Compte tenu du nombre de personnes qui viennent me voir avec, comme objectif, d’avoir confiance en soi, je me dis qu’il n’est peut-être pas inutile de faire une sorte de « point » sur la question.
Il semble nécessaire, tout d’abord, de voir comment se définit la confiance en soi, pour s’attacher ensuite à proposer des solutions pour l’acquérir, si besoin est.
D’après le dictionnaire la confiance en soi c’est le : « sentiment, conscience que l'on a de sa propre valeur et dans lesquels on puise une certaine assurance. »
A partir de là, le problème semble de savoir ce que l’on considère comme ayant de la valeur en soi-même.
Est-ce une façon égotique de se considérer soi-même ? Est-ce se dire « je suis beau », « je suis intelligent », « je suis un grand artiste », « j’ai beaucoup de followers sur les réseaux sociaux », « j’ai une grosse fortune » ou que sais-je encore… et à partir de ce constat, en tirer une fierté autocentrée qui tient lieu de conviction de sa propre valeur ?
Confiance en soi ne veut pas dire égo. Dans le terme « confiance en soi » il y a le mot « confiance » et dans le sens de ce mot est sous-entendue un forme d’incertitude, de fragilité. La confiance est le fait de croire en une possibilité, tout en ayant conscience que ce n’est pas la seule. La confiance est un choix. Si j’ai confiance en quelqu’un, c’est que je crois qu’il ne trahira pas sa parole, ses engagements, etc.
La confiance en soi n’est donc pas une forme d’assurance tout risque monolithique, immobile et éternelle, mais la conviction que l’on est capable de faire face aux événements de la vie, malgré leurs aléas et leur diversité.
Je peux avoir une grande confiance en moi d’une manière générale, dans les relations que je peux entretenir avec les autres, mais n’en avoir aucune sur certains sujets qui requièrent un savoir-faire particulier.
Par exemple, s’il s’agit de me demander de réparer un moteur de voiture alors que je ne connais rien à la mécanique, je n’aurai aucune confiance en moi et c’est très bien car cela m’oblige à apprendre, donc à évoluer. En revanche, s’il s’agit d’intervenir en public sur un sujet que je connais, je n’aurai aucun problème de confiance en soi.
La confiance en soi est donc intimement liée aux types d’actions que l’on doit réaliser. L’un des problèmes des personnes qui en manquent est d’oublier ce fait et de concevoir une peur plus générale, reliée à ce qu’elles sont en tant que personne humaine.
N’oubliez jamais qu’entre qui vous êtes et les autres il y a vos actions, vos interactions avec eux. Ce n’est pas vous, en tant que personne, qui êtes directement concerné par l’avis que les autres ont de vous, ce sont prioritairement vos actions.
S’identifier soi-même au jugement que les autres ont de nos actions, c’est sauter une étape et, du coup, se priver du moyen principal que l’on a en matière de confiance en soi : concevoir l’action juste vis-à-vis de l’autre.
La confiance en soi ne vient pas de qui l’on est, mais de ce que l’on fait.
Maintenant que nous avons défini ce qu’est la confiance en soi et d’où elle provient, encore faut-il trouver un moyen de l’augmenter, voire de la créer.
Il convient, pour cela, de savoir qui on est et ce qui est important pour soi-même, ce qui est susceptible de constituer un référentiel pour fixer sa propre valeur.
Ceux qui me font le privilège de lire régulièrement mes posts savent que je considère (et je suis loin d’être le seul) que l’être humain est constitué de trois dimensions : la dimension matérielle, la dimension psycho-émotionnelle (ou intellectuelle) et la dimension spirituelle.
Si avoir de la confiance en soi est avoir l’assurance de la justesse de nos actions envers les autres, est-ce la dimension matérielle qui est en jeu ?
Votre dimension matérielle c’est votre corps physique et elle n’est pas la nature de vos interactions avec les autres. Il n’y a pas d’action qui se déclenche toute seule, « à l’insu de votre plein gré ».
Par ailleurs, en parlant de dimension physique, il y a des personnes très disgracieuses qui ont une excellente confiance en soi, tout comme nombre de personnes en situation de handicap. Il existe également des personnes d’une beauté époustouflante, ou de très grands sportifs, qui ont une piètre estime d’eux-mêmes.
