J’ai l’habitude de dire, aux personnes que j’accompagne en coaching de vie, que la seule obligation qu’elles ont pour parvenir à avoir une vie qui les comble est de faire de son mieux, sur le moment. Ni plus, ni moins.
Pourquoi vouloir faire moins, ou plus, que de son mieux ne mène à rien de positif.
Faire moins que son mieux ne génèrera jamais le meilleur résultat possible que l’on puisse obtenir dans une situation donnée. Cela semble évident. Ne serait-ce que parce que cela dénote un manque d’implication personnelle. Que la non implication démontre que l’on ne donne pas de sens personnel à son action. Et que sans sens à l’action, celle-ci ne peut avoir de portée positive significative.
De même, vouloir faire plus que de son mieux n’est pas une démarche rationnelle, en ce sens que cela traduit généralement une volonté illusoire de contrôle d’une situation.
Cette volonté de contrôle n’est pas forcément mauvaise en elle-même, mais le fait qu’elle provienne, le plus souvent, de la peur (de mal faire, des conséquences possibles, du regard des autres, etc.) engendre un stress négatif qui agit a contrario de notre volonté de bien faire et dégrade le résultat.
Faites donc seulement de votre mieux sur le moment. Regarder en arrière pour juger si l’on aurait pu mieux faire ou non permet de comprendre comment s’améliorer dans le futur, mais cela ne signifie pas que l'on aurait pu faire mieux sur le moment.
Or, une situation s’apprécie prioritairement au moment où on la vit. C’est par rapport à cet instant que les leçons qui nous correspondent sont générées.
Si l’on fait moins que de son mieux on risque une leçon fondamentale d’inutilité, et, si l’on veut faire plus, une leçon d’humilité (généralement assez déstabilisante). Alors que si l’on s’attache à faire de son mieux sur le moment, la seule chose qu’on risque est de recevoir la leçon dont nous avons besoin.
Si vous voulez une vie réussie, attachez-vous à donner le meilleur de vous-même sur l’instant. C’est votre seule « obligation ». C’est déjà une démarche suffisamment exigeante en termes de conscience, et cela laisse la place à la vie pour vous apporter le meilleur, que ce soit en matière de réussite concrète ou de leçons nécessaires.
Mais est-ce à dire qu’il faille se contenter, une fois pour toutes, de ce que l’on est à un instant donné ? Ce serait trop simple…
Du coup cela introduit une seconde « obligation »…
Penser que faire de son mieux ouvre les opportunités positives qui nous correspondent est vrai, mais se borner à cela fait courir le risque de l’immobilisme.
Pour reprendre le principe de Peter, celui-ci stipule que les gens sont promus jusqu’à leur niveau d'incompétence.
En d'autres termes, faites du bon travail et vous recevrez une promotion. Continuez à bien faire et vous obtiendrez une autre promotion. Vous obtiendrez des promotions jusqu'à ce que vous ne réussissiez plus. À ce stade, vous avez été promu à votre niveau d'incompétence.
Ce niveau d’incompétence n’est, toutefois, pas une fatalité définitive (OUF !!!). Il introduit simplement l’obligation d’atteindre un niveau supérieur.
Atteindre un niveau supérieur signifie développer un nouveau meilleur.
Voici quelques idées pour développer un nouveau meilleur :
. Demandez à ceux qui vous connaissent ce qui vous limite.
. Trouvez un mentor dont les compétences sont opposées aux vôtres.
. Devenez bénévole dans une organisation à une fonction qui requiert des compétences que vous ne possédez pas encore. (Combinez cela avec la recherche d'un mentor)
. Suivez une formation et pratiquez ce que vous apprenez
. Instruisez-vous en lisant des livres et mettez en pratique ce que vous y apprenez.
Atteindre un niveau supérieur signifie développer un nouveau meilleur.
Vous saurez si vous avez développé un nouveau meilleur quand vous vous sentirez « étiré » et hors de votre zone de confort.
Faire de son mieux ne s’apprécie que dans le présent, mais s’améliorer est une démarche de vie, guidée notamment par la valeur « curiosité », qui s’inscrit dans la durée. La seconde se nourrit de la première, mais confondre les deux mène à des déconvenues logiques, mais potentiellement douloureuses.
Alors, en situation, faites de votre mieux, mais pas plus. Détendez-vous, vous aurez tout le loisir, ensuite, de vous améliorer.
D'autant plus que faire de son mieux reste subjectif. Pour les uns, ce que vous faites ne sera pas considéré comme satisfaisant alors que pour d'autres cela sera considéré comme très satisfaisant.
A un moment donné ne faut-il pas se baser sur sa propre satisfaction en étant intellectuellement honnête avec soi même. Il m'est arrivé de constater que ce qui vous satisfait ne l'est pas par ceux qui ne comprenne pas, par manque de compétences ou tout simplement parce que ça sort de leur champ de référence.
Donc entièrement d'accord pour dire que l'on fait ce que l'on peut et pas toujours ce que l'on veut même si la volonté permet de se dépasser.
Merci pour cet article