Je me souviens d’une personne qui venait en consultation pour la première fois pour des questionnements sur la pertinence de son orientation professionnelle. Il avait des difficultés à s’épanouir dans le nouveau poste sur lequel il avait été muté.
Nous avons défini les objectifs qu’il voulait atteindre dans le cadre de notre travail commun et, vers la fin de la première rencontre, il a brusquement ajouté au « cahier des charges » : « quoi qu’il en soit, je ne veux pas changer et je ne veux pas que nos séances me fassent changer qui je suis ! »
Cette remarque est symptomatique de mon expérience de coach de vie, à savoir que la plupart des gens résistent au changement parce qu’il a un aspect anxiogène. Le changement peut, chez certains, engendrer une forme de panique devant un inconnu qu’ils doutent de pouvoir contrôler.
Plus ou moins confortablement installé dans ce que l’on est, le chantier de l’épanouissement personnel parait semé de trop d’embuches pour remettre en question ce qui nous a fait en arriver là.
Notre cerveau a besoin de certitudes, mais le changement supprime ces certitudes et déclenche des réactions chimiques désagréables, car déstabilisantes.
Cela amène souvent à s'accrocher au statu quo, même si, ce faisant, nous faisons perdurer des situations insatisfaisantes. Pensez aux femmes battues qui refusent de quitter leurs maris, par exemple.
Face au fait de vouloir changer, à ses définitions et aux problèmes que cela pose, plusieurs réactions me viennent :
Premièrement, celle de laisser parler mon cœur :
« Vous avez raison, vous êtes un être humain merveilleux et vous n'avez pas besoin de changer, restez comme vous êtes, si vous êtes heureux »
Puis ma casquette de coach de vie prend le contrepied et me fait dire :
« Mais, à moins que vous pensiez honnêtement vivre votre plein potentiel, en refusant de vouloir changer, vous risquer de vivre une vie pleine de regrets. Etes-vous prêt à prendre ce risque ? »
Et mon esprit rationnel d’ajouter :
« Vous changez constamment de toute façon, ne serait-ce qu’au niveau cellulaire. Dans la mesure où le changement est inévitable, n'est-il donc pas préférable de le maîtriser autant que possible pour en faire plus de l’évolution que du changement ? »
Puis surgit la PNL qui s’insurge et nuance :
« Vous ne DEVEZ pas changer, mais peut-être le voulez-vous ? Il y a une énorme différence. »
Alors ma casquette de Coach de vie reprend du poil de la bête et dit :
« Vous n'avez pas à changer de « vous », mais vous pouvez vouloir changer certains de vos comportements et donc la qualité de votre vie, pensez-vous que cela vaille la peine d'explorer cette possibilité ? »
Enfin ma casquette de blogueur conclue en disant :
« Pourquoi ne demandes-tu pas à tes lecteurs super intelligents ce qu'ils en pensent ? »
Alors, qu’en pensez-vous ? Comment répondriez-vous à cette question ?