« Nous avons deux oreilles et une bouche pour pouvoir écouter deux fois plus que nous parlons » - Épictète
Une leçon importante de coaching de vie est qu'il y a une différence entre écouter et entendre, et c'est la différence entre l'écoute passive et l'écoute active. Le secret de l'écoute active, c’est qu’elle n’est seulement que cela : active.
Lorsque nous écoutons activement, nous faisons un effort conscient pour rester activement engagé dans une conversation. Au lieu de laisser passivement passer les mots de l'autre personne d’une oreille à l’autre, nous traitons l’information que délivre l'autre et essayons de vraiment le comprendre.
C'est une chose que les coaches de vie doivent particulièrement bien maîtriser. Écouter activement ce que disent vos clients est peut-être l'une des tâches les plus importantes pour un coach de vie.
Les malentendus sont souvent à l'origine de conflits. Pourtant, ils sont souvent évitables en étant un auditeur actif.
L'une des raisons est que l'écoute active implique d'écouter complètement une personne.
Un malentendu peut se produire lorsque nous pensons savoir ce qu'une personne dit avant qu’elle ait fini de le dire et que nous désactivons nos oreilles pour commencer à formuler notre réponse.
Lorsque nous faisons cela, nous manquons l'explication complète des sentiments et des préoccupations de cette personne, ainsi que les nuances subtiles - telles que le langage corporel, le ton de la voix et l'expression faciale - qui fournissent des renseignements importants sur la signification de ce que dit une personne.
Élaborer notre contre-argumentation pendant que l'autre parle est, sans doute, le plus grand obstacle à une écoute active. Nous prenons des morceaux de ce que l’autre dit et commençons à réfléchir à notre réponse.
Un obstacle connexe à l'écoute active est de juger le contenu de ce qu'une personne dit au lieu d'écouter son intention. Certains mots ou sujets peuvent déclencher chez nous des émotions fortes, susciter de la colère ou une envie de se mettre sur la défensive.
Lorsque nous sommes bouleversés par ce qu’une personne dit, nous arrêtons d’écouter et nous nous concentrons sur notre colère, en pensant : « Comment ose-t-il dire ça ! » ou « Mon gars, j’ai quelque chose à te dire à ce sujet ! »
Les réponses émotionnelles aux déclarations sont tout à fait normales et même saines. Ce que nous pouvons faire pour éviter que l'émotion ne domine notre capacité d'écoute, c'est simplement prendre note du sentiment que l’autre déclenche en nous et le dissimuler temporairement - évitez de nous attarder sur la colère.
Puis, quand il est temps de répondre, partagez l'émotion de manière productive, dire quelque chose comme : « Quand tu as dit …….., cela m'a fait me sentir bouleversé ou frustré ou etc. » Une déclaration comme celle-ci a l'avantage supplémentaire de répéter à l'autre ce qu'il a dit. La reformulation de la déclaration d'un interlocuteur permet à cette personne de savoir que vous entendez vraiment ce qui a été dit et peut vous aider à vous assurer que votre compréhension est exacte.
La planification de contre-argumentation qui se produit souvent pendant que nous écoutons est la raison pour laquelle l’écoute passive est aussi parfois appelée « écoute argumentative ».
Cela peut ressembler à un oxymore de coupler les mots « passif » et « argumentatif », mais l’écoute passive peut facilement mener à l’argument, car elle ne favorise pas la compréhension ; elle favorise les conflits. Nous sommes des auditeurs argumentatifs parce que nous sommes plus enclins à faire des réponses qu’à résoudre la situation à l'amiable.
L'écoute active ne convient, toutefois, pas seulement aux situations de conflit. Nous devons également être des auditeurs actifs dans les conversations quotidiennes et également dans des endroits telles que les salles de classe ou les réunions, lorsque nous écoutons pour apprendre, plutôt que de participer à un dialogue bidirectionnel. Je suis sûr que nous devons tous admettre avoir été des auditeurs passifs pendant un cours ou deux à l'école. Non ?
Nous sommes généralement des auditeurs passifs, par exemple, lorsque nous regardons la télévision ou écoutons la radio.
Il y a au moins un autre cas où l'écoute passive est acceptable et même souhaitable. Il peut arriver qu’un ami ou un collègue (voire un conjoint…) cherche à évacuer une expérience frustrante ou une mauvaise journée. Dans ce cas, notre interlocuteur est juste à la recherche d'une caisse de résonance, de quelqu'un qui sache hocher la tête avec sympathie et ne pas fournir nécessairement de rétroaction.
Comme vous pouvez le voir, l'écoute passive n'est pas mauvaise, nous devons juste savoir quand et où elle est appropriée.
Lorsque nous devons être des auditeurs actifs nous devons avant tout savoir comment le faire. Voici donc quelques conseils pour bien écouter :
1) Ne finissez pas les phrases des autres.
2) Ne rêvez pas pendant que la personne parle (il est facile de se déconnecter et de commencer à penser à ce que vous allez faire pour le dîner).
3) Planifiez votre réponse après que la personne ait fini de parler, même si cela signifie qu'il y aura un retard dans la conversation. Un peu de silence ne nuit pas et prouve que vous intégrez le discours de l’autre.
4) Donnez votre avis sous forme de reformulation de ce que vous avez entendu.
5) Prenez note des indices non verbaux. Ils sont un élément important de la communication.
Et si votre liste de valeurs de vie comporte des valeurs comme Bienveillance, Respect, Curiosité ou Humilité, n’oubliez pas de vous en servir lorsque vous écoutez quelqu’un. Vous verrez, elles seront perçues par votre interlocuteur, même sans discours de votre part, et le mettront dans des dispositions propices à un échange constructif.
Exact, souvent lorsque l'on parle de communication on fait référence au parler alors qu'il n'en est rien. La communication non verbale participe au processus de communication mais SURTOUT l'écoute ACTIVE.
Paradoxalement peu de personnes la pratique car en réalité c'est beaucoup plus difficile que de s'exprimer. Cela demande de la concentration pour réellement écouter ce que dit l'autre et de l'empathie pour comprendre ce qu'il ressent et pourquoi il l'exprime.
Le gros parasite étant le préjugé qu'on les gens avant de discuter. Ils restent sur leur idée fixe et peu importe la réponse de l'autre, leur idée est déjà toute faite. Du coup le schéma de communication est rompu.
Merci pour cet article.