TOP VIE !
Un petit post pour vous donner un exemple de la façon dont la vie fonctionne.
L’autre jour, à la fin d’une journée de travail, en guise de détente, je me suis retrouvé devant l’émission de TV « Top chef ». Je ne suis pas particulièrement « cuisine », mais je trouve intéressant de voir des personnes se défoncer pour sortir le meilleur d’elles-mêmes et, également… de les voir travailler quand je me repose…
Au cours de cette émission, que vous connaissez sûrement, il y avait une épreuve consistant à réaliser, par équipes de deux personnes, un plat de fruits de mer.
Toutes les équipes en lice avaient des concurrents qui travaillaient ensemble dans une harmonie industrieuse, sauf une.
Constituée d’un homme et d’une femme, cette dernière équipe, malgré les tentatives répétées de la candidate pour nouer une communication positive avec son coéquipier, ne parvenait pas à se coordonner sur un plat comportant deux assiettes.
Lui, sûr de sa recette (c’est vrai qu’il avait l’air très compétent), refusait obstinément de tenir compte de celle de sa coéquipière pour que l’adaptation de chaque recette puisse faire un ensemble cohérent.
Elle, moins expérimentée, mais, semble-t-il assez douée, essayait désespérément de l’inciter à communiquer, mais se heurtait à un mur.
Le résultat probable n’a pas manqué de se produire : le plat a été mal noté et l’équipe ne s’est pas qualifiée directement.
La suite était que les chefs dirigeants les deux équipes non qualifiées devaient désigner l’un de leurs équipiers comme éliminé potentiellement du concours, sauf à être rattrapé en gagnant une dernière épreuve où les deux concurrents s’affronteraient.
Ça n’a pas manqué, exaspérée par le comportement de son candidat, la chef désigna l’individualiste forcené comme devant aller concourir en « dernière chance ». Celui-ci, au lieu de faire amende honorable, n’a pensé qu’à se justifier, montrant par là qu’il n’avait pas tirer les enseignements de sa mésaventure.
L’histoire ne s’arrête pas là.
Opposé à un jeune cuisinier de niveau visiblement inférieur, le candidat individualiste avait toutes les chances de supplanter son rival de la tête et des épaules. Les jeux étaient quasiment faits avant même que l’épreuve ne commence.
Et pourtant, l’individualiste fit une erreur vraiment grossière en manquant complètement la cuisson de son plat. Tout était parfait, sauf que l’ingrédient principal n’était pas assez cuit…
L’autre candidat avait également fait des erreurs, mais moindres que son « adversaire ».
Logiquement, l’individualiste s’est fait définitivement éliminer du concours. Dommage pour lui…
Je trouve qu’il y a des enseignements à tirer de cette anecdote.
Non pas que ce soit « MAL » d’être individualiste ; non pas que le « BIEN » triomphe toujours, mais sur le fonctionnement même de la vie.
En refusant, de façon répétée, le lien que souhaitait instaurer sa coéquipière, le candidat s’est délibérément et obstinément placé dans un environnement de séparation.
Il a donc généré des réactions de séparation de la part de son entourage – ce n’est sans doute pas la meilleure réaction, mais celle-ci obéit toutefois à une certaine forme de logique – qui l’a sciemment mis en danger.
La séparation générant l’isolement, il n’a pu compter que sur ses propres forces pour affronter la dernière épreuve.
Et là, la vie s’en est mêlée. Devant son refus de progresser en apprenant la leçon à tirer de la séquence, la vie n’avait d’autre choix que de corser l’épreuve personnelle de ce candidat en le confrontant à l’élimination.
Elle lui a donc laissé faire une erreur de débutant, sans rapport avec son niveau réel de cuisinier, et le voilà face à lui-même et à son échec. En apprendra-t-il quelque chose ? Nous ne le saurons vraisemblablement jamais, mais c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter.
Alors, un tel enchainement de situations ne se déroule pas toujours aussi rapidement qu'une émission de télévision. Cela peut prendre des mois, même des années (j'ai connu une telle situation qui a pris 5 ans à se dénouer), mais dans la mesure où c'est le système de fonctionnement de la vie, il suffit d'être à la fois obstiné et patient pour constater, dans les faits, la véracité de cette affirmation.
La conclusion de tout cela pourrait être : méfiez-vous des personnes que vous considérez comme faibles car elles sont en demande de liens. Elles prouvent, par-là, non pas leur dépendance, mais leur sens de l’unité. Elles sont donc beaucoup plus fortes que vous ne le pensez et, si vous les négligez, cette négligence sera la source de votre perte, dont vous serez le seul artisan.
N’oubliez jamais : la vie est plus intelligente que nous ! Elle ne fait pas de cadeau à ceux qui veulent délibérément ignorer la manière dont elle fonctionne.