L’une des erreurs de raisonnement les plus répandues chez les personnes que j’accompagne en coaching de vie est la confusion entre une réalité supposée « universelle » et leur réalité personnelle. Il est, en effet, difficile de comprendre que vivre votre réalité personnelle est la seule possibilité qui vous est offert.
Cette erreur les pousse à vivre leur réalité personnelle en fonction de critères supposés s’appliquer à une réalité générale.
C’est un peu comme si elles se situaient dans un environnement de physique quantique mais voulaient y appliquer les principes de la relativité. Ça ne fonctionne pas !
Il est vraisemblable que, si Einstein lui-même n’est pas parvenu à réconcilier les deux théories, il y a peu de probabilité que la majorité d’entre nous n’y parvienne.
Nous nous laissons hypnotiser par la séduisante logique de grands raisonnements généraux pour en déduire des comportements particuliers.
En découle une non implication dans les situations personnelles qui nous sont destinées.
Par exemple, un ancien ministre, décédé à ce jour, a laissé une phrase héritage, reprise par beaucoup, qui est autant théoriquement « vraie » que déconnectée de toute réalité. Il disait, en parlant de la France : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ».
Au nom de cette affirmation de nombreuses personnes justifient une attitude xénophobe, un défaut d’ouverture, de générosité, de curiosité et que sais-je encore.
Les réalités sont différentes : d’une part, au niveau d’une « réalité générale » nous ne sommes susceptibles d’accueillir qu’une infime partie de la misère du monde, à peine l’écume de celle-ci. La misère est présente partout dans le monde, sur tous les continents et peu de ceux qui la vivent n’ont ni les moyens, ni l’envie, ni même l’idée de venir frapper à notre porte. Ce n’est donc tout simplement pas une éventualité envisageable ; d’autre part, en termes de « réalité personnelle », il est évident que jamais personne ne sera confronté au fait de devoir accueillir toute la misère du monde. Ai-je besoin d’en faire la démonstration ?
Voilà donc une affirmation absconse qui sert à de nombreuses personnes, au quotidien, pour s’abstraire de leur réalité personnelle et se servir d’une excuse aberrante pour nourrir peurs et intolérance.
Le résultat est souvent que nous ne considérons plus de notre responsabilité d’apporter notre assistance à ceux qui en ont besoin à notre porte.
Je pourrais citer une multitude d’exemples du même tenant : le reporter animalier qui laisse mourir un animal devant sa caméra alors qu’il pourrait le sauver, simplement au nom du principe de non intervention dans les mécanismes de la nature ; le fait de se comporter en requin dans le business au nom de supposées normes pratiquées dans cet environnement, etc.
Contrairement aux apparences, je ne cherche pas à me battre contre des moulins à vent, mais à insister sur le fait que, si vous n’êtes pas constamment en éveil sur VOTRE réalité personnelle, vous ne serez pas en mesure d’avoir un réel impact sur elle.
Le succès dans votre profession, l’épanouissement de votre relation amoureuse, l’harmonie de vos relations sociales, tous vos contacts avec votre environnement dépendent de vous et sont des éléments de VOTRE réalité personnelle.
Il n’est donc pas raisonnable de vouloir vous diriger en utilisant des raisonnements généraux impliquant tellement de paramètres différents et d’une telle complexité que, finalement, ils n’ont plus aucun rapport avec ce que vous vivez au quotidien.
Si vous voulez avoir une vie qui corresponde à votre idéal, soyez-en responsable !
Vous me direz : « c’est bien beau tout ça, mais comment faire ? Par quoi commencer ? »
Peut-être pourrait-on commencer, pour avoir une vie qui corresponde à son idéal, par définir cet idéal.
Si votre idéal est d’être riche, célèbre, d’être et d’avoir un ou une partenaire d’une beauté ahurissante, j’ai peur qu’il ne vous faille commencer par quelques séances de coaching de vie…
Non pas que cet idéal ne soit pas réaliste pour vous, ou que ce soit un mauvais idéal, mais parce que ce genre d’aboutissement se construit à travers une cohérence personnelle dont il faut avoir conscience. Une conscience qui vous permet de créer des étapes intermédiaires.
Quel sens donnez-vous à votre idéal qui soit en résonance profonde avec qui vous êtes ?
Quelles valeurs de vie vous caractérisent pour donner corps à cet idéal ?
En définitive, l’atteinte de cet idéal sera-t-elle de nature à vous rendre heureux ou n’est-ce qu’un fantasme, une chimère qui reflète plus les diktats d’une civilisation que vos besoins personnels ?
Ce n’est pas tant l’atteinte de votre idéal qui vous rendra heureux dans votre vie que la manière dont vous l’aurez atteint. Et cette manière vous est spécifique.
Quel que soit l’idéal que vous poursuiviez, sa réalisation ne peut passer que par une voie personnelle.
En « copiant » vous pourrez peut-être atteindre votre idéal, mais pas le bonheur que vous en attendez.
Abandonnez l’universel pour commencer par réussir le personnel. Faites mieux connaissance avec vous-même et avec la vie dont vous rêvez.
Accordez-vous à vous-même un peu plus d’importance que vous n’en accordez à ce que vous supposez être des règles générales.
L’intérêt principal du coaching de vie, c’est justement ça : vous permettre de construire votre vie autour de ce que vous êtes vraiment, donner un sens plein et intense à votre vie.
Vous en avez besoin pour être heureux et l’univers en a besoin aussi.