Cela fait maintenant plus de 25 ans que j’accompagne des personnes qui souffrent de toutes sortes de maux : du burnout au cancer, de la dépression à l’addiction, du problème de management au harcèlement moral, du licenciement à la perte d’un enfant, etc. ; autant d’épreuves que la vie oblige une grande partie d’entre nous à affronter, généralement sans y être préparés.
À la lumière de toutes ces années passées dans d’intimité de la douleur humaines — douleur physique, psychologique, émotionnelle, voire spirituelle — j’ai acquis une forme de certitude personnelle et empirique : toute épreuve significative à laquelle nous sommes soumis recèle un sens, une signification, qui nous indique une voie d’évolution pour notre bénéfice personnel et pour l’intérêt commun.
Ceux d’entre vous qui pratiquent le développement personnel me diront, avec raison, que ce dont je parle est une vraie tarte à la crème et que la chose est connue depuis fort longtemps, mais, une fois qu’on a dit ça, il reste des millions, si ce n’est des milliards, de personnes qui restent face à leur souffrance sans savoir par quel bout la prendre.
Il est évident que je ne suis pas qualifié pour asséner à quiconque des vérités profondes et universelles, et il est donc clair que ce post n’a pas ni cette vocation, ni cette ambition.
Mais imaginons…
Imaginons que la vie ait un sens. Imaginons que, à la fois, tout et rien ne soit hasard. Tout, parce que je n’ai rien fait pour être placé sous ce supérieur qui me harcèle, et rien, parce que cette épreuve pourrait être un message de la vie pour me faire progresser personnellement, voire pour faire progresser mon supérieur, voire faire progresser un périmètre plus étendu encore…
Imaginons que, selon l’importance de l’épreuve, ce qui pourrait n’être qu’une indication de la vie, en cas de petite épreuve, devienne une incitation, puis une réelle exigence de sa part en cas d’épreuve importante.
Imaginons que lorsque la vie émettrait ce genre d’exigence, l’enjeu serait notre capacité à évoluer, notre bonheur ou même notre maintien dans ce monde.
Imaginons que si nous comprenions cette exigence et y souscrivions, cela nous permette de trouver la solution qui la rende caduque.
Imaginons que cette démarche nous donne ainsi accès à un niveau de conscience supérieur au précédent, nous permettant de résoudre des problèmes encore plus compliqués, sans avoir besoin des exigences extérieures contraignantes de la vie.
Imaginons qu’ainsi nous puissions être plus présent à ce monde, fier de cette présence car d’une efficacité maximale dans le rôle que nous avons à y jouer.
Imaginons que, de ce fait, nous puissions être heureux dans toutes les formes de travail que l’on fait, en ayant la certitude d’être au cœur d’une construction unique, la sienne propre, qui enrichisse l’univers.
Et bien figurez-vous que je n’ai rien inventé et que de nombreuses disciplines prônent déjà ce type de modèle depuis des millénaires. Vous êtes déçus de mon manque d’originalité ? Et moi donc !...
Alors, mis à part un beau raisonnement théorique, qu’est-ce que ce magnifique effort d’imagination peut bien apporter de concret ?
Si les épreuves que nous vivons ne sont que des suggestions d’évolution, comment les décrypter ? Dans la mesure où chaque personne est unique, mais que les épreuves, dans leur nature, sont communes à nombre d’entre nous, comment trouver la réponse, unique à chacun, qu’exigerait la vie ? En d’autre termes, si j’ai un cancer, comment connaître la réponse que je dois donner à la situation, réponse qui doit être originale par rapport à tous ceux ayant eu le même cancer avant moi ?
Attention, je ne suis pas en train de dire que le cancer peut être vaincu uniquement par le coaching de vie, évidemment. Je suggère simplement que, en plus d’un traitement médical approprié chargé de s’occuper de la dimension physique de la personne, d’autres moyens complémentaires et bénéfiques peuvent être mis en œuvre.
La réponse est simple : connaissez le sens de votre vie, le type de travail que vous avez à faire et faites-le.
Vous voilà bien avancé ? Vous pensez que c’est du YAKA FAUKON ? À ce stade, vous avez raison. Mais un peu de patience. Il est vraiment tard ce jeudi soir et je manque de temps pour aller plus loin sur un sujet qui me semble aussi primordial. Laissez-moi, s’il vous plaît, le week-end pour écrire la deuxième et dernière partie de ce post qui aura pour objet d’entrer davantage dans le concret.