Votre interlocuteur est en colère : les veines qui se dilatent, le visage qui rougit, les moments où le son de la voix s’élève chez quelqu’un sont de puissantes opportunités pour les personnes fortes. Je parle de celui - collaborateur, fils ou fille, voisin, collègue, patron ou conjoint - qui vient de péter un plomb et partage une partie de ses convictions sur lesquelles il ne peut pas se permettre de compromission.
J'adore observer les coléreux. Ce faisant, ils acceptent d'être transparents, ils disent aux autres ce qu'ils ressentent vraiment. Plus important encore, leurs valeurs et leurs priorités sont parfaitement claires pour quiconque sait observer. Je vois le vrai toi quand tu es en colère. Churchill l'aurait exprimé ainsi : « Un homme est à peu près aussi grand que les choses qui le mettent en colère. »
Du bon côté, la colère exprime de nobles vertus comme l'équité, la franchise et la compassion. Du côté sombre, la colère révèle la jalousie, l'envie, la paresse, la malhonnêteté et bien plus encore.
Même s'ils réagissent de manière excessive, les personnes en colère ouvrent une fenêtre sur leur âme. Derrière la passion se cache la vraie personne. Les dirigeants, les parents ou les conjoints ont une vraie opportunité de progression en jetant un coup d’œil à travers la fenêtre qu’ouvre la colère.
D’où l’intérêt, quand vous êtes confronté à quelqu’un dans ces dispositions d'esprit, d’avoir lu mon post précédents sur les vertus du silence.
Nous sommes d’accord que la colère est une façon de communiquer pour le moins aléatoire. Il est rare que, face à une personne « normale », cette forme d’expression favorise la bonne réception du message.
Je me permettrai donc de vous déconseiller d’y avoir recours (pour vous y aider, vous pouvez lire ce post).
En revanche, pour vous qui êtes intéressé par le développement personnel, qui avez travaillé ce qu’est une valeur de vie et qui êtes bien ancré dans les vôtres, profitez de cet instant « d’égarement » de votre interlocuteur pour distinguer le fond de son discours, le sens réel de sa colère. Attachez-vous à percevoir ce qu’il défend fondamentalement avec autant de passion.
Car, une fois que ce sera fait, vous pourrez facilement, en employant la valeur de vie adéquate, non seulement le calmer, mais le rassurer et l’amener en douceur à la concorde.
La colère de l’autre est un point de départ particulièrement propice pour aller ensemble vers l’unité.
Pas faux. Parfois la colère est un exutoire positif qu'il faut entendre. Ca peut d'ailleurs se faire à travers l'écoute active.
Dans nos sociétés où tout s’accélère nous n'avons plus forcément le temps de nous écouter les uns et les autres. Les éventuelles remarques comme signes avant coureur ne sont pas entendu et à un moment donné il faut que cela sorte.
Cela dit, il faut avoir une bonne maitrise de soi pour rester assertif face à ce type de comportement pour écouter et laisser le ballon de baudruche se vider sans perte à son tour son calme. Ce n'est pas donné à tout le monde.
C'est certainement plus facile avec les personnes que l'on connait.
Merci pour l'article.