être très bon pour augmenter votre confiance en soi,
Celui qui va être très bon pour vous sortir d’un burnout, d’une situation de harcèlement, etc.
Celui qui va être très bon pour transformer l’agneau en loup ou le petit loup en grand loup (si c’est ce que vous recherchez, ne venez pas me voir, car j’en suis incapable. Ce que je sais faire, en revanche, c’est apprendre à l’agneau à domestiquer les loups).
Celui qui va être très bon pour aider à gérer une relation sentimentale,
Celui qui va être très bon pour vous aider à trouver le sens des épreuves que vous vivez et, ainsi, la manière de vous en sortir,
Il y a des coaches qui sont très bons pour le problème que vous rencontrez ou l’objectif que vous vous êtes fixé, quel qu’il soit.
Il y a même des coaches qui sont très bons sur plein de sujets différents.
Bref, vous l’aurez compris, la population de coaches est caractérisée par sa diversité, tout comme sont très diverses les personnes qui ont recours au coaching en développement personnel.
Vouloir normer strictement une profession basée sur l’humain me semble une chimère inutile. Peut-on normer la capacité d’empathie, de compréhension de l’autre, l’implication personnelle, l’expérience humaine ?
Mais alors, face à cette diversité, comment choisir son coach en développement personnel ?
Mon premier et principal conseil est : n’ayez pas peur.
Je pense qu’il n’y a aucun critère objectif pertinent qui puisse garantir la qualité d’un coach.
Je pense aussi qu’il n’y a aucun danger à rencontrer quel que coach que ce soit, à partir du moment où celui-ci a une petite antériorité dans la profession (pour ceux qui débutent, le manque d’expérience est un inconvénient, mais celui-ci peut être contrebalancé par des qualités personnelles qui en font de très bons coaches).
Alors, pour choisir son coach en développement personnel, le principal critère de choix, c’est… vous.
Vous ne pouvez être convaincu de la qualité d’un coach avant de l’avoir rencontré ? Très bien, alors pour ne prendre aucun risque, sélectionnez un coach qui réalise une première rencontre gratuite (et les suivantes à un tarif abordable...) et faites confiance à votre appréciation personnelle.
Pendant cette première rencontre, le coach doit vous écouter, apprendre de vous qui vous êtes, quels problèmes vous rencontrez et quels objectifs vous avez.
Puis, il doit vous dire de quelle manière il va procéder pour vous apporter son aide et dans quel délai, même approximatif, un résultat concret doit intervenir ; à quelle échéance vos objectifs seront atteints (j’estime d’expérience que, en moyenne, il faut compter une dizaine de séances pour atteindre la majorité des objectifs. Je dis cela pour vous donner un ordre d’idée et sous toute réserve).
Si, à l’issue de cette première rencontre, vous êtes convaincu par la personne et que vous vous sentez bien dans la relation, allez-y !
De toute façon, si l’expérience des séances ne vous satisfait pas, vous pourrez toujours interrompre cette relation quand vous le désirerez.
En matière de coaching en développement personnel (ce qui est différent d’un coaching en entreprise), je vous déconseille de signer un contrat écrit, qui vous engagerait financièrement sur un nombre de séances ou sur une durée. Je crois que certains coaches le demandent, mais je ne trouve pas que cela ait du sens.
Voilà, selon moi, il y a très peu de risque à rencontrer un coach en développement personnel, quel qu’il soit, alors qu’il y a de grands risques pour la réussite de votre vie à ne pas en rencontrer si vous en ressentez le besoin.
N’oubliez pas : ils passent leur vie à donner le meilleur d’eux-mêmes pour aider les autres. Profitez-en !
Bonjour et merci pour votre article. Oui, les chances de vous faire accompagner par un pro sont assez faible. Le plus dure étant d'imaginer les retombés, car elles ne sont pas "mesurables". Mais investir sur soi reste la meilleure chose à faire !
Surtout à cette époque de l'entreprenariat .
Au plaisir de vous lire
Nadia