La source de la confiance en soi n’est donc pas à rechercher dans la dimension matérielle.
Votre dimension psycho émotionnelle, c’est ce qui se passe dans votre cerveau. Elle influe sur vos interactions avec les autres dans la mesure où elle se prolonge par une action consciente.
On pourrait alors se dire que pour avoir de la confiance en soi il faudrait être intelligent et logique en toute situation. Pourtant, je connais et je coache des personnes supérieurement intelligentes, qui manquent cruellement de confiance en soi.
Par ailleurs, nous connaissons tous des personnes intelligentes qui ont (malheureusement) une confiance en soi inébranlable, mais insupportables dans leurs relations humaines…
A contrario, nous connaissons également des personnes d’un niveau intellectuel relatif, qui sont pourtant des merveilles d’humanité active et qui ne manquent nullement de confiance en soi.
La source de la confiance en soi ne se trouve donc sans doute pas dans la dimension psycho-émotionnelle.
Alors quoi ? Où trouver ce référentiel qui permette d’acquérir une totale confiance en soi non égotique ?
Vous me voyez venir… ? Dans la dimension spirituelle, qui est structurée par vos valeurs de vie.
Les personnes intelligentes, mais insupportables, sont des personnes à qui il manque la boussole nécessaire pour créer des relations humaines harmonieuses et valorisantes. Il leur manque la pertinence du sens de l’action (ou de l’interaction).
Cette boussole, ce sont vos valeurs de vie.
C’est pour ça que je dis souvent à mes coachés que connaitre, comprendre et savoir utiliser la liste de leurs principales valeurs de vie est aussi important dans la vie que de savoir lire et écrire.
Vous voulez acquérir de la confiance en soi ? Sachez vous simplifier de la manière suivante :
. établissez la liste de vos 10 ou 15 principales valeurs de vie (Cf. de nombreux de posts de mon blog et notamment : Le Système de valeurs – 1ère Partie/4 : Le choix du Camp)
. faites de cette liste votre portrait spirituel, votre « mode d’emploi » personnel. Cette liste c’est vous et, si elle est évolutive, elle n’est pas négociable.
. réalisez vos actions en mettant en pratique, le plus fidèlement et le plus intensément possible, la ou les valeurs que vous avez sélectionnées. Il y a toujours un moyen d’appliquer ses valeurs de vie, il faut simplement être parfois un peu créatif et engagé.
Ayez de l’opiniâtreté, de l’obstination, voire de l’entêtement. Dans chaque situation où il vous semble être en danger, où vous manquez de confiance en soi, faites appel à la valeur qui vous semble la plus adaptée à la situation.
Au début, il ne s’agit pas d’avoir confiance en soi, mais d’avoir confiance dans les valeurs que vous avez choisies.
Ensuite, vous allez constater qu’en mettant en pratique vos valeurs de vie cela vous aide dans la nature de l’action que vous réalisez, et que votre environnement humain, dans sa grande majorité, valorise ladite action. Vous éprouverez une certaine fierté, à juste titre, de ce que vous avez été capable de faire et, au fur et à mesure, viendra une confiance en soi à toute épreuve.
Ce n’est pas une fierté égotique, mais une fierté concernant une action. C’est l’action qui « porte le mérite » (qui est importante), et cette action ne vous définit pas dans votre totalité. Vous construirez une confiance en soi durable en sachant et en assumant le fait que chacune de vos actions doit s’inscrire dans vos valeurs de vie et qu’il faut, à chaque fois, vous prouver à vous-même que vous êtes capable d’agir en fonction de vos valeurs de vie.
Comme vous y parviendrez le plus souvent, vous éprouverez une force et une tranquillité à toute épreuve, sachant qu’il ne peut vous arriver d’événement que vous ne puissiez affronter grâce à aux armes que constitue chacune de vos valeurs de vie.
Et si on vous conteste vos actions, défendez leur justesse en évoquant la ou les valeurs de vie qui les animent. Vos arguments sont prêts avant même toute contestation.
Je vous garantis que ça fonctionne, si vous savez vous simplifier de cette manière.
Ça a l’air simple à réaliser, mais ce n’est pas si facile à appliquer dans le concret. Et si vous n’y parvenez pas tout seul, venez me voir et nous y parviendrons ensemble.