Quel impact pensez-vous que le langage que vous utilisez au jour le jour a sur votre développement personnel et sur votre qualité vie en général ?
Quand je parle de langage, je veux dire les mots que vous utilisez pour converser avec votre entourage et, plus important, avec vous-même.
Si vous le voulez, réfléchissez-y avant de lire ce post, car il est vraisemblable que vous ne vous soyez encore jamais posé la question et je ne voudrais pas que ce qui suit vous influence...
Fermez les yeux à la fin du prochain paragraphe et imaginez cette scène : vous êtes au travail un lundi matin et un ami vous parle à la machine à café et dit quelque chose comme ça :
" Ouh là là ! cette semaine va être difficile. Demain, je dois déjeuner avec Armelle parce qu'elle vit un moment vraiment dur avec son foutu mari. Je ne devrais pas parce que je suis déjà sous l’eau avec ce projet très important qui succède au dernier projet important et doit être fait avant le prochain projet important.
Mercredi, je dois aller voir ma mère à l'heure du déjeuner alors que j'ai vraiment besoin d'aller changer le costume que j'ai acheté samedi.
Puis jeudi je suis au gymnase à 6h30 et je dois perdre 1 kilo avant parce que je l'ai promis à mon prof de muscu. En plus, je dois aller réserver les vols et les hôtels pour notre voyage du mois prochain. Et je ne parle même pas de vendredi parce que ça va être un cauchemar.
Je dois emmener le chien chez le vétérinaire, nettoyer toutes les fenêtres de la maison, terminer un tas de repassage, négocier une initiative de paix au Proche-Orient et être hors de la maison avant 19h30 parce que nous allons dîner chez des amis."
La personne qui vous a parlé ainsi vous a sans doute parue misérable, car il paraît impossible d'utiliser un tel langage de façon congruente et de ne pas avoir l’air misérable, ou du moins malheureux.
La cause de ce sentiment est le langage, parce qu'il n'y avait rien d'autre. Ce ne sont pas les événements parce que rien n'a réellement eu lieu ; ce sont les histoires que la personne exprimait qui ont causé un sentiment de malheur.
Il y a plusieurs éléments, dans ce monologue, qui ne sont pas du tout utiles, mais dans ce post, je voudrais me concentrer sur un aspect que nous désignons, dans la PNL, comme les « opérateurs modaux ». Ce sont des mots comme « pouvoir », « falloir », « devoir ».
En eux-mêmes, ils ne sont pas vraiment un problème. Nous en avons même besoin de temps en temps. Ils ne deviennent un problème que lorsque nous les utilisons de manière incorrecte et surtout, incessante.
Pourquoi peuvent-ils être un problème s’ils sont utilisés de manière inappropriée ?
Tout simplement car ils suppriment le choix et l'élimination du choix augmente le stress. Si vous dites que vous devez faire quelque chose, il n'y a pas d'option.
Cependant, lorsque nous utilisons ce type d'expressions pour décrire des choses qui ne sont pas vraiment nécessaires, nous nous imposons une pression excessive et inutile. Nous allons nous sentir acculé dans un coin, sans moyen de nous en sortir.
Si vous vous dites constamment que vous devez perdre du poids, que vous devez cesser de fumer, que vous devez vous inscrire à une salle de gym mais que vous ne faites rien de tout cela, que pensez-vous de l'effet produit sur votre estime de soi ? Certainement pas un effet positif, laissez-moi vous l’assurer.
Vous pouvez en arriver au stade où vous ne vous faites plus confiance pour faire quoi que ce soit. Cependant, vous persistez à utiliser le même langage et à ne pas comprendre pourquoi vous vous sentez si mal et pourquoi vos bonnes intentions ne sont pas suivies d’effet.
Vous pouvez modifier cela en changeant les mots que vous utilisez.
La première étape consiste à reconnaître si vous êtes l'une des nombreuses personnes à utiliser ce genre de vocabulaire et si cela a un effet négatif sur vous.
Commencez par vérifier simplement votre langage de temps en temps, parce que la plupart du temps cela se passe en arrière-plan. Il faut commencer par le conscientiser.
Si, lorsque vous avez pris le temps de la première étape, vous sentez que vous êtes trop restrictif et souhaitez changer, il y a deux options.
Tout d'abord, vous pouvez modifier ces mots pour ceux qui induisent une réponse neutre. Au lieu de dire « je dois faire ça » dites « je vais le faire ».
Ce sont des énoncés simples qui n'ont pas vraiment d'effet, ni négatif ni positif, ni sur notre physiologie, ni sur notre psyché. Il n'y a pas de chape de plomb sur les épaules, ni de grimace en règle générale, juste une acceptation de quelque chose qui se produira.
L'autre option est de passer des opérateurs modaux de nécessité aux opérateurs modaux de possibilité. Ceux-ci incluent des termes comme « aimer », « souhaiter », etc. Lorsque nous utilisons ces derniers, nous nous sentons instantanément mieux à propos du sujet en question. Cela peut paraître irréaliste à certains pour agir sur une situation négative, mais...
Mais vous créez votre propre réalité ; votre réalité est complètement subjective, alors pourquoi ne pas utiliser tous les outils à votre disposition pour en créer une lumineuse ? Je suis toujours étonné par les personnes qui insistent pour me dire pourquoi elles ne peuvent pas faire quelque chose, plutôt que de chercher des raisons pour lesquelles elles le peuvent.
Essayez de dire : « Je veux aller à la salle de gym » ou « J'aimerais faire du babysitting pour l'enfant capricieux d’à côté » ou encore « J'adorerais liker ce post ». Voyez l’effet que cela produit.
Il se peut que cela vous paraisse un peu étrange au commencement, mais ce n'est pas une raison pour arrêter. Persistez et, finalement, vous vous sentirez mieux à propos de ce que vous voulez faire et, la partie sympa, c’est que vous allez même commencer à tromper votre inconscient qui croira que c'est vrai.
" Prenez garde à vos pensées, car elles deviennent des mots.
Prenez garde à vos mots, car ils deviennent des actions.
Prenez garde à vos actions, car elles deviennent des habitudes.
Prenez garde à vos habitudes, car elles deviennent votre personnalité.
Prenez garde à votre personnalité, car elle devient votre destinée. "
- Frank Outlaw