Le monde est confiné, vous le savez déjà… Vous regardez les informations importantes à la télé, comme moi… et malgré tous ces événements pas très réjouissant, j’ai distingué, lors de la dernière conférence de presse du Premier Ministre, les signes ténus d’une éclaircie dans ce monde si sombre.
Depuis quelques semaines, je constate la mine de plus en plus éreintée de nos dirigeants politiques au gouvernement : Edouard Philippe, Olivier Véran, Jean-Michel Blanquer, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, etc.
J’arrive à peine à imaginer ce qu’ils doivent être en train de vivre pour essayer de maintenir la barque à flot. Du coup, leur visage se creuse, des rides apparaissent, ils ont l’air épuisés.
Nous n’avons plus, en face de nous, des êtres supérieurs, pleins de certitudes et de leçons à donner (comme le font les hommes politiques, tous bords confondus depuis tant d’années), mais des hommes dont la fatigue laisse progressivement s’échapper, comme un retour d’humanité, des lueurs d’humilité.
Certes, une marge de progression reste possible, mais vous l’avez constaté comme moi : la communication semble transparente, précise, honnête et emprunte d’une certaine délicatesse.
Face à ces hommes se retrouvant aux commandes pour éviter le pire à un pays et qui, visiblement, donnent leur maximum pour y parvenir, je me surprends à me dire qu’un espoir est envisageable pour l’évolution du monde.
A contrario d’irresponsables comme Trump ou Bolsonaro, qui ne seront bientôt que de mauvais souvenirs dans l’histoire de l’humanité, la conférence de presse du 19 avril d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran m’a sincèrement impressionné, même si je ne fais pas partie de leurs soutiens indéfectibles.
Il est loin le temps des : « moi, je traverse la rue et je trouve du travail » ou « ici se croisent ceux qui sont tout et ceux qui ne sont rien »… et c’est tant mieux !
Le temps est au « je l’ignore », au « nous devons y réfléchir » (ce qui, face à la nouveauté du sujet et à l’ignorance qui va avec semble être une voie sage…).
Mais la réelle « éclaircie dans ce monde si sombre » que j’évoquais plus haut prend sa source dans une petite phrase prononcée à l’occasion du sujet du déconfinement des personnes vulnérables.
Je n’ai plus en tête la phrase exacte d’Olivier Véran, mais c’était dans le style : « nous ferons appel à la responsabilisation individuelle. Il n’y aura pas d’obligation ».
Serait-il venu le temps où les hommes politiques ne penseraient plus que pour « rester dans l’histoire » il faut absolument qu’au moins une loi, pertinente ou non, porte son nom ?
Nous dirigerions nous vers un temps où les principes de base ne seraient plus de rendre obligatoire ou d’interdire par la loi ? Un temps où la responsabilisation personnelle permettrait à chacun d’apporter sa singularité dans le respect de celle des autres ?
Je sais, vous allez penser que je rêve et vous aurez raison.
Toutefois, si le chemin reste long pour en arriver là, un tout petit espoir m’anime quand j’entends des responsables politiques capables de miser sur la responsabilisation individuelle.
Se pourrait-il que cela devienne une habitude ? vraisemblablement pas…
Mais, si c’était le cas, il faudrait bien qu’ils se rendent compte que c’est un système qu’il serait trop risqué de généraliser dans les conditions de développement actuel des populations (je sais, vous me trouvez pédant d’affirmer cela, mais est-ce autant que cela en décalage avec votre vision de la réalité ?).
S’ils faisaient de ce système un objectif important de leur politique, il faudrait bien qu’ils mettent en place des actions concrètes et progressives pour y parvenir.
D’autres pays l’ont-ils déjà fait ? Oui, l’Inde notamment avec la création, en 2014, de son « Ministère du Yoga ».
Alors, je ne suis ni un expert politique, ni un expert de l’Inde et encore moins du Yoga (alors peut-être ferais-je mieux de me taire, me direz-vous…), mais il me semble que la création de ce ministère est un élément déterminant pour le futur du monde (Waouh !!! Je m’emballe !).
Là où nous nous focalisons sur l’affrontement pour la domination mondiale entre les Etats-Unis et la Chine, qui basent leur rivalité sur la puissance économique (selon un modèle dont la crise actuelle nous prouve qu’il s’essouffle), un pays de 1,3 milliard d’habitants prend une initiative qui vise au développement personnel de sa population.
Je n’imagine pas que cette initiative soit de nature à modifier les rapports de forces dans un futur proche (le moins qu’on puisse dire c’est que l’Inde a du pain sur la planche pour homogénéiser sa population !...), mais je vous fiche mon billet que d’ici trois à cinq décennies, si l’Europe ne se réveille pas, l’Inde sera la puissance dominante du monde, et pour longtemps.
Pourquoi ? Parce que le développement individuel est, selon moi, la clef de la performance collective durable. Pas seulement l’accès à un savoir technique, ou l’éducation telle qu’on l’entend habituellement, mais le développement personnel individuel.
Des individus qui donnent plus de sens personnel à leur action sont plus heureux et donc plus efficaces. S’ils savent allier le sens individuel au sens collectif, qui pourra les surpasser ?
Et quel est le principal frein au développement personnel des individus ? La volonté individuelle de se développer.
Je me prends donc à rêver que les gouvernements, plutôt que d’axer toute leur action sur la législation afin de faire rentrer tout le monde dans les mêmes cases, consacrent un peu de leurs efforts à susciter, chez chacun d’entre nous, l’envie d’évoluer en profondeur.
Quand je vois nos gouvernants, harassés, affaiblis, semblant de ce fait en proie à une « maladie » nommée « Humanité », je me prends effectivement à rêver que cette crise leur ouvre les yeux sur le rôle potentiellement majeur qu’ils peuvent avoir pour faire progresser le monde.
Il me semble que l’exemple le plus efficace est celui qui vient « d’en haut ». Si cette crise majeure pouvait inciter nos dirigeants à se souvenir qu’ils sont les premiers à devoir accepter de faire du développement personnel pour amener la société à suivre leurs pas, l’éclaircie dans ce monde si sombre, aujourd’hui fragile, pourrait déboucher sur un avenir ensoleillé.
Si vous le voulez bien, rêvons ensemble, nous serons plus forts !
Effectivement, ce minuscule virus s'est lâché et l'on voit tout ce qu'il a généré.
Un grand merci pour cette belle éclaircie que vous nous offrez dans cet environnement tant assombri par ce problématique covid 19. Effectivement, si une personne peut en contaminer plusieurs, a contrario une constatation positive peut essaimer une envie collective de positivisme ouvrant la voie à une reconsidération intelligente de notre actuel mode de vie .