55% des mariages ne se terminent pas par un divorce… C’est une bonne nouvelle ! Par ailleurs, les statistiques semblent démontrer (si une statistique a jamais démontré quoi que ce soit…) que les couples vivant dans le cadre du mariage ou du PACS ont 60% de chances en moins que les autres de se séparer.
Réussir son mariage, ou une vie commune avec quelqu’un d’autre, reste toutefois une tâche ardue. Pour s’en convaincre, il suffit de savoir que, a contrario, 45% des mariages, en France, finissent par un divorce. Et les statistiques ne précisent pas, parmi les 55% restants, combien se transforment en galères…
Selon mes observations, il y a deux façons de choisir son ou sa partenaire pour aborder une vie de couple : il y a les personnes qui choisissent la similitude — milieu social, éducation, études, activité professionnelle, goûts, etc. — et celles qui choisissent la différence.
Hormis le fait que l’on ne contrôle pas toujours de qui on tombe amoureux, les premiers veulent baser leur relation sur la solidité d’une communauté de vue sur la manière d’aborder la vie, là où les seconds sont davantage attirés par l’enrichissement d’être en contact permanent avec la différence.
Est-ce que l’un est mieux que l’autre ? Je n’en ai aucune idée et mon propos n’est pas de le déterminer.
Il y a toujours des différences entre deux personnes et le sujet est davantage la dose de différence que l’on est capable d’encaisser au quotidien et à long terme qu’autre chose. Ou peut-être la démarche initiale de communication qui consiste à être plus rassuré en étant conforté dans son opinion, plutôt qu’être immédiatement confronté à une différence.
Je donne l’air de ne pas savoir ? Alors, à quoi je sers ? En fait, mon expérience de nombreuses années de coach de vie (et de vie de couple) me porte vers certaines convictions personnelles en matière de longévité de vie affective.
Si, dans beaucoup de domaines, les chances pour construire une vie affective longue et heureuse ne se jugent pas à l’aune de la similitude ou de la différence, il existe un domaine, rarement exploré par les personnes souhaitant unir leurs destins, dans lequel une forte convergence s’avère nécessaire pour atteindre cet objectif.
Quand je demande à des clients en difficulté dans leur vie de couple pourquoi ils sont tombés amoureux de leur partenaire, les réponses varient, tout en étant généralement du même ordre : il était beau… il était brillant… il était drôle… il était sécurisant… il (ou elle) était un(e) super amant(e)… etc., et parfois : « je ne me rappelle plus… » (ce qui est plus embêtant…).
Certes, tout le monde peut comprendre ce genre de qualités. Sauf que… Sauf qu’elles ne correspondent qu’à une phase de la vie : la beauté physique passe à une vitesse effrayante ; l’intelligence doit s’exercer dans la sphère humaine avant tout et une personne brillante peut se révéler désastreuse dans son intelligence de vie ; l’humour, c’est génial pour rire, mais à long terme cela suffit-il ? Ne s’en lasse-t-on pas si le reste ne suit pas ? Et si le drôle est avare comme un rat, le rire va-t-il compenser ? La sécurité est une chose importante, mais si on ne la trouve pas en soi-même, n’est-ce pas une illusion que de la chercher dans l’autre ? Et si le rassurant est jaloux comme un pou ?
Il faut avoir bien conscience que cette différence, ce charme qui vous avait tant séduit chez l’autre au départ de votre histoire, va devenir son défaut et ce que vous lui reprocherez le plus dans les moments difficiles. Vous aurez oublié qu’il fut un temps où cela vous faisait craquer, où vous l’admiriez pour ce comportement.
Alors on me dira : « d’accord, mais l’éducation, le milieu social, tout ce qui concerne nos racines, ça c’est important et gage de longévité de la relation ».
Vous y croyez vraiment ? Combien de couples de notables vivent des existences cauchemardesques de sclérose dans un univers où le statut social est l’élément prépondérant ? Combien de couples de diplômés de haut vol se déchirent quand la vie leur propose des épreuves auxquelles ils ne savent pas donner de sens ?
Bref, tout ça pour dire que s’attacher aux qualités en relation avec les dimensions physique et psycho-émotionnelles peut revêtir une certaine importance, mais, si notre attention se borne à ces seules limites, il y a peu de chances que la relation soit durable.
Vous me voyez venir ? Vous avez raison.
La majorité des couples qui s’engagent dans une vie commune souhaiteraient que cette relation dure toujours, que le temps n’ait pas d’emprise négative sur elle.
En d’autres termes, ils veulent la brancher sur l’éternité. Très bien, mais c’est quoi l’éternité ?
Vaste question ! Mais, pour faire simple, si l’éternité devait être l’absence de temps et d’espace, il faudrait logiquement admettre que les éléments importants pour se brancher dessus sont des éléments qui ne seraient soumis ni au temps, ni à l’espace.
Donc la beauté physique, le fait d’être rassurant, le milieu social, etc. : on raye ! Cela peut constituer des qualités supplémentaires très appréciables, des cerises sur un gâteau, mais c’est tout.
Les seuls éléments qui nous constituent fondamentalement et qui ne sont pas soumis au temps et à l’espace (pour peu qu’on le veuille), ce sont nos valeurs de vie.
Il paraît donc absolument primordial, avant de se lancer dans une vie commune, de savoir si le partenaire a les mêmes valeurs de vie, ou du moins, si celles du partenaire convergent vers les siennes propres.
Sans cette convergence, il n’y aura pas grand-chose à quoi se raccrocher mutuellement, qui soit positif, lorsque les coups de grisou surviendront dans le quotidien. On restera ensemble en se persuadant que c’est mieux pour les enfants, pour le portefeuille, pour plein de choses autres que pour son propre épanouissement.
En revanche, si l’on a soi-même identifié et travaillé ses propres valeurs, que l’on a checké que celles de son (ou sa) partenaire s’harmonisaient avec, il y aura toujours un sujet de discussion permettant de se rapprocher, de se retrouver, de faire évoluer la relation dans le bon sens, grâce à des bases intemporellement solides.
Je dis donc à tous ceux qui veulent s’engager dans une vie de couple : « n’y allez pas à l’aveugle. Prenez conscience en profondeur de vos valeurs de vie et de celles de votre partenaire. Identifiez-les, nommez-les, comprenez ce qu’elles impliquent au quotidien. Toutes les situations qui s’harmoniseront avec seront positives, et toutes les situations qui ne s’harmoniseront pas avec seront des occasions de les défendre, de progresser et de faire progresser. Si vous choisissez bien vos valeurs, vous serez tellement fort que vous ne pourrez pas échouer. »
Maintenant, si vous êtes déjà en couple et que votre vie commune est une galère : pas de panique, rien n’est perdu, il est toujours temps de faire quelque chose. Ce sera peut-être plus compliqué que si vous vous y étiez pris avant, mais sachez que vous pouvez encore vivre une vie de couple heureuse et épanouissante, si vous vous en donnez les moyens.
Très peu de personnes ont travaillé leurs valeurs en profondeur et en conscience. De ce fait, la marge de progression en termes de prise de conscience demeure importante et toute évolution positive possible, tant que tout sentiment et envie de s'en sortir ne sont pas morts.
Sachez que le sauvetage de la relation commence par vous-même, même si vous pensez (sans doute à raison, sinon vous ne feriez pas cette démarche) que la responsabilité du naufrage ne vous incombe pas. Il vous faut juste de la volonté, de l’ouverture d’esprit et de l’opiniâtreté. Le bonheur est à ce prix.
Les épreuves dans la vie de couple sont inévitables (les énergies de séparation ne s’annihilent pas, elles se tiennent à distance avec plus ou moins de réussite), mais même quand il semble ne plus y avoir d’issue honorable, un travail efficace sur les valeurs de vie est très souvent salvateur.
En tant que coach de vie, j’ai accompagné de nombreuses personnes, soit en début de relation amoureuse, soit en phase de ce qui était supposé en être la fin, et la capacité de renforcement de la relation à travers un travail sur les valeurs de vie m’a toujours stupéfié. Donc, si vous vous sentez concerné par le sujet, n’hésitez pas à me contacter, vous serez bienvenus